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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers
Autoren: Laurent Daillez
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roi, ses chevaliers et le seigneur Patriarche furent remplis de compassion pour ces nobles hommes qui avaient tout abandonné pour le Christ et leur donnèrent certaines propriétés et bénéfices pour subvenir à leurs besoins et pour les âmes des donateurs. Et, parce qu’ils n’avaient aucune église ou habitation qui leur appartînt, le roi les logea dans son palais, près du Temple du Seigneur. L’abbé et les chanoines réguliers du Temple leur donnèrent, pour les besoins de leur service, un terrain non loin du palais et, pour cette raison, on les appela, plus tard, les «Templiers   ».
    Le chroniqueur cardinal poursuit sa dissertation avec précision   : « En l’an de grâce 1128, après avoir demeuré neuf ans dans le palais, vivant ensemble dans la sainte pauvreté, selon leur profession, ils reçurent une Règle par les soins du pape Honorius et d’Étienne, Patriarche de Jérusalem, et un habit blanc leur fut donné. Ceci fut fait au concile tenu à Troyes, sous la présidence du seigneur évêque d’Albano, légat apostolique, et en présence des archevêques de Reims et de Sens, des abbés de Cîteaux et de beaucoup d’autres prélats. Plus tard, au temps du pape Eugène, ils mirent la croix rouge sur leurs habits, portant le blanc comme emblème d’innocence et le rouge pour le martyre.   »
    Au moment du concile de Troyes, les chevaliers du Temple étaient plus nombreux qu’on ne l’a dit. Le recrutement se fit au long des années précédant la religieuse assemblée. Guillaume de Tyr note neuf chevaliers dont il nous donne certains noms. Il y joint André de Montbard, alors que celui-ci n’entre au Temple que vers 1140, et laisse de côté Hugues de Champagne, lequel était dans l’Ordre avant le concile. Durant la période du concile, nous avons quatre frères connus en Terre Sainte, mais il serait bizarre que Hugues de Payens n’ait laissé là-bas que trois ou quatre chevaliers. Cela se confirme par les mentions diverses de noms de Templiers durant cette époque. On en compte, selon les textes officiels, quinze. Il devait bien en rester d’autres   !
    Dès 1126, le fondateur vint en France. Pour recruter. Et pour donner à son institution une base solide, reconnue par l’autorité ecclésiastique, les princes et les seigneurs.
    Le séjour en France d’Hugues et de ses compagnons doit se situer entre 1127 et 1130, période la plus inconnue de l’Ordre, ou tout au moins la plus délaissée dans les études. Cependant, grâce aux actes, elle permet de faire la liaison entre le concile de Troyes et le traité de saint Bernard. Jusqu’à la mort de Hugues de Payens, le 24 mai 1136, cette période semble favorable aux Templiers, malgré la nouveauté d’association entre la vie religieuse et la vie militaire. Assurément, et on le comprend, la fondation de l’Ordre n’était pas sans inquiéter les contemporains et saint Bernard lui-même. Cela défavorisa, avouons-le, du moins dans certaines régions, les débuts de l’institution.
    Né vers 1092 au château de Fontaine-les-Dijon, Bernard se trouvait allié aux plus grandes familles de Bourgogne et de Champagne. Par sa mère Aleth, il descendait des anciens comtes de Bar-sur-Seine, et par son père il était parent des Grands de Bourgogne. Chez les chanoines de Châtillon, le jeune seigneur acquit les principales règles de la rhétorique en étudiant les auteurs classiques. En avril 1112, il entra au monastère de Cîteaux, fondé en 1098, avec une trentaine de compagnons, parents et amis. Sous la houlette d’Étienne Harding, le jeune moine se formera aux exigences de la vie monastique et, en 1115, il deviendra le premier abbé de la troisième fille de Cîteaux   : Clairvaux. L’abbé donna un grand essor à son Ordre, dont il ne fut jamais le supérieur. À sa mort, Clairvaux avait fondé soixante et une abbayes.
    Durant les trente-huit ans de son abbatiat, Bernard eut des contacts avec Cluny, les monastères bénédictins non clunisiens, les ermites et les groupements d’ermites, les chanoines réguliers, les prémontrés, la Société civile. À travers les croisades et les différends entre les rois et les empereurs, il eut aussi un rôle politique. Mais quels furent exactement ses rapports avec le Temple   ?
    Les chevaliers, sous la protection de Baudouin II, de Garimond patriarche de Jérusalem et de son successeur Étienne de la Ferté, vinrent en partie sur la terre de France pour y recruter. De la
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