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Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Titel: Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale
Autoren: Sinclair McKay
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fin de la guerre. Au début des années 1990, ils décidèrent de se rendre au Park, dont la simple vue leur procura curieusement des émotions à tous les deux.
    « Beaucoup de choses avaient changé, dit Mme Lawn. Des bâtiments avaient été démolis. Mais les souvenirs restaient intacts. C’était comme si on voyait double. Et je ne pouvais imaginer avoir tout oublié. C’était comme si on vous repassait un pan de votre vie. » Comme ils venaient de se faire connaître au Bletchley Park Trust, les Lawn eurent l’impression amusante de rétablir leurs liens passés avec les lieux.
    Les Lawn, et des milliers d’autres personnes, avaient vécu une expérience unique. Le poète Vernon Watkins, qui avait servi à Bletchley, déclara à propos de son séjour qu’il « s’agissait d’une situation, d’une époque et d’une excitation impossibles à reproduire ». Il y a quelques années, un casseur de codes anonyme résuma ses sentiments avec la même intensité : « De toute ma vie, aucun travail n’a jamais été aussi fascinant ou ne m’a procuré une telle satisfaction. »

29
Le sauvetage du Park
    Bletchley Park, centre cryptographique britannique, s’éteignit donc. Les missions du GCHQ furent d’abord transférées dans une banlieue verte londonienne, puis dans le sud-ouest de l’Angleterre.
    Mais la vieille propriété du Buckinghamshire demeura dans le giron gouvernemental, servant essentiellement à la formation des ingénieurs du Post Office. En cette période suivant immédiatement la fin de la guerre, le General Post Office était dirigé par l’État. Les lignes téléphoniques étaient administrées par Whitehall et non par des entreprises privées.
    Dans les années 1960, Bletchley Park « profita » de quelques extensions architecturales hideuses, sous la forme d’un bâtiment de bureaux massif et recouvert d’un crépi granité, situé juste en face de l’entrée la plus près de la gare. Puis, dans les années 1980, suite à la privatisation des services téléphoniques (la nouvelle entreprise s’appelant British Telecom – BT) et aux progrès réalisés dans le domaine des fibres optiques, la nécessité de disposer d’un centre de formation spécifique commença à décroître.
    Pendant une période, la propriété eut plusieurs vocations. En dehors des ingénieurs, elle accueillit également pendant quelque temps les employés du GCHQ en formation. Elle comptait également une école de management de BT, un centre de formation d’enseignants et une section de la fonction publique appelée PACE (Property Advisers to the Civil Estate 62 ). Mais, au début des années 1990, le manoir proprement dit commençait à tomber en ruine, tout comme les nombreux baraquements encore présents aux alentours. Malgré le côté pratique du domaine, situé à quelques kilomètres de Milton Keynes, il apparaissait clairement que son potentiel d’exploitation faiblissait. British Telecom n’était propriétaire ni du terrain ni du manoir, contrairement à ce que pensait légitimement l’État. C’est là qu’émergea l’idée de vendre le terrain, pour une utilisation plus rentable.
    Mais le manoir n’appartenait pas à l’État. Selon certains rapports, il était la propriété de feu l’amiral Hugh Sinclair, chef du Secret Intelligence Service, qui avait sorti de sa poche les 7 500 livres que coûtait le domaine en 1937 au moment où Whitehall traînait les pieds pour l’acquérir. L’État n’avait pas à essayer de s’en débarrasser.
    C’est en 1991 que le Bletchley Park Trust, nouvellement fondé, entra en scène, convaincu à juste titre qu’un site d’une telle importance devait être correctement préservé, de façon à ce que le public puisse venir le visiter.
    À l’époque, le manoir était en piteux état. La salle de bal, avec son plafond sculpté et chantourné, était à moitié en ruine et le plafond proprement dit avait commencé à se désagréger. Dehors, les baraquements, qui avaient survécu pendant plus de cinquante ans aux caprices de la météo, étaient également dans un piètre état. Il apparut cependant évident à nombre de personnes, anciens de Bletchley et autres, qu’il valait la peine de transformer le site en musée afin que les jeunes générations puissent découvrir les travaux essentiels et les traits de génie ayant sans doute permis que leur univers actuel existe.
    Malgré des trésors de persuasion et des efforts
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