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Les révoltés de Cordoue

Les révoltés de Cordoue

Titel: Les révoltés de Cordoue
Autoren: Ildefonso Falcones
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certaines références
écrites, surtout tunisiennes ; la copie est conservée à l’université de
Sydney. Cette théorie moderne, néanmoins, pourrait remettre en question
l’objectif exclusif de syncrétisme entre les religions chrétienne et musulmane
imputé aux Livres de plomb. Il semble logique de penser que les auteurs du
Livre muet de la Vierge, dont le contenu, selon son prologue et un autre des
livres, lisible celui-là, serait révélé par un roi des Arabes, annonçaient
l’apparition d’un nouvel écrit. Mais il n’existe pas de preuves qu’elle se fût
produite. Ce nouvel écrit était-il ou non l’évangile de Barnabé, dont les
similitudes avec les plombs sont notables ? C’est une hypothèse toujours
en vigueur. En revanche, le lien entre l’évangile et cet exemplaire fictif qui
aurait échappé à l’autodafé de la magnifique bibliothèque califale de Cordoue
ordonné par le chef Almanzor est le fruit exclusif de l’imagination de
l’auteur. L’autodafé, par contre, a réellement eu lieu, comme tant d’autres
barbaries de triste mémoire dans l’histoire de l’humanité, quand le savoir
devient l’objet de la colère des fanatiques.
     
    Il est également vrai que des études sur les martyrs
chrétiens des Alpujarras ont été réalisées, mais à une date postérieure à celle
du roman : la première référence que nous possédons, grâce aux
informations données par l’archevêque Pedro de Castro, date de l’année 1600.
Dans les actes d’Ugíjar (1668), qui recensent la plupart des massacres de
chrétiens commis dans les Alpujarras, est cité un enfant nommé Gonzálico, qui
aurait qualifié de « doux » son sacrifice pour Dieu avant d’être
martyrisé. L’extraction du cœur par l’épée, décrite dans le roman, est
fréquemment citée par Mármol dans ses chroniques comme preuve de la cruauté des
Maures envers leurs victimes chrétiennes.
     
    Cordoue est une ville merveilleuse, et c’est pourquoi elle
possède la plus importante étendue urbaine d’Europe déclarée Patrimoine
historique de l’Humanité par l’Unesco. Dans certains endroits l’imagination
s’envole sans peine pour revivre la splendide époque du califat musulman. L’un
d’eux, sans nul doute, est la mezquita cathédrale. On ne peut assurer avec
certitude que l’empereur Charles Quint ait réellement prononcé ces paroles
qu’on lui attribue généralement lorsqu’il découvrit les travaux qu’il avait
lui-même autorisés à l’intérieur : « J’ignorais qu’il s’agissait de
cela, sinon je n’aurais pas permis qu’on touche au monument ancien, car vous
faites ce qu’on trouve partout à la place de ce qu’on ne voyait nulle
part. » Toutefois la cathédrale, telle qu’elle fut conçue à travers les
différents projets, emprisonnée dans la forêt de colonnes de l’ancienne mosquée,
est une œuvre d’art. Certes on a étouffé la lumière du temple musulman, brisé
sa linéarité et rogné son esprit mais, malgré tout, une bonne partie de l’œuvre
califale est encore là. Pourquoi ne l’a-t-on pas rasé, comme tant d’autres
mosquées, afin d’élever à sa place une cathédrale chrétienne ? Peut-être,
sans oublier les éventuels intérêts des membres des Vingt-Quatre et de la
noblesse, faut-il rappeler la peine de mort que dicta le conseil municipal
contre ceux qui auraient osé œuvrer aux nouveaux travaux de la
cathédrale ?
    Dans l’alcázar des Rois Catholiques, autour du patio
central, on peut toujours voir les ruines et les marques au sol des anciennes
cellules de l’Inquisition. À côté se trouve un autre bâtiment qui peut faire
voyager le visiteur d’aujourd’hui dans cette époque : les écuries royales,
où Philippe II décida de créer, avec succès, une nouvelle race de chevaux
de cour, race qui aujourd’hui caractérise avec fierté l’élevage équestre de ce
pays.
     
    La main de Fatima ( al-hamsa ) est une amulette en
forme de main à cinq doigts qui, selon certaines théories, représentent les
cinq piliers de la foi : la déclaration de foi ( shahada ) ; la
prière cinq fois par jour ( salat ) ; l’aumône légale ( zakat ) ;
le jeûne ( ramadan ) et le pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans
sa vie ( hach ). Cependant cette amulette apparaît également dans la
tradition juive. Il n’est pas question ici de discuter des véritables origines
de celle-ci ni de débattre de l’utilité des amulettes en
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