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Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Titel: Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale
Autoren: Sinclair McKay
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premier volume de nouvelles, The Wrong Set , publié en 1949. Ces nouvelles brossent des portraits acerbes de la haute bourgeoisie. Il devint vraiment célèbre avec la publication, en 1952, de son premier roman, Hemlock and After . L’ami et collègue de Wilson, Bentley Bridgewater, dirigea par la suite le British Museum.
    Dans le même temps, le casseur de codes « Tunny » Roy Jenkins devait, après un premier essai infructueux à Solihull, entrer au Parlement (représentant Southwark Central), en 1948. Southwark Central disparut rapidement en raison d’une modification de la carte des circonscriptions. Mais Jenkins remporta une autre élection, à Birmingham Stechford, en 1950. Il devint ensuite l’un des hommes politiques les plus influents de sa génération, accédant à la fonction de ministre de l’Intérieur dans les années 1960 et à celle de ministre des Finances en 1967. À l’instar d’un grand nombre d’hommes politiques de l’époque ayant fait la guerre (comme Edward Heath), Jenkins était un farouche partisan du Marché commun, car il lui semblait qu’une union économique plus forte entre États membres de l’Europe contribuerait à garantir qu’aucun conflit tel que la Second Guerre mondiale n’éclate de nouveau. Le colocataire de Keith Batey, Howard Smith, devait devenir ambassadeur de Grande-Bretagne à Moscou et prendre les rênes du MI5. David Rees devint pour sa part un éminent professeur de mathématiques à l’université d’Exeter.
    Douglas Craig perpétua les extraordinaires traditions musicales de Bletchley Park en faisant une carrière de baryton à l’opéra, devenant un membre créatif de la direction de l’opéra de Glyndebourne, puis directeur du théâtre Sadler’s Wells. Colin Thompson, l’un des hommes qui contribua à violer la machine de chiffrement de rechange des Italiens, la C 38M, prit les fonctions de conservateur de la Scottish National Gallery. Pendant ce temps, James Hogarth, ancien de la Source Ultra navale, accéda au rang de haut fonctionnaire au sein du ministère des Affaires étrangères, tandis que son collègue J. H. Plumb devint professeur d’histoire.
    Ce bref récapitulatif montre que si la mission centrale du Park n’était peut-être pas directement stimulante, ces jeunes hommes et femmes, qui s’étaient attelés aux problèmes les plus insolubles et décourageants, étaient sortis de cette institution armés pour occuper des postes qui leur revenaient au sein du gouvernement, de la fonction publique, des arts, comme s’ils venaient tout juste de réussir l’examen leur permettant d’entrer à Oxford ou Cambridge. Comparés à leurs homologues militaires, ces jeunes gens du Park avaient à peine fait une pause dans leur parcours.
    Mais eux n’avaient pas le luxe de raconter leurs exploits de guerre. C’était même carrément l’inverse. Que ce soit avec leur famille, leur conjoint ou leur progéniture, tout le personnel de Bletchley Park avait l’interdiction de dire un seul mot de ces années extraordinaires.

28
Après Bletchley : l’heure du silence
    Mon père est mort en 1951. Il n’a bien sûr jamais su la moindre chose sur ma carrière pendant la guerre. S’il savait que j’étais allé à Bletchley Park, il n’avait aucune idée de ce que j’y avais fait. Et, à un moment, peu de temps avant sa mort, il a ressenti une énorme frustration.
    J’étais ce fils qui s’était révélé très prometteur à la fin de sa scolarité et qui semblait, à ses yeux à l’époque, ne rien faire pendant la guerre. Et cette frustration se manifesta. Mon père s’indigna : « Tu n’as jamais rien fait ! »
     
    Selon Herivel, l’Official Secrets Act était tellement ancré en chacun de ceux qui l’avaient signé que, même face à cette terrible provocation, il ne pouvait s’imaginer l’enfreindre. « Je me suis dit qu’il n’en avait peut-être plus pour longtemps, confie Herivel à propos de sa décision de ne rien dire à son père, mais franchement, de tous ces gens qui s’étaient engagés à respecter cette loi, je ne serais jamais celui qui allait trahir. »
    Cela ne se limitait pas aux parents. Il fallait aussi ne pas mettre les enfants dans la confidence, comme devaient le découvrir Mavis et Keith Batey. Dans les années 1950, puis 1960, il ne fut pas question pour eux de révéler à leurs enfants le moindre détail de ce qu’ils avaient fait pendant toute la guerre. Et pourtant, de minuscules
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