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Les lions diffamés

Les lions diffamés

Titel: Les lions diffamés
Autoren: Pierre Naudin
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mariée à Thomas de Woodstock, dernier fils d’Édouard III, par la suite comte de Buckingham et duc de Gloucester. La cadette, Marie, fut mariée à Henri Bolingbroke, comte de Derby, petit-fils d’Édouard III, par la suite duc de Hereford, qui devait détrôner Richard II et lui succéder sous le nom de Henri IV (1399).
    Morte en 1394, Marie de Bohon ne partagea pas avec lui le trône d’Angleterre, mais elle fut la mère du roi Henri V, du duc de Clarence, du duc de Bedford et du duc de Gloucester.
    Richard de Mary sire de Bohon († 1179-1180), deuxième fils d’Onfroi I er , fut l’ancêtre d’une lignée moins illustre.
    Enjuger I er de Bohon, fils du précédent, appartint à l’entourage de Henri I er puis se fit remarquer dans les luttes qui suivirent la mort de celui-ci et sous Henri II. En Normandie, la seigneurie de Bohon lui échut, la commune de La Chapelle-Enjuger (canton Marigny) lui doit son nom.
    En Angleterre il possédait des biens importants dans le Sussex.
    Il eut pour successeur Savary de Bohon, qui était probablement son gendre.
    En 1204, les biens normands d’Enjuger II furent confisqués par Philippe Auguste. Il eut pour descendance en Angleterre les Bohon de Midhurst (Sussex) dont le plus notable fut Jean III de Bohon de Midhurst qui combattit à Crécy. Ces Bohon s’éteignirent au XIV e siècle.
    Cette branche compta au XII e siècle quatre évêques :
    Un en Normandie : Richard de Bohon, évêque de Coutances.
    Trois en Angleterre : Jocelin de Bohon, évêque de Salisbury, Reginal (Renaud) de Bohon, évêque de Bath, archévêque élu de Canterbury, Savary de Bohon, évêque de Bath et Glastonbury.

ANNEXE III À PROPOS DES BLASONS
    Y eut-il beaucoup de chevaliers dégradés ? Certainement pas. La Colombière, dans son Traité de l’Office du roi d’armes (1645), Beloi, dans son Origine de la Chevalerie, La Roque, dans son Traité de la Noblesse, décrivent les rites des cérémonies de dégradation sans citer un exemple auquel on puisse se référer. Dans un roman, Tiran-le-Blanc, un chevalier est ignominieusement jeté hors des lices et l’on assiste aux formalités à la suite desquelles des chevaliers chrétiens ayant servi dans les rangs des infidèles sont dégradés solennellement en présence de l’Empereur et de toute sa cour. Il existe une dégradation dans Tristan de Leonois.
    Le soin tout particulier accordé à la flétrissure de l’écu semble avoir été le moment capital de ces rites. Suspendu à la queue d’un cheval quelconque et, s’il se pouvait, d’une jument, renversé pointe en haut, le bouclier était traîné dans la boue. Qu’il fût jeté, pointe en haut, sur le corps d’un chevalier attaché à une claie signifiait que l’homme serait exécuté.
    Bertrand du Guesclin utilisa ce procédé sur un Anglais jugé et condamné comme parjure lors du siège de Moncontour. Ce chevalier n’avait pas acquitté sa rançon dans les délais. Il devait être de petite noblesse, donc représenter peu de chose pour cet aventurier qui ne frayait qu’avec les grands. L’Anglais fut pendu.
    Quelques années plus tard, Édouard de Woodstock eût pu agir de la même façon envers Arnoul d’Audrehem, maréchal de France (un sacré coquin !), qui, pris à la bataille de Taillebourg (soit le 1 er , soit le 8 avril 1351) puis à la bataille de Poitiers, s’était désintéressé de sa rançon, bien qu’il eût été libéré sur promesse de la payer dans les plus brefs délais. Or, capturé à Najera (3 avril 1367), il fut mis en présence de son vainqueur pour la seconde fois. Le Prince Noir eût pu le faire dégrader car non seulement il n’avait pas respecté ses engagements, mais encore et surtout, il avait été mis en liberté à condition de ne pas porter les armes, à moins que la guerre ne fût déclarée entre Édouard III et le roi de France. Or, au-delà de l’Espagne, les batailles avaient cessé. Édouard de Woodstock proposa de soumettre son prisonnier au jugement de 12 chevaliers : 4 Anglais, 4 Gascons, 4 Bretons. Audrehem échappa à la dégradation et à ses conséquences après maintes « plaidoiries » qui le déshonorèrent. Mais cet homme mesquin, sournois, pusillanime, combinard et vénal n’en fut pas affecté pour autant.
    Il est vrai, question juges, qu’entre un rustique cruel et intransigeant comme Guesclin et un prince quelque peu dépravé, mais chevaleresque dans ses bons moments, la différence est
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