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Les cons

Les cons

Titel: Les cons
Autoren: Julien Boyer
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peinture de Miro : du n'importe quoi ! J'ai écris un truc sur mon carnet que j'ai fait passer à Sophie. Elle a trouvé que ça serait une bonne idée de le faire tourner à tout le monde. Ça disait :
        Dans l'immense masse d'absurdité qui nous entoure, il est aisé de différencier celle qui est l'acte de Dieu et celle qui provient des action délibérées des humains. Mais au sein de cette dernière, il m'est impossible de faire la part entre l'art et le simple bruit de fond.
        J'aurais bien aimé que l'artiste tombe dessus.
        Je suis enfin rentré durablement dans mes pénates pour la première fois depuis dix jours. Où j'ai trouvé un bordel incommensurable. Y avait un mec que je connaissait pas qui squattait, et qui se tapait ma colloc. Colloc qui était en plein déménagement pour raisons professionnelles (on aimerait bien en trouver un qui fasse plus d'un mois). Paul qui était partagé entre déménager à Londres, changer de bâtiment ou rester ici et chercher une nouvelle volée de collocs. Moi j'avais mes propres chats à fouetter (Thu en particulier), j'ai pas fait d'interférence
        Et avant hier, j'ai chopé une crève olympique. Multiples degrés de fièvre, pilules, fatigue et nausée. J'en suis à deux rouleaux de pécu utilisé exclusivement pour me moucher. Super. J'ai commencé à faire mon sac avec la philosophie du disciple de Jésus : « Abandonne tout ce que tu possède ». J'ai foutu deux trois bricoles à vendre sur ebay, rempli bien 30 kilos de poubelles... Je suis super emmerdé avec ma basse et ma longboard. Ça va être chaud de prendre l'Eurostar avec ces deux là. Et puis je les fout où pendant que je suis à la Réunion. Bref, tout ces soucis logistiques, ça excite mon appétit au plus haut point. Comme le samouraï à la veille du grand combat, j'ai tout à perdre mais on ne recule pas devant une occasion de prouver qu'on a la Force en soi.

        Vendredi 15 décembre 2006
        Bientôt la fin des vacances pour le Père Noël. Le fils de pute travaille quand même pas souvent. Encore un de ces fainéants qui vivent sur les minimas sociaux, se contentant d'une journée de taf par an, payée au black probablement. Moi les gens comme ça, j'te les renvoie dans leur pays.
        Trêve de plagiat, y a un truc qui me sidère, chez mes congénères. Au taf, je reçois quotidiennement du spam qui essaye de me faire acheter pour pas cher du tout des répliques de montres qui coutent très très cher. Rollex, Bretlingue... J'en passe. Bon, si quelqu'un s'est donné le mal de spammer, c'est que quelque part, ça doit marcher. Il doit y avoir des gens qui sont intéressés par l'achat d'une copie de montre de luxe... Ça me laisse pantois.
        Quand j'achète une montre qui coute cher, y a deux inconvénients : Ça coute cher (1) et ça attire les racailles-kärcher (2). Par contre y a un avantage, c'est que c'est de la pure qualité, et que si tu divise le prix par la durée d'amortissement, en fait ça revient parfois moins cher (par an) que d'acheter une montre de merde tous les 6 mois. Reste le problème de l'insécurité de grand chemin, mais parfois, ça vaut quand même le coup.
        Mais alors, quand t'achète une montre de merde qui ressemble à une montre de luxe, t'as les inconvénients de l'un ET de l'autre. Faut vraiment être con !
        Les cons.

        Dimanche 17 décembre 2006
        Pour fêter mon départ imminent, avec Paul on a décidé de faire une grosse teuf à la maison. Comme j'ai quasiment pas de pote ici, je les ai importés de Londres et Bristol. De Londres : Sophie, Cati, Hiro et Stéphane ; de Bristol, Yohann. D'ici y avait Tim et Paul, et Lucas, le mec qui squatte en ce moment. J'écris cette intro une fois que tout le monde est rentré. Il est minuit, je suis explosé, j'ai une cheville foulée, la gueule de bois qui me tatanne l'intérieur de la tête et la toux tuberculeuse... heureux. Voilà comment c'est arrivé.
        Les londreux sont arrivés vendredi soir. C'est aussi le jour où les future nouvelles collocs ont décidé d'emménager. Paul s'est dégoté deux cousines polonaises pour habiter avec lui. À mon avis c'est une connerie de prendre des polonais, mais c'est plus ma responsabilité. Les meuf je leur avait jamais adressé la parole pour plus de 5 mots d'affilée. Toutes leurs tractations se sont passées avec Paul et exclusivement en poloski. Elles sont arrivé, la table basse
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