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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes
Autoren: J. M. Auel
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ses talents de guérisseuse sur de jeunes animaux ? Elle m'en voudra de ne pas la laisser aider cette enfant. qu'elle appartienne au Clan ou aux Autres, cela ne fait à ses yeux aucune différence. Elle ne voit en elle qu'une enfant blessée. Peut-être est-ce pour cela qu'elle est si bonne guérisseuse.
    Mais guérisseuse ou pas, elle n'est qu'une femme. quelle importance si elle doit être f‚chée ? Iza est bien trop avisée pour faire étalage de son mécontentement, et nous avons assez de problèmes sans nous encombrer d'une étrangère blessée. Mais son totem s'en apercevra, et les esprits aussi.
    Seront-ils contrariés de la voir dans la peine ? quand nous trouverons une nouvelle caverne, c'est Iza qui préparera le breuvage pour la cérémonie rituelle. qu'adviendrait-il si, dans son trouble, elle se trompait d'ingrédients ? Des esprits en colère pourraient bien l'y pousser, et en colère ils le sont déjà assez. Non, rien ne devra troubler le rituel, quand nous célébrerons la nouvelle caverne.
    Laissons-la emmener l'enfant, décida Brun. Elle se lassera vite de porter ce fardeau supplémentaire, et l'étrangère est dans un tel état que les pouvoirs magiques de ma soeur ne pourront la sauver. Brun replaça sa fronde sous sa ceinture, ramassa ses armes et haussa les épaules d'un air indifférent, signifiant à Iza de faire comme bon lui semblait. Puis il tourna les talons et s'éloigna.
    Iza sortit de son panier une couverture de fourrure dont elle enveloppa la petite fille. Elle souleva l'enfant évanouie et l'arrima contre sa hanche dans un pan de sa peau de bête, tout étonnée de sa légèreté pour sa taille.
    D'une tendre caresse, elle rassura la fillette qui s'était mise à geindre puis elle s'en fut reprendre sa place derrière les deux hommes.
    Les autres femmes s'étaient arrêtées à l'écart de Brun et d'lza. quand elles virent la guérisseuse emporter l'étrange créature inanimée, leurs mains s'agitèrent avec frénésie et leurs gestes vifs, ponctués de sons gutturaux, témoignèrent de leur intense curiosité. A l'exception du sac en peau de loutre, elles étaient vêtues comme Iza et tout aussi lourdement chargées de tous les biens du clan qu'elles avaient pu sauver du tremblement de terre.
    Deux des sept femmes transportaient leur enfant dans un repli de leur vêtement, à même la peau, ce qui facilitait l'allaitement. Tandis qu'elles étaient là à attendre, l'une d'elles, sentant la tiédeur d'une miction, sortit son petit, qui était nu, des replis de sa robe et le tint devant elle jusqu'à ce qu'il finisse d'uriner. quand les mères ne se déplaçaient pas, elles enveloppaient les bébés dans des langes de peau bien assouplie.
    Afin d'absorber les urines et les déjections infantiles, les langes étaient bourrés de matériaux tels que les lambeaux de laine que les mouflons laissaient sur les épineux quand ils perdaient leur épaisse toison hivernale, le duvet des nids d'oiseaux ou encore des peluches de plantes fibreuses. Mais en se déplaçant, il leur était plus commode de porter les enfants nus et, tout en cheminant, de les laisser faire leurs besoins sur place.
    quand le clan se remit en route, une autre femme souleva son petit garçon et le cala sur sa hanche avec une large bande de peau, mais l'enfant ne tarda pas à gigoter pour descendre et marcher tout seul. La mère ne chercha pas à le retenir, sachant qu'il reviendrait se faire porter quand il commencerait à se fatiguer. Une fillette plus ‚gée qui, encore impubère, n'en portait pas moins un lourd fardeau, marchait derrière la femme qui suivait Iza, tout en jetant de furtifs regards à un jeune garçon.
    Ce dernier faisait tout son possible pour rester à distance des femmes et donner ainsi l'impression d'appartenir au groupe des trois chasseurs fermant la marche. Il aurait aimé avoir du gibier à porter et il enviait même le vieil homme, l'un des deux encadrant les femmes, dont l'épaule était chargée d'un gros lièvre abattu à la fronde.
    Les chasseurs n'étaient pas les seuls à subvenir aux besoins du clan. Les femmes y participaient pour une grande part, et de manière plus constante.
    En dépit de leurs fardeaux, elles se livraient à la cueillette tout en marchant, déterrant avec dextérité des racines en quelques coups de leurs rustiques b‚ton à fouir, dégageant sans presque ralentir le pas les tendres bulbes d'un parterre de lis ou les racines de massettes qu'elles arrachaient
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