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Les Décombres

Les Décombres

Titel: Les Décombres
Autoren: Lucien Rebatet
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surgiront toujours autour des produits rationnés ou interdits. Tandis que les accapareurs officiels tuent un tuberculeux ou un vieillard à chaque demi-million qu’ils empochent, dans les faubourgs parisiens, les ouvrières gardent leur sucre pour leur café et donnent la saccharine à leurs gosses. Elles bazardent les bons de chaussures de leurs petits qui vont dans la boue en pantoufles percées. Tandis que la bourgeoisie catholique, ruée sur le Secours National, se taille des rentes avec les aumônes d’un pays, chaque jour, des postiers et des chemineaux pillent les colis des prisonniers. À Boulogne-Billancourt, bombardé par les Anglais, des centaines de familles sont sans toit, ont perdu jusqu’à leur dernier sou. On leur avait alloué des cartes d’alimentation supplémentaires. Des employés les ont vendues en sous-main.
    La police presque entière est dans le plus ignoble état de corruption.
    Tout nous proclame que ce peuple est judaïsé jusqu’aux moelles. Son insanité, sa malpropreté, n’ont pas d’autre cause. Le judaïsme lui avait été inoculé à doses massives par la presse, la radio, l’écran, les discours, les professeurs, les romanciers, les prêtres. Or, le judaïsme est la plus pernicieuse des toxines. Au 20 juin 1940, le peuple français s’est vu subitement privé de son stupéfiant, de son anesthésique, de son aphrodisiaque. Il était désorienté, prostré. Il y avait de l’espoir pour lui, s’il se fût présenté un médecin vigoureux. Mais on ne lui permit pas d’approcher. Quinze jours plus tard, la France avait retrouvé sa drogue, avec les voix de Londres.
    Ce peuple va au mensonge juif comme le chien à l’étron.
    Dans l’apothéose présente de l’escroquerie et de la carambouille, le Français singe le Juif. Rien n’est juif aussi comme cette façon de se faire défendre par autrui, de remettre son sort et son bon droit aux mains des Américains, des Anglais, des Russes, tandis que l’on vaque soi-même loin du péril à ses crapuleuses petites affaires. Parmi ces quarante millions de Français affamés de vengeance, on n’a pas trouvé depuis deux ans les cent mille volontaires que doit réunir l’armée de l’armistice. À l’heure où j’écris ces lignes, on est toujours très loin du compte. Certes, le peuple français obéit à des instincts fort compréhensibles. Il sort d’une expérience militaire propre à vous dégoûter pour un moment de l’uniforme. Il sait ce que vaut son armée, Mais antimilitariste pour lui-même, le voilà militariste pour les autres. Ce sont les mœurs mêmes d’Israël. Les Français refusent catégoriquement de redevenir soldats. Fort bien. Voilà le signe clair qu’ils se rangent à une solution pacifique. Ils ne peuvent mieux prouver leur renoncement à toute ambition belliqueuse. Eh bien ! non ! La France n’a jamais rêvé davantage plaies et bosses, jamais parlé davantage de brandir les armes, mais derrière tout le monde, comme les Juifs.
    Des juifs, dans la radio gaulliste, célèbrent d’une voix frémissante la lutte farouche du peuple français, et le peuple français, à l’écoute, le derrière dans son fauteuil, sa porte bien prudemment close, se reconnaît, se rengorge et s’enflamme.
    Quand les soldats français, en mai et juin Quarante, sur la Meuse et ailleurs, ont senti que tout craquait, qu’ils n’avaient rien pour résister à l’ouragan, ils ont plié bagages. Ils ont obéi à un obscur instinct de conservation, qui n’était peut-être qu’individuel, mais qui servait le pays. Puisque tout était militairement fichu, il valait mieux que la France, déjà si affreusement saignée ne subît pas encore une hémorragie dont elle ne se relèverait plus. Ce n’était pas stupide. Il n’y a pas non plus à en tirer une extrême gloriole ! Si la France peut se féliciter dans son for intérieur de s’être tirée de la bagarre à temps, il est en tout cas un droit qu’elle a perdu dans l’aventure et vraisemblablement pour quelques décades : celui de juger les vertus militaires d’autrui. Mais les ex-troupiers de Quarante tendent aujourd’hui leurs biceps, et les fesses bien calées, du haut de leur galerie, commentent en connaisseurs ironiques les horions qui s’échangent à travers le monde. Vous rencontrez plus que jamais d’innombrables gaillards qui ont laissé leurs cartouches à Sedan, leur fusil à Orléans, leur casque à Parthenay, le reste à Périgueux, et
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