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Les fils de Bélial

Les fils de Bélial

Titel: Les fils de Bélial
Autoren: Pierre Naudin
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dépouillé des joyaux qu’il avait emportés (20 mai 1366). Conduit à Séville le 26 mai, il fut le 6 juin, arrastrado et pendu, le lendemain, aux Canos de Carmona (nom d’un aqueduc arabe qui existe encore dans le faubourg nord-est de la ville). Ce texte du XVI e siècle désigne expressément cet arbalétrier comme l’exécuteur de la reine Blanche. Cependant, d’après Guichot ( Don Pedro primero de Castilla, ensayo de vindicaciôn critico-historiea, Sevilla, 1878), la version originale du XIV e siècle consultée à Jerez sur la demande d’un érudit sévillan : le Dr D. José Cevallos, racontait la mort de Juan Pérez comme un événement politique spécifiquement local et ne faisait aucune allusion à la mort de la reine. Par ailleurs, Ayala n’accuse pas formellement le roi de Castille de la mort de son épouse. Fut-elle alors, comme la rumeur en courut, victime de la peste ?
    Une romance semble accréditer le crime commis par un arbalétrier. Mérimée l’a traduit après l’avoir trouvé dans un recueil intitulé : Cancionero de romances en que estàn recopilados la mayor parte de los Romances Castellanos que hasta agora se han compuesto ; nuevamente corregido, emendado y anadido en muchas partes… Anvers, 1550. Voici ce texte : « Dona Maria de Padilla, ne soyez point si triste, vous. Si je me mariai deux fois, ce fut à votre profit, et pour montrer mon dédain à cette Blanche de Bourbon. Je l’envoie à Medina Sidonia pour m’y ouvrer une bannière ; le fond, couleur de son sang, la broderie, de ses larmes. Cette bannière, dona Maria, je la ferai faire pour vous. » Aussitôt il appelle Inigo Ortiz, un prud’homme renommé ; il lui dit d’aller à Medina pour finir l’œuvre commencée. « Non ferai, sire 383  ; qui tue sa dame, est félon à son seigneur. » Le roi, irrité à ce mot, est entré dans sa chambre. Il appelle un arbalétrier à masse et lui fait son commandement. L’arbalétrier va chez la reine et la trouve en oraison. Elle vit l’arbalétrier, elle vit sa triste mort. Il dit : « Madame, le roi m’envoie ici pour que mettiez ordre à votre âme avec celui qui l’a créée. Votre heure est venue et je ne saurais l’allonger. » « Ami, dit la reine, je vous pardonne ma mort. Si le roi mon seigneur l’ordonne, faites comme il a commandé. Mais qu’on ne me refuse pas la confession pour que je puisse demander pardon à Dieu. » Ses larmes et ses sanglots attendrissent le massier. Lors, d’une voix faible et tremblante, elle se prit à dire : « Ô France, mon noble pays ! Ô mon sang de Bourbon ! Aujourd’hui j’accomplis mes dix-sept ans, je vais sur dix-huit. Le roi ne m’a point connue. Je m’en vais avec les vierges. Castille, dis-moi, que t’ai-je fait ? Je ne t’ai point trahie. Les couronnes que tu me donnas sont couronnes de sang et de soupirs ; mais une autre m’attend au ciel qui sera de plus grand prix. » Elle achevait ce propos quand le massier la frappa ; la cervelle de sa tête est semée par la salle.

Annexe V
 
Promesse d’emmener les Compagnies (1365)
     
     
     
    À touz ceulz que ces présentes lettres verront, Bertran du Guesclin, chevalier, conte de Longueville, chambellan du roy de France, mon très redoublé et souverain seigneur, salut : Savoir faisons, que parmi certaine somme de deniers ; que le dit roy mon souverain seigneur nous a piéca fait bailler en prest, tant pour mettre hors de son royaume les compaignes qui estoient ès parties de Bretaigne, de Normandie et de Chartrain et ailleurs ès basses Marches, comme pour nous aidier à paier partie de nostre raençon à noble homme messire Jehan de Champdos, viconte de Saint-Sauveur et connestable d’Acquittaine, duquel nous sommes prisonnier, nous avons promis et promettons au dit roy, mon souverain seigneur, par nos foy et serment, mettre et emmener hors de son royaume les dittes compaignes à nostre pourvoir le plus hartivement que nous pourrons, sanz fraude ou mal engin, et aussi sanz les tenir ne souffrir demourer ne faire arrest en aucunes parties du dit royaume, se n’est en faisant leur chemin, et savez ce que vous ou les dittes compaignes demandions ou puissions demander au dit roy, mon souverain seigneur, ne à ses subgiez ou bonnes villes,  finance ou autre aide quelconques ; et renonçons, par nos dits foy et serment, à tout ce que nous pourrions dire ou proposer au contraire. En tesmoing de ce nous avons mis nostre scel à ces
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