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Le Journal D'Anne Frank

Le Journal D'Anne Frank

Titel: Le Journal D'Anne Frank
Autoren: Anne Frank
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l’air un peu timide, et s’est présenté : « Hello Silberberg. » J’étais un peu étonnée et me demandais ce qu’il voulait, mais je n’ai pas tardé à le savoir. Hello voulait profiter de ma présence et m’accompagner à l’école. « Puisque de toute façon tu vas du même côté, je veux bien faire le chemin avec toi », répondis-je et nous sommes partis ensemble. Hello a déjà seize ans et a toujours des tas de choses intéressantes à raconter, ce matin il m’attendait encore et il va sans doute continuer à le faire par la suite.
     
    Anne
     
     
     
    MERCREDI 1er JUILLET 1942
     
    Chère Kitty,
     
    Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas trouvé un instant pour t’écrire. Jeudi, j’ai passé tout l’après-midi chez des amis. Vendredi, nous avons eu de la visite et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui. Hello et moi, nous avons eu le temps de faire connaissance depuis une semaine, il m’a beaucoup parlé de lui, il vient de Gelsenkirchen et est venu aux Pays-Bas sans ses parents, il vit chez ses grands- parents. Ses parents sont en Belgique, il n’a aucun moyen de les rejoindre là-bas. Hello avait une petite amie, Ursul, je la connais, l’exemple même de la fille douce et insipide, depuis qu’il m’a rencontrée, Hello a découvert qu’Ursul l’endormait. Il faut croire qué je suis une sorte de remède contre le sommeil, on est loin de s’imaginer tout ce à quoi on peut servir ! Jacque a dormi chez moi samedi soir. L’après-midi, Jacque était chez Hanneli et je me suis ennuyée à mourir.
    Hello devait venir chez moi ce soir, mais vers six heures, il a appelé, j’ai pris le téléphone et il a dit :
    « Bonjour, c’est Helmuth Silberberg, pourrais-je parler à Anne, s’il vous plaît ?
    — Oui, Hello, c’est Anne.
    — Bonjour, Anne, comment vas-tu ?
    — Très bien, merci.
    — Je voulais te dire qu’à mon grand regret, je ne pourrai pas venir ce soir, mais j’aimerais quand même bien te parler, si tu es d’accord, je suis chez toi dans dix minutes.
    — Oui, d’accord, à tout de suite ! ! ! !
    — A tout de suite, j’arrive. »
    Je raccroche, je me précipite pour me changer et j’arrange un peu mes cheveux. Puis, tout excitée, je me penche par la fenêtre. Enfin, il est arrivé. Incroyable mais vrai, je n’ai pas dégringolé les escaliers, mais j’ai attendu calmement son coup de sonnette. Je suis descendue et il m’a tout de suite dit ce qui l’amenait.
    « Dis donc, Anne, ma grand-mère te trouve trop jeune pour que je te fréquente et m’a dit d’aller chez les Löwenbach, mais tu le sais peut-être, je ne sors plus avec Ursul !
    — Non, comment ça, vous vous êtes disputés ?
    — Non, au contraire, j’ai dit à Ursul que de toute façon, nous ne nous entendions pas bien et qu’il valait mieux ne plus sortir ensemble, mais qu’elle était toujours la bienvenue chez nous et que j’espérais l’être aussi chez elle. En fait, je croyais qu’elle tournait autour d’un autre garçon et je l’ai traitée en conséquence. Mais ce n’était pas vrai du tout et mon oncle m’a dit de présenter mes excuses à Ursul, mais naturellement je ne voulais pas et j’ai préféré rompre, mais j’avais bien d’autres raisons. Et maintenant ma grand-mère veut que j’aille chez Ursul et pas chez toi, mais je ne suis pas d’accord et je n’en ai pas l’intention, les gens âgés ont parfois des idées rétrogrades, mais je suis incapable de m’y plier. J’ai besoin de mes grands-parents, mais en un sens, eux aussi ont besoin de moi. Le mercredi soir, je suis toujours libre parce que mes grands-parents croient que je suis à mon cour de gravure sur bois, mais en fait je vais à un Club du parti sioniste où je n’ai pas le droit d’aller parce que mes grands-parents sont très opposés au sionisme, je ne suis pas un partisan fanatique mais je suis plutôt pour, et ça m’intéresse. Mais ces derniers temps, ils cafouillent tellement que j’ai décidé de laisser tomber, et j’irai pour la dernière fois mercredi soir. Après, je serai libre le mercredi soir, le samedi soir, le samedi après-midi, le dimanche après-midi et ainsi de suite.
    — Mais si tes grands-parents ne veulent pas, tu ne vas tout de même pas le faire derrière leur dos !
    — L’amour ne se commande pas. »
    On est arrivés devant la librairie Blankevoort, et là j’ai vu Peter Schiff avec deux autres garçons ; c’était la
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