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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes
Autoren: Sextus Julius Frontin
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possible
aujourd’hui d’obtenir un pareil résultat ? Les bras de nos
soldats ont autant de force et de vigueur que ceux des anciens
Romains ; nos outils de pionniers sont les mêmes ; nous
avons un agent de plus, la poudre. Nous pouvons donc élever des
remparts, creuser des fossés, couper des bois, bâtir des tours en
aussi peu de temps et aussi bien qu’eux ; mais les armes
offensives des modernes ont une tout autre puissance, et agissent
d’une manière toute différente que les armes offensives des
anciens.

« Si on disait aujourd’hui à un général : Vous aurez
comme Cicéron, sous vos ordres, 5,000 hommes ; de plus,
16 pièces de canon, 5,000 outils de pionniers, 5,000 sacs à
terre ; vous serez à portée d’une forêt, dans un terrain
ordinaire ; dans quinze jours vous serez attaqué par une armée
de 60,000 hommes, ayant 120 pièces de canon ; vous ne serez
secouru que quatre-vingts ou quatre-vingt-seize heures après avoir
été attaqué : quels sont les ouvrages, quels sont les tracés,
quels sont les profils que l’art lui prescrit ? l’art de
l’ingénieur a-t-il des secrets qui puissent satisfaire à ce
problème ? » (Napoléon.)
    [112]  Cette distinction
est justifiée par la plupart des exemples qui composent ce
quatrième livre : car tout ce qui a trait à la discipline des
armées, à l’exactitude du service, à la force morale du
soldat ; toutes les qualités et tous les moyens par lesquels
un chef inspire de la confiance à ses troupes, et exerce un
ascendant réel, même sur des nations ennemies ou étrangères, sont
des choses qui ressortissent à la stratégie, ou qui, du moins, ont
des rapports de dépendance ou de cause plus ou moins directs, mais
évidents, avec cet art de tracer des plans de campagne et d’en
diriger l’exécution ; avec ce pouvoir de faire concourir au
même but toutes les parties d’une armée, et de maintenir, au milieu
de la diversité des mouvements, une parfaite unité d’action, en un
mot, de diriger les masses. Mais à côté de ces exemples bien placés
ici, on en trouvera, dans plusieurs chapitres, quelques-uns qui
n’appartiennent ni à la stratégie, ni à la tactique, et qui, par
conséquent, ne répondent pas aux titres sous lesquels ils sont
compris dans ce nouveau recueil. Y ont-ils été introduits par des
copistes ? ou l’auteur a-t-il, par instants, perdu de vue ses
propres divisions ? Il y a même, notamment dans les chapitres
VI et VII, des faits déjà mentionnés dans le premier livre, comme
exemples de stratagèmes, et reproduits textuellement dans
celui-ci.
    [113]  Malgré les
caractères distinctifs qui ont fait séparer des stratagèmes
proprement dits les exemples contenus dans ce livre, il faut
reconnaître qu’un certain nombre de ceux-ci ont avec les premiers
des points de contact et des analogies de temps ou de
circonstances : un fait stratégique au fond, peut tenir en
même temps du stratagème. Or le lecteur qui aurait trouvé dans
l’histoire un fait de ce genre, et qui, ne l’envisageant que sous
ce dernier point de vue, c’est-à-dire comme stratagème, ne l’aurait
pas vu cité dans les trois premiers livres, eût pu accuser Frontin
de l’avoir ignoré ou omis, et d’avoir laissé une lacune. C’est pour
prévenir ce reproche que l’auteur complète ainsi son ouvrage.
    [114]  Tout ce que fit
Scipion pour rétablir la discipline militaire, notamment ce que
rapporte Frontin, a été signalé par plusieurs auteurs. Voyez Valère
Maxime, liv. II, ch. 7, § 2 ; Polyen, liv. VIII, ch. 16,
§ 2 ; Florus, liv. II, ch. 18 ; Appien, de Rébus Hisp.,
c. LXXXV ; Végèce, Instit. mil., liv. III, ch. 10 ;
et Plutarque (Apophtegmes), qui attribue encore au même Scipion
l’exemple suivant, ou, du moins, un fait semblable.
    [115]  Plutarque (Vie de
Pyrrhus, ch. VIII) signale les talents militaires de Pyrrhus. Si ce
roi ne fut pas le premier qui connut l’art de camper, du moins il
le perfectionna beaucoup ; et l’on peut opposer à l’opinion
contraire de Juste-Lipse (de Militia Romana, lib. V), ce passage de
Tite-Live (liv. XXXV, ch. 14) : « Pyrrhum, inquit
(Hannibal), castra metari primum docuisse ; ad hoc neminem
elegantius loca cepisse, præsidia deposuisse. »
    [116]  On ignore la formule
de ces testaments que faisaient les soldats au moment où, tout
équipés (testamenta in procinctu), ils allaient marcher au combat.
Ceux qui survivaient étaient chargés de faire
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