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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers
Autoren: Laurent Daillez
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Cette clause ne paraît nullement avoir été respectée ni prise à la lettre, car, tout au long de leur courte histoire, les Templiers acceptèrent des femmes en qualité d’oblates ou de données et même de véritables moniales comme nous le verrons en Espagne.
    Les frères du Temple ne peuvent pas avoir de relations avec les excommuniés, mais, par contre, ils peuvent recevoir des aumônes de personnes interdites.
    Les articles suivants règlent la vie gouvernementale de l’Ordre en général. Le Chapitre est l’autorité suprême de l’Ordre. Les frères qui y assistent doivent garder le secret sur ce qui est dit. Ne voit-on pas encore, de nos jours, les moines tenir des chapitres en dehors des religieux qui n’ont pas prononcé des vœux   ? Celui qui désire devenir frère du Temple en fait la demande par devant le chapitre, sous la présidence du Maître. Après avoir entendu le texte de la Règle, le néophyte entre au noviciat dont la durée est fixée par le Maître lui-même, en général un an, suivant le code de Droit Canon.
    La Règle du concile de Troyes, en dehors de quelques données militaires sans grande importance, est avant tout la législation d’une communauté religieuse. Les transformations futures, à partir de 1157, ne seront apportées qu’en vertu de l’expérience et de l’influence de l’Ordre. Le code disciplinaire sera modifié au XIIIe siècle et, dans les textes qui suivront, de nombreux exemples seront cités, exemples d’une grande importance qui permettront de mieux connaître le rôle de l’Ordre. L’expérience des Templiers se manifeste, néanmoins, dans la première Règle. Si les Pères du concile font état des chevaliers laïcs admis à partager leur vie avec les frères, et cela pendant un certain temps, c’est que sûrement il y eut des exemples. D’ailleurs, ne voyons-nous pas Foulques d’Anjou faire le pèlerinage en Terre Sainte où il servit comme «.confrère du Temple   ».
    « Que dire du cas d’Alfonso I d’Aragon qui légua à chacun des trois Ordres — Temple, Saint-Jean de Jérusalem et Saint-Sépulcre – un tiers de son royaume, par un testament rédigé en 1131, moins de quatre ans après le concile.
    Il en est de même du roi du Portugal, Alfonso Henriques qui se dit lui-même frère du Temple, de Raymond Bérenger IV d’Aragon et de bien d’autres seigneurs encore.
    Toutefois on remarque déjà que l’autorité de l’Ordre n’est pas le Maître, mais le Chapitre. Dès les débuts, le Maître n’a qu’un pouvoir représentatif, toute l’autorité réside dans l’assemblée des frères.
    Cette ordonnance n’est peut-être pas très explicite dans le texte latin, mais elle prendra une très grande importance dans la règle française.
    Durant quelques années encore, les Templiers erreront dans les pays occidentaux, établissant des contacts, faisant connaître leur genre de vie et recueillant dons et aumônes pour l’œuvre de Terre Sainte.

 
    CHAPITRE II   Le Temple vagabond
     
    Ayant approuvé la Règle, le concile de Troyes accorda par la même occasion le droit de porter le manteau blanc, de percevoir les dîmes, de posséder des terres et des vassaux. Ces clauses durent réjouir les frères   : ils ne vivaient pratiquement que des maigres libéralités des chanoines du Temple et du roi de Jérusalem. Aussi, dès la clôture du concile, les voyons-nous partir, Maître en tête, à la recherche de donations et de nouveaux compagnons.
    La Champagne eut le privilège initial de donner une partie de son sol aux premiers chevaliers du Christ. Parmi les personnages les plus illustres de la province, le comte Hugues de Troyes fut le grand bienfaiteur de l’Ordre naissant. Ce qui explique la sévérité de l’abbé de Clairvaux à son égard. L’attitude du comte alla jusqu’à l’hostilité et, malgré les supplications de Bernard, il entra dans l’Ordre du Temple au lieu de devenir cistercien.
    Les premiers grands domaines s’établirent aux environs des années 1126-1130. Sans contester, les patrimoines des premiers chevaliers furent à l’origine des premières commanderies templières. Les choses se passèrent très probablement ainsi   : le Maître fondateur céda à son Ordre ses propres propriétés de Payens   ; les coopérateurs directs, riches seigneurs eux aussi, l’imitèrent   : Godefroy de Saint-Omer avec la maison d’Ypres et la commanderie de Fontaines, Payen de Montdidier avec la commanderie
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