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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes
Autoren: Sextus Julius Frontin
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la
bataille de Lens, le grand Condé sut faire quitter à l’archiduc une
position excellente, en l’attirant, par une retraite simulée, dans
une plaine où la cavalerie eut bon marché de l’infanterie des
Impériaux.
    [76]  Cette odieuse trahison
est rapportée, avec quelques détails de plus, par Polyen, liv. I,
ch. 19.
    [77]  Il s’agit ici du
combat de Leucade.
    [78]  Il s’agit ici de la
bataille de Coronée.
    [79]  Ce pont avait été
construit, par ordre de Xerxès, sur l’Hellespont, près d’Abydos.
Voyez Hérodote, liv. VII, ch. 33-36, et surtout liv. VIII, ch.
109 et 110.

L’historien grec pense que Thémistocle ne laissa la retraite libre
aux Perses que pour se ménager l’amitié de Xerxès, et s’assurer un
asile chez ce roi, en cas qu’il éprouvât dans la suite quelque
disgrâce de la part de ses concitoyens, ce qui arriva en
effet.
    [80]  Non usque adperniciem
fugientibus instaturns victores. À ce précepte de Pyrrhus on peut
ajouter celui-ci : « Clausis ex desperatione crescit
audacia : et quum spei nihil est, sumit arma formido. Ideoque
Scipionis laudata sententia est, viam hostibus qua fugiant,
muniendam. » (Vegetius liv. III ch. 21.)

De là vient sans doute la maxime : « Qu’il faut faire un
pont d’or à l’ennemi qui fuit. »

Mais c’est une opinion qui a rencontré depuis longtemps des
contradicteurs parmi les plus célèbres tacticiens : « Si
Dieu vous donnait la victoire, dit l’empereur Léon (Instit. 14), ne
vous arrêtez point à cette mauvaise maxime : Vince, sed ne
nimis vincas ; ce serait vous préparer de nouvelles affaires,
peut-être des retours fâcheux. Profitez de votre avantage, et
poussez l’ennemi jusqu’à sa ruine totale. À la guerre, comme à la
chasse, c’est n’avoir rien fait que de ne pas achever ce qui était
commencé. »

Montecuculli et le maréchal de Saxe pensaient de même. Ce dernier,
blâmant le proverbe du pont d’or, qu’il appelle une grave erreur,
dit, par une sorte de corollaire, qu’il n’y a de belles retraites
que celles qui se font devant un ennemi qui poursuit
mollement.

« La force d’une armée consistant dans son organisation, dit
M. Rocquancourt (Cours complet d’art militaire, t.IV, p. 352), et
celle-ci résultant de l’harmonie et de l’union de tous les éléments
entre eux et avec la volonté unique qui les fait mouvoir, on ne
saurait pousser trop vivement une armée battue, puisque, après une
défaite, cette harmonie entre la tête qui combine, et les corps qui
doivent exécuter, est détruite ; leurs rapports, s’ils ne sont
entièrement brisés, se trouvent au moins suspendus. L’armée entière
n’est plus qu’une partie faible ; l’attaquer, c’est marcher à
un triomphe certain. »
    [81]  Il y a ici une double
erreur historique. Ce n’est pas le consul M. Fabius qui fut blessé,
mais son frère Q. Fabius, qui servait sous ses ordres ; et le
combat ne fut pas rétabli par Manlius, mais bien par M. Fabius, le
consul. Voyez Tite-Live, liv. II, ch. 46 et suiv.
    [82]  Pour exciter le
courage des soldats, les anciens lançaient au milieu des ennemis
non-seulement des enseignes ou des étendards, mais encore des
armes.
    [83]  Suivant Tite-Live
(liv. III, ch. 70), c’étaient les Volsques, et non les Herniques,
qui combattaient avec les Èques contre les Romains.
    [84]  Il s’agit plutôt ici
de T. Q. Cincinnatus. Voyez Tite-Live, liv. IV, ch. 26-29.
    [85]  Le même fait est
rapporté par Tite-Live, liv. VI, ch. 8.

Des moyens de ce genre ont été souvent mis en usage pour relever le
moral du soldat. Ainsi, à la bataille d’Austerlitz, le 15e régiment
léger, qui venait de se battre avec courage, se voyant forcé
d’opérer un mouvement rétrograde, le faisait avec trop de
précipitation pour pouvoir se reformer, et arrêter la marche de
l’infanterie russe, qu’il avait en tête. Le colonel Dulong saisit
l’aigle du 2e bataillon, et s’écria : « Soldats ! je
m’arrête ici ; abandonnerez-vous votre étendard et votre
colonel ? » Le 2e bataillon se reforme, et reprend
l’offensive ; le 1er bataillon en fait autant, et bientôt les
Russes sont repoussés.

Le général Souvaroff, voyant ses troupes en déroute, courut à la
tête des fuyards, se coucha par terre, et s’écria : « Qui
osera passer sur le corps de son général ? » On assure
qu’il réussit plusieurs fois, par cet expédient, à rétablir le
combat.
    [86]  Voyez le récit de
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