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Les fils de Bélial

Les fils de Bélial

Titel: Les fils de Bélial
Autoren: Pierre Naudin
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et ses Compagnies avant le 24 juin suivant. Dans une seconde lettre datée de Séville, le 3 juillet, le Breton reconnaissait une autre dette de 26 257 florins pour les gages de Hugh et de ses soudoyers pour le premier trimestre de la campagne. Cette somme devait être acquittée avant le 18 avril 1367.
    À Séville, le Trastamare, se croyant délivré de l’emprise de Pèdre, licencia les Compagnies pour ne conserver que 1 500 lances commandées par Guesclin et Calveley. Le 2 janvier, persuadé que Charles de Navarre était capable d’interdire, avec ses hommes d’armes, le pas de Roncevaux. Henri licencia de son service, à Haro, dans la province de Logrono, les Compagnies du Breton et de l’Anglais. Le même jour, Guesclin libéra Calveley de toutes ses obligations. Calveley assiégea et prit Miranda de Arga et Puente de la Reina, en Navarre, pour faciliter l’invasion de la Castille par le prince de Galles, et surtout pour protéger les marches sud-est de ce royaume contre une invasion franco-aragonaise comme il avait été prévu dans un traité signé le 29 septembre entre Louis d’Anjou, lieutenant du roi en Languedoc, et Pierre IV d’Aragon.
    Guesclin rentra en Aragon pour régler ses comptes avec le roi. Un accord fut conclu entre eux le 27 février, à Lérida. Le Breton renonçait à toutes ses demandes auprès de Pierre IV, sauf à la donation de Boija et Magallôn, qui devaient lui rester. En contrepartie, le roi lui paierait (40 000 florins d’Aragon.
    La guerre, toujours
    Après sa capture à Nâjera (3 avril 1367), Bertrand : demeura au pouvoir du prince de Galles jusqu’au 17 janvier 1368. Sa rançon avait été fixée à 100 000 doubles. Les deux hommes qui s’étaient emparés du Breton – Thomas Cheyne et William de Berland – cédèrent leurs droits sur le prisonnier au Prince Noir pour 1 483 livres et 1 427 livres. Libre sur parole, le Breton trouva une aubaine dans l’invasion de la Provence par Louis d’Anjou. Il enrôla deux mille hommes parmi les Bretons et les routiers et, le 4 mars, il assiégea Tarascon. Pendant ce temps, Calveley entrait en Aragon et son procureur. Mark Foster, exprimait au roi une réclamation à propos des sommes que Guesclin devait lui verser selon les conditions de leur endenture.
    Selon le procureur de Calveley, écrit Kenneth Fowler, Bertrand devait encore 55 000 florins à Hugh sans compter le quart de rente annuelle de Borja et de Magallôn qui s’élevait à 2 500 florins par an, faisant une dette de 5 500 florins. Il n’y avait rien à faire au sujet du quart d’Elda et Novelda, sur lequel Guesclin avait renoncé, entre autres, à ses droits en février 1367, pour une somme de 40 000 florins, dont au moins 15 700 avaient été avancés en mai de cette année pour contribuer à la dernière rançon de Bertrand. D’ailleurs, Calveley était déjà en août 1367 le bénéficiaire du don de la ville d’Elda et du château et de la ville de Molla, aussi situés dans le royaume de Valence, dans l’attente de l’octroi d’une rente annuelle de 2 000 florins que le roi Pierre lui avait conférée en février 1366. Néanmoins, il avait  essayé de recouvrer le restant directement de Bertrand, mais sans succès, au siège devant Tarascon. Bertrand avait lui-même proposé que Hugh puisse recouvrer une partie des  sommes en question sur les fonds que la trésorerie royale lui devait encore. Pour obtenir son dû, il engageait Calveley à guerroyer en Provence (…) « ou mosseignour d’enjou fete la guerre et je panse que vous averez plus de profit que en  nulle autre lieu. Et ou cas que vous ne pœz mesme venir, plese vous m’envoier Henri Bernard 382 o voz copangnons au plus toust que vous porrez ».
    Avant que cette lettre eût été dictée, une cédule de citation avait été envoyée à Guesclin avec demande que lui ou un de ses procureurs comparût en justice, à Barcelone, dans un délai de 20 jours (soit avant le 24 mars) devant la cour de la chancellerie aragonaise, faute de quoi la cour rendrait un arrêt par défaut en faveur du plaideur auquel elle accorderait les frais et dépens. Bertrand délégua le viguier de Toulouse. Gaston de la Parade, qui comparut pour écouter le procureur de Calveley établir une réclamation le 24 mars même. Quatre jours après, un mardi, la Parade introduisit dans la Cour un acte notarié, établi pour Guesclin par les notaires du roi de France et daté du 1 er mars. Il y était
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