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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers
Autoren: Laurent Daillez
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maçonniques. Après la guerre de 1914, la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière, grande rivale du Grand Orient de France, remit en valeur les anciens usages de la Maçonnerie spiritualiste. En 1925, elle représentait, en principe, le régime templier dans seize loges, parmi lesquelles se trouvaient plusieurs membres anglais.
    Vers 1934, quatre anciens commissaires de police, épris d’ésotérisme, se réunirent à Bruxelles, Emile Briffaut, Alfred Nevuwth, Théodore Corrias et Emile-Isaac Vanderberg. Petit à petit, on reprit, dans cette affaire, les idées de Palaprat, mais avec un rituel maçonnique complet.
    Cette mascarade mêla, à la fois, les trois coups de drapeau de salutation – ce drapeau appelé Baucéant, et qui n’a rien de templier – les trois coups d’épée, etc. Ce mélange de folklore et de spirituel se pratique aussi bien dans de simples salles que dans des églises ou chapelles privées.
    Avant 1939, la confrérie s’agrandit de deux personnes qui jouèrent un grand rôle   : un Portugais Antonio Campello Pinto de Souza Fontes, et, en France, de M. Guérardelle. Alors que la Belgique était occupée, le régent nommé par ce groupe, Emile Vandenberg, confia, en 1942, toutes les archives au frère portugais. En 1960, le régent portugais nommait son propre fils en qualité de régent, ce qui, dans le droit des véritables Templiers, au Moyen-Age, et des néo-templiers du XIX e siècle, allait contre toute légalité.
    À la fin de la guerre, le nouveau Temple, le troisième, essaya de se restaurer. Les schismes, les inventions, la folie des grandeurs réapparaîtront. En 1958, Antonio de Souza Fontes, réunit à Barcelone, un con- vent qui devait élire un Maître. Voyant que lui-même ne serait pas élu, 11 coupa court. Deux scissions se créèrent, l’une donna naissance à l’ordre dit du Temple catalan, et l’autre au prieuré général autonome de l’ordre souverain et militaire du Temple de Jérusalem. Pendant ce temps, là branche Fontes continuait.
    En 1962, une véritable campagne de presse – la presse quotidienne en fit largement état — fut menée contre un usurpateur. La presse mensuelle mit en garde contre deux nouveaux ordres du Temple. L’un était l’ordre de la Milice de la Croix du Temple, sous la direction du pasteur Hans Heuer, que la presse interne de la branche portugaise et catalane déclarait anathème. L’autre fut créé par un ancien chevalier de Guérardelle, Gavillet, alias marquis de Vaux, alias duc d’Agueda, qui se proclama lui-même Grand Maître de l’Ordre souverain et œcuménique du Temple de Jérusalem.
    En 1970, un convent général redivisa la branche portugaise lors de l’élection du Grand Maître. Des divisions internes eurent encore lieu, des anathèmes et des interdits furent échangés, tandis que l’Ordre de la Croix du Temple et la séparation de 1958, par le prieuré autonome, revenait sous la juridiction du nouveau Maître élu.
     
    * * *
     
    On compte actuellement quarante-sept groupements ou Ordres du Temple, allant du souverain au religieux, du militaire au -plus civil. Certains ne dédaignent pas être Grand-Maître de deux ou trois.
    Sur les cent quarante-neuf ordres militaires actuellement répertoriés en France, officiellement vingt- cinq sont du Temple et une bonne soixantaine de «spiritualité templière   ». De quoi faire peur devant la masse de quincaillerie qui se vend, à des prix parfois élevés, et qui ne rime strictement à rien.
    Aucun ordre du Temple actuel ne peut prétendre être le descendant des vaillants chevaliers du Moyen Âge et le folklore d’armement, comme nous l’avons dit, n’est qu’une parodie d’une chose qui n’a jamais existé   : car on n’armait pas chevalier dans l’Ordre du Temple, on entrait chevalier et tous les manuscrits que nous avons consultés témoignent de cela. La preuve en est donnée, encore actuellement, dans l’Ordre Souverain Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte où l’armement est une chose rare et plus logique.
    Actuellement, le seul et véritable successeur du Temple est l’Ordre espagnol de Montesa, reconnu par les divers Concordats passés depuis 1836 entre le gouvernement d’Espagne et le Saint-Siège. Il en est de même des Ordres de Santiago, Calatrava et Alcantara. Tous ces ordres sont des ordres dits nationaux. Parmi les ordres jadis internationaux, trois seulement peuvent et doivent prétendre à
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