La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Myrmidons, du mot grec murmex qui
veut dire fourmi.
     
Nisos et Scylla
    La tête de Nisos, Roi de Mégarée, s’ornait d’un cheveu
pourpre qu’il lui avait été conseillé de ne couper jamais. Le salut de son trône
en dépendait. Minos de Crête assiégea la ville, mais Nisos savait qu’aucun mal
ne lui viendrait tant qu’il garderait le cheveu pourpre. Sa fille Scylla, qui
avait pris 1 habitude d’observer Minos du haut des remparts, s’éprit follement
de lui, mais elle ne voyait nul moyen d’attirer son attention, sauf en coupant
le cheveu pourpre de la tête de son père pendant qu’il dormait, ce qui
permettrait à l’assaillant d’enlever la ville. Son père étant endormi, elle
arracha le cheveu fatal, elle le porta à Minos et lui avoua ce qu’elle avait
fait. Il s’écarta d’elle avec horreur et lui enjoignit de se retirer de sa vue.
Lorsque la cité fut conquise et que les bateaux crétois appareillèrent pour
reprendre le chemin du retour, Scylla courut à la grève et se précipitant à
l’eau, elle saisit le gouvernail du navire qui portait Minos. Mais au même
instant, un grand aigle fondit sur elle : c’était son père que les dieux
avaient sauvé en le changeant en oiseau. Terrifiée, elle lâcha prise et serait
tombée dans les flots si elle-même n’était alors devenue un oiseau aussi. Toute
traîtresse qu’elle fut, quelque dieu l’avait sans doute prise en pitié car elle
avait péché par amour.
     
Orion
    C’était un jeune homme de stature gigantesque et de grande
beauté, et aussi un chasseur adroit. Il s’éprit de la fille du Roi de Chios et
par amour pour elle, il débarrassa l’île de tous ses animaux sauvages. Il
rapportait toujours les dépouilles de ses victimes à sa bien-aimée, nommée Ero
par les uns et Mérope par les autres. Le père de celle-ci, Œnopion, consentit à
la donner pour épouse à Orion, mais il différait sans cesse le mariage. Un
jour, Orion s’enivra et insulta la jeune fille ; Œnopion en appela à
Dionysos pour le punir. Le dieu fit sombrer le jeune homme dans un profond sommeil,
dont Œnopion profita pour lui crever les yeux. Toutefois, un oracle dit alors à
l’infortuné qu’il recouvrerait la vue s’il se rendait à l’est, toujours à
l’est, à la rencontre des rayons du soleil levant. Orion se mit donc en route
vers l’orient, parvint jusqu’à Lemnos où, en effet, il recouvra la vue. Sans
plus attendre, il reprit le chemin de Chios, décidé à se venger du Roi ;
mais celui-ci avait pris la fuite et Orion ne put le retrouver. Abandonnant sa
quête, Orion partit pour la Crète ; il y vécut désormais et devint le
chasseur d’Artémis. La déesse cependant fut cause de sa mort. Les uns disent
qu’Aurore s’éprit d’Orion et qu’Artémis, jalouse, tua son beau chasseur.
D’autres affirment qu’il irrita Apollon et que le dieu amena par ruse sa sœur à
décocher la flèche qui tua le jeune homme. Après sa mort, il devint une
constellation et depuis, il poursuit sa course dans le ciel où il se montre
avec sa ceinture, son épée, son pieu et une dépouille de lion.
     
Les Pléiades
    Elles étaient au nombre de sept et filles d’Atlas. Elles se
nommaient Electre, Maïa, Taygète, Stérope, Mérope, Alcyone et Céléno. Orion les
poursuivit toutes, mais elles s’enfuirent et il ne put en atteindre aucune. II
n’y renonça pas pour autant et Zeus, les prenant enfin en pitié, les transforma
en étoiles et les plaça dans le firmament. Mais il était dit que, même là,
Orion les pourchasserait encore, avec toujours la même obstination et toujours
le même insuccès. Quand elles vivaient encore sur la terre, l’une d’elles,
Maïa, devint mère d’Hermès. Une autre, Electre, mit au monde Dardanos, le
fondateur de la race troyenne. Bien qu’en général on admette qu’elles soient au
nombre de sept, six d’entre elles seulement sont clairement visibles ; la
septième n’est aperçue que de ceux dont la vue est particulièrement perçante.
     
Rhésos
    Rhésos voyant un chêne sur le point de tomber, le releva. La
dryade qui aurait péri en même temps que l’arbre, lui dit alors de formuler un
vœu qu’elle lui accorderait aussitôt, quel qu’il fut. Il lui demanda son amour et
elle le lui donna. Elle le pria de rester en alerte, car elle lui enverrait une
messagère, une abeille, qui lui transmettrait ses désirs. Mais Rhésos rencontra
quelques amis et oublia tout de l’abeille, tant et si