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Les Décombres

Les Décombres

Titel: Les Décombres
Autoren: Lucien Rebatet
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socialisme ont, au siècle dernier, fait partie de la terminologie internationale. Ils ont été italiens, allemands, autrichiens, brésiliens, portugais parce qu’il s’agissait bien, avec les nuances de chaque pays, d’un phénomène identique.
    Que l’on soit national-socialiste français ou fasciste français, peu importe, mais que l’on soit l’un ou l’autre, et rien d’autre. Des deux mots qui désignent le même objet, je préfère le mot « fascisme », parce qu’il est latin, et d’un sens plus complet, et que je me suis reconnu pour un fasciste, dès que j’ai compris ce que cela signifiait.
    On n’attend pas de moi, je pense, une définition et une description en règle de la doctrine fasciste. Ce serait commencer, au bout de tant de pages, un autre livre. Je me propose du reste de l’écrire, et avant peu, s’il est nécessaire, sous la forme la plus accessible.
    Après Georges Sorel, le Maurras le plus durable et le plus général, après Mussolini, Hitler, Salazar, l’essentiel des principes fascistes est suffisamment connu.
    Je me contenterai donc de rappeler ici que le national-socialisme, ou le fascisme, est l’avènement du véritable socialisme, c’est-à-dire du socialisme aryen, le socialisme des constructeurs, opposé au socialisme anarchique et utopique des Juifs. Lui seul peut faire l’équilibre entre le besoin d’équité, l’ajustement raisonnable de la société au monde moderne, et le besoin de l’autorité hiérarchisée.
    Tel qu’un Français le conçoit, ce n’est pas une idéologie, mais une méthode, la meilleure connue et la plus moderne pour régler le conflit ouvert depuis plus de cent années entre le travail et l’argent.
    Dans ce procès, le fascisme soutient contre l’argent les droits du travail qui sont justes, et que les prérogatives usurpées de l’argent ne permettent plus de satisfaire.
    Le fascisme, au rebours du marxisme, est positif. Il s’appuie sur ce qui est. La première de ces réalités est la nation, sol et peuple, dont il doit réunir et coordonner toutes les forces, dans l’intérêt supérieur de la communauté nationale, qui coïncide exactement avec l’intérêt du plus grand nombre de citoyens. C’est dans une nation régie par un pouvoir vigoureux et stable, travaillant au maximum de ses forces et de ses ressources, et où les fruits de ce travail se répartissent aussi justement que le permet l’imperfection terrestre, c’est dans cette nation que les citoyens jouissent de la plus grande prospérité et de la plus grande sécurité, seul but de toute bonne politique.
    Réaliste, le fascisme reconnaît, protège et encourage la famille, la propriété, l’émulation qui sont à la base de l’existence humaine. Il ne tend pas à niveler la société, ce qui serait l’avilir. Il rétablit au contraire la hiérarchie des mérites, disloquée par la démagogie.
    Il est unificateur, et il ne peut avoir d’autre expression et d’autre armature que le parti unique, absorbant et régularisant la vie politique du pays. Il restaure le pouvoir autoritaire, le seul naturel, le substitue au pouvoir incertain et malsain issu des élections perpétuellement faussées, il consulte le pays grâce à des organes délégués par des réalités non politiques, dont les principales sont les métiers.
    Pour bâtir cet édifice, le fascisme doit réduire à l’impuissance de nombreux ennemis, qui sont aussi ceux de la nation.
    Il doit donc être avec rigueur antioligarchique, antijuif, antiparlementaire, antimaçonnique, anticlérical.
    L’espérance, pour moi, est fasciste. Il se peut que nous allions encore vers de nouveaux compromis plus ou moins bizarres. Je doute qu’ils soient fort durables, qu’ils fassent un long chemin sur leurs béquilles. Nous pourrions encore, en prenant un parti résolu, nous ranger parmi les vainqueurs de l’Angleterre. Nous avons de toute façon à tirer nos institutions et notre peuple d’une effarante déliquescence. Il ne faudrait pas espérer que l’on y atteindra avec une politique à la petite semaine, qui n’ose même pas imposer sa loi à la lie des youpins.
    Je n’arrive pas à concevoir une Europe vraiment pacifiée et prospère sans le libre concours de la France. Je ne puis imaginer une France capable de conserver sa souveraineté entière, de tenir dans cette Europe le rôle éclatant qui pourrait être le sien, sans avoir fait sa révolution fasciste.
    Certes, nous en restons si
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