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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes
Autoren: Sextus Julius Frontin
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la
bataille de Munda, dans César (Guerre d’Espagne, ch. XXVIII –
XXXI), qui ne dit pas avoir quitté son cheval pour combattre à
pied.

« On dit que César fut sur le point de se donner la mort
pendant la bataille de Munda. Ce projet eût été bien funeste à son
parti : il eût été battu comme Brutus et Cassius !… Un
magistrat, un chef de parti peut-il abandonner les siens
volontairement ? » (Napoléon.)
    [87] « Au commencement d’une
campagne, il faut bien méditer si l’on doit, ou non,
s’avancer ; mais, quand on a effectué l’offensive, il faut la
soutenir jusqu’à la dernière extrémité. Quelle que soit l’habileté
des manœuvres dans une retraite, elle affaiblira toujours le moral
de l’armée, puisque, en perdant les chances de succès, on les remet
entre les mains de l’ennemi. Les retraites, d’ailleurs, coûtent
beaucoup plus d’hommes et de matériel que les affaires les plus
sanglantes ; avec cette différence que, dans une bataille,
l’ennemi perd à peu près autant que vous, tandis que, dans une
retraite, vous perdez sans qu’il perde. » (Napoléon.)
    [88]  Ce système de
retraite, par dispersion suivie du ralliement, est à peu près celui
que pratiquent encore aujourd’hui les Arabes en Afrique, devant les
troupes françaises.
    [89]  Florus (liv. II, ch.
2) dit un mot de cette défaite, qu’il attribue à un acte
irréligieux de Claudius. Au moment où il se préparait à livrer
bataille, on vint le prévenir que les poulets sacrés refusaient de
sortir de leur cage, et ne voulaient pas manger, ce qui était un
fort mauvais présage : « Eh bien, dit-il, s’ils ne
veulent pas manger, qu’ils boivent. » Il les fît jeter à la
mer, et donna le signal de l’attaque : Inde mali labes.
    [90]  On ne saurait croire à
quelle antiquité remontent l’invention et l’usage presque général
des machines et des ouvrages de siège, et pendant combien de
siècles les moyens d’attaque et de défense des villes et des camps
retranchés sont restés les mêmes, avant la découverte de la poudre.
M. Dureau de La Malle a établi, dans son ouvrage sur la
poliorcétique des anciens, que, plus de vingt siècles avant l’ère
chrétienne, les Égyptiens avaient porté à un point très-élevé l’art
de fortifier les villes, et que leurs temples étaient de véritables
citadelles ; que les monuments de Karnak, de Louqsor, etc.,
offrent des gabions, des machines pour l’escalade, et les
tortues ; que chez les Hébreux, la mine ou la sape étaient
employées du temps de Jacob ; que sous Ozias (870 av. J.-C.)
on faisait usage de balistes et de catapultes ; enfin, que
deux cents ans après, les villes étaient attaquées au moyen des
tours mobiles, des terrasses, du bélier, etc., toutes choses que
les peuples de l’Orient ont connues avant les Grecs.
    [91]  Ceci rappelle le mot
du maréchal de Saxe : « Tout le secret de la guerre est
dans les jambes. » Mais peut-être le maréchal avait-il en vue,
à côté des avantages de la vitesse, ceux du pas emboîté, dont il
est l’inventeur.
    [92]  Ce stratagème rappelle
l’artifice à l’aide duquel les Espagnols s’emparèrent d’Amiens en
1597. Des soldats, déguisés en paysans, entrèrent dans la ville en
conduisant une voiture chargée de noix, dont ils laissèrent tomber
une certaine quantité. Pendant que les gardiens des portes en
ramassaient, les soldats déguisés les sabrèrent, et ouvrirent la
ville à l’armée qui les suivait.
    [93]  Les déguisements ont
été de tout temps en usage pour surprendre ou pour reconnaître les
places. Ainsi Catinat prit les habits d’un charbonnier pour entrer
dans Luxembourg, et constater l’état des fortifications de cette
ville.

Après la paix de Tilsitt, la ville de Pilau, port de mer sur la
Baltique, ayant refusé d’ouvrir ses portes aux Français, le général
Saint-Hilaire en fit le siège. Dans le cours des hostilités, ce
général convint d’une entrevue avec le gouverneur, et se fit
accompagner dans l’intérieur de la ville par le colonel du génie
Séruzier, qui se déguisa en hussard, pour n’inspirer aucune
défiance, et reconnut les points attaquables des
fortifications.

Cette ruse contribua à mettre les Français en possession de la
place.
    [94]  Il y a ici erreur de
l’auteur ou des copistes : il faut lire Darius et non Cyrus. —
Voyez Hérodote, liv. III, ch. 153 ; et Justin, liv. I, ch.
1o.
    [95]  Suivant Tite-Live,
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