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Le Brasier de Justice

Le Brasier de Justice

Titel: Le Brasier de Justice
Autoren: Andrea H. Japp
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qu’il connaissait mal, Clément V s’installa en Avignon en 1309. Il temporisa avec Philippe le Bel dans les deux grandes affaires qui les opposaient : le procès contre la mémoire de Boniface VIII et la suppression de l’ordre du Temple. Il parvint à apaiser la hargne du souverain dans le premier cas et se débrouilla pour circonscrire le second. Clément V est connu pour sa prodigalité vis-à-vis de sa famille, même distante. Il dépensa sans compter les deniers de l’Église afin de faire construire en son lieu de naissance (Villandraut) un château somptueux qui fut achevé en six ans, un temps record à cette époque, preuve des moyens mis en œuvre.
     
    G UILLAUME DE N OGARET (vers 1270-décédé en 1313). Ce docteur en droit civil enseigna à Montpellier, puis rejoignit le conseil de Philippe le Bel* en 1295. Ses responsabilités prirent vite en ampleur. Il participa, d’abord de façon plus ou moins occulte, aux grandes affaires religieuses qui agitaient la France. Nogaret sortit ensuite de l’ombre et joua un rôle déterminant dans l’affaire des Templiers* et dans la lutte du roi contre Boniface VIII. Nogaret était un homme d’une vaste intelligence et d’une foi inébranlable. Son but était de sauver à la fois la France et l’Église. Il devint chancelier du roi pour être ensuite écarté au profit d’Enguerran de Marigny, avant de reprendre le sceau en 1311. Il semble que M. de Nogaret ait été un homme austère et probe, bien que ses fonctions lui aient permis d’amasser une jolie fortune.
     
    I SABELLE DE V ALOIS (1292-1309) : Fille du premier mariage de Charles de Valois avec Marguerite d’Anjou. Son père la maria à l’âge de cinq ans au petit-fils de Jean II de Bretagne afin de sceller la paix entre la France et le duché de Bretagne. Elle décéda douze ans plus tard, sans avoir eu d’enfant. Son époux, Jean III, qui devint duc de Bretagne en 1312, se remaria deux fois, sans avoir d’héritier.
     
    J EAN II DE B RETAGNE ET LE DUCHÉ (1239-16 novembre 1305) : fils de Jean I er le Roux et de Blanche de Navarre, marié à Béatrice d’Angleterre, et donc beau-frère d’Édouard I er d’Angleterre, il devint duc de Bretagne en 1286. Son grand-père, Pierre I er dit Mauclerc, avait considérablement accru le nombre des territoires placés sous sa domination. Le fils de Mauclerc, Jean I er , dit le Roux, et donc le père de Jean II, poursuivit cette expansion. Plus retors que son père, Jean I er flatta aussi bien les Anglais que les Français afin de préserver son duché, pour lequel il fit beaucoup sur le plan politique, administratif, financier et militaire. Son fils Jean II n’eut pas son envergure, ni celle de son grand-père, et se trouva vite sous la coupe de Philippe le Bel. Prudent, pieux et économe, il laissa pourtant la Bretagne en bonne santé. Il mourut le 16 novembre 1305, écrasé par la chute d’un mur à Lyon, alors qu’il menait la mule du pape Clément V, après le sacre de celui-ci. Son fils Arthur lui succéda. Son petit-fils Jean (le futur Jean III) épousa Isabelle de Valois afin de sceller la paix entre la Bretagne et la France.
     
    O RDRE DU T EMPLE  : créé à Jérusalem, vers 1118, par un chevalier Hugues de Payns et quelques chevaliers de Champagne et de Bourgogne. Il fut définitivement organisé par le concile de Troyes en 1128, sa règle étant inspirée – voire rédigée – par saint Bernard. L’ordre était dirigé par le Grand Maître dont l’autorité était encadrée par les dignitaires. Les possessions de l’ordre étaient considérables (3 450 châteaux, forteresses et maisons en 1257). Avec son système de transfert d’argent jusqu’en Terre sainte, l’ordre devint au XIII e siècle l’un des principaux banquiers de la Chrétienté.
    Après la chute d’Acre – qui, au fond, lui fut fatale –, le Temple se replia surtout en Occident. L’opinion publique finit par considérer ses membres comme des profiteurs et des paresseux. Diverses expressions de l’époque en témoignent. Ainsi, « on allait au Temple » lorsqu’on se rendait au bordel. Jacques de Molay, Grand Maître, ayant refusé la fusion de son ordre avec celui de l’Hôpital, les Templiers furent arrêtés le 13 octobre 1307. Suivirent des enquêtes, des aveux (dans le cas de Jacques de Molay, certains historiens pensent qu’ils n’ont pas été obtenus sous la torture), des rétractations. Les enquêteurs, versés dans l’art de la
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