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Les révoltés de Cordoue

Les révoltés de Cordoue

Titel: Les révoltés de Cordoue
Autoren: Ildefonso Falcones
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cosas sucedidas en la corte de España de 1599 à 1614  :
« … [les Maures] étaient si scandalisés par les mauvais traitements et les
torts qu’avaient subis les Valenciens aux Barbaresques, dont un tiers avait
péri, que très peu d’entre eux voulaient encore aller là-bas ». Pendant ce
temps, le roi Philippe se réjouissait de l’opération et offrait cent mille
ducats de biens maures au duc de Lerma à l’occasion du mariage du favori avec
la comtesse de Valence.
    Après la première expulsion, les édits se succédèrent,
insistant sur la déportation de ceux qui avaient pu rester ou revenir en
Espagne, ou autorisant et encourageant le meurtre, voire l’esclavage, de ces
malheureux. Il faut savoir que les arrêts d’expulsion étaient différents dans
chaque royaume d’Espagne, bien que peu de chose les ait distingués sur le fond.
Dans le cadre du roman, je me suis appuyé sur le premier édit promu :
celui du royaume de Valence.
    Parmi les exceptions, on peut souligner celle, curieuse, de
la ville de Cordoue qui, moyennant l’accord de son conseil municipal du
29 janvier 1610, supplia le roi d’accorder la permission à deux vieux
Maures fabricants de mors, sans enfants, de rester en ville « pour le bien
de la municipalité et au profit de la cavalerie ». À part ces deux vieux
Maures qui devaient continuer à s’occuper des chevaux, il n’y eut, que je
sache, aucune autre demande d’exception. Je n’ai pas connaissance non plus de
la réponse de Sa Majesté à cette requête.
    Après la mort de l’archevêque don Pedro de Castro, le pape
Innocent XI s’empara des plombs et déclara en 1682 que les Livres de plomb
du Sacromonte et le parchemin de la Torre Turpiana étaient des faux. Cependant,
le Vatican ne se prononça pas au sujet des reliques, qualifiées d’authentiques
par l’Église grenadine en 1600, et vénérées encore aujourd’hui. Situation
similaire à celle vécue par le héros de ce roman : les documents –
bien qu’en plomb – qui certifiaient que tel os ou telle cendre
correspondait à un martyr déterminé furent décrétés faux par le Vatican ;
mais on a continué à considérer authentiques, suivant l’Église grenadine, les
reliques dont la crédibilité se fondait précisément sur ces documents. Comment
pouvait-on attribuer à san Cecilio ou à san Tesifón des cendres trouvées dans
une mine abandonnée sur une colline ?
    Aujourd’hui, la plupart des chercheurs soutiennent que les
Livres de plomb et le parchemin de la Torre Turpiana furent falsifiés par des
Maures espagnols, dans une tentative désespérée de syncrétisme entre les deux
religions pour trouver des liens communs qui, effectivement, auraient pu
changer la perception des chrétiens à l’égard des musulmans, sans qu’ils
renoncent aux dogmes de leur foi.
    Il existe aussi une quasi-unanimité au sujet des médecins et
traducteurs officiels de l’arabe, considérés comme les initiateurs de la
fabulation : Alonso del Castillo et Miguel de Luna. Ce dernier écrivit une Verdadera historia del rey Rodrigo, dans laquelle il proposait une vision
favorable de l’invasion arabe de la Péninsule et de la cohabitation entre
chrétiens et musulmans.
    L’intervention d’Hernando Ruiz est complètement
inventée ; en revanche don Pedro de Granada Venegas, cité dans plusieurs
études, et qui finit par remplacer son emblème nobiliaire, ce victorieux
« Lagaleblila » – wa la galib ilallah  – nasride par
le chrétien «  Servire Deo, regnare est » a réellement existé.
En 1608, un peu avant l’expulsion, parut le livre écrit par le licencié
Pedraza, Antigüedad y excelencias de Granada, dans lequel était louée la
conversion du prince musulman et ancêtre de don Pedro, Cidiyaya, après qu’une
croix dans le ciel lui eut été miraculeusement apparue. Nombreux furent les
musulmans qui, à l’instar des Venegas et d’une façon ou d’une autre, réussirent
à s’intégrer dans la société chrétienne.
     
    La connexion entre
les Livres de plomb et l’évangile de Barnabé, thèse soutenue par Luis F.
Bernabé Pons dans Los mecanismos de una resistencia : los Libros
plumbeos del Sacromonte y el Evangelio de Bernabé, et dans El Evangelio
de san Bernabé. Un evangelio islámico español, trouve son origine dans la
découverte en 1976 d’une transcription partielle effectuée au XVIII e  siècle
de l’original supposé, en espagnol, dont on possédait déjà
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