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La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
Autoren: Edith Hamilton
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et
des ruisseaux.
    Un frêne merveilleux, Yggdrasil , servait de support à
l’univers. Il implantait ses racines à travers les mondes :
    Yggdrasil a trois racines.
    Hel demeure sous la première,
    Sous la seconde vivent les Géants du Gel
    Et les hommes sous la troisième.
    Il était dit aussi que « l’une des racines montait
jusqu’à Asgard », et à côté de celle-là se trouvait un puits d’eau
blanche, le Puits d’ Urda , tellement sacré que nul ne pouvait en boire.
Les trois Nornes le gardaient, qui
    Attribuent leur vie aux fils des hommes
    Et assignent à chacun sa destinée.
    C’étaient : Urda (le Passé), Verdandi (le
Présent), et Skuld (l’Avenir). Ici, chaque jour venaient les
dieux ; ils passaient sur le pont frémissant fait de l’arc-en-ciel, ils
s’asseyaient à côté du puits et jugeaient les actions des hommes. Un autre
puits, situé sous une autre racine, était le Puits de la Connaissance ,
gardé par Mimir le Sage. Tout comme au-dessus d’Asgard, sur Yggdrasil
planait aussi la menace de destruction. Comme les dieux, il était destiné à
mourir. Un serpent et sa nichée rongeaient la racine voisine de Niflheim, le
royaume de Hel. Un jour, ils parviendraient à tuer l’arbre et le monde
s’écroulerait.
    Les Géants du Gel et les Géants de la Montagne, qui vivaient
dans le Jötunheim, étaient les adversaires de tout bien. Ils étaient les
puissances brutales de la terre et dans l’inévitable conflit qui les opposait
aux pouvoirs divins du ciel, la force brutale sortirait victorieuse.
    Les dieux sont condamnés et la mort est la fin.
    Mais une telle croyance est contraire à cette conviction
profonde de l’esprit humain, qui veut que le bien soit plus puissant que le
mal. Même ces Nordiques austères et désespérés, dont la vie quotidienne tout au
long des sombres hivers de leur pays glacé n’est qu’un héroïque et perpétuel
défi, même ceux-là entrevoyaient une lueur lointaine dans leurs ténèbres. On
trouve dans l’Ancienne Edda , œuvre qui
ressemble singulièrement au Livre de la Révélation, une prophétie annonçant
qu’après la défaite des dieux, quand
    Le soleil deviendra noir et que la terre
sombrera dans la mer,
    Quand les étoiles tomberont du ciel
    Et que le feu montera jusqu’au firmament,
    il y aurait alors un nouveau ciel et une nouvelle terre.
    Une fois encore d’une beauté
merveilleuse ;
    Les maisons auront des toits d’or ;
    Sans que les champs soient semés, leurs fruits
mûriront
    À jamais, dans une félicité parfaite.
    Ceci se passerait sous le règne de Celui qui serait plus
grand qu’Odin lui-même et au-delà de la portée du mal – de celui qui serait
    Plus puissant que tout,
    Mais jamais je n’oserais prononcer son nom.
    Et rares sont ceux qui peuvent voir au-delà
    Du moment où Odin succombera.
    Cette vision d’un bonheur infiniment lointain semble un
mince réconfort contre le désespoir, mais c’était la seule espérance que les
Eddas avaient à offrir.
     
La sagesse nordique
    Un autre aspect du caractère Nordique – et il diffère
étrangement de son aspect héroïque – est aussi souligné dans l’Ancienne Edda . On y trouve, en effet, des
séries de proverbes qui non seulement ne reflètent aucun héroïsme mais donnent
la peinture d’une vie qui se passe fort aisément de cette vertu. Cette
littérature empreinte de sagesse est loin d’avoir la profondeur du Livre des
Proverbes des Hébreux ; en fait, elle mérite rarement de se voir appliquer
le grand mot de « sagesse », mais les Nordiques qui la créèrent
faisaient preuve, en tout cas, d’un grand bon sens, en contraste saisissant
avec l’esprit intransigeant du héros. Comme les écrivains des Proverbes, ses
auteurs semblent âgés ; ce sont des hommes d’expérience qui ont médité sur
les choses de ce monde. Sans aucun doute, jadis ils furent des héros mais à
présent qu’ils ont quitté les champs de bataille, leur point de vue a changé.
Parfois même, ils regardent la vie avec une pointe d’humour :
    Pour les hommes mortels, il y a moins de bien
ici
    Que la plupart pensent en trouver dans la
bière.
     
    Un homme ne sait rien s’il ignore
    Que la richesse engendre souvent un singe.
     
    Un lâche croit qu’il vivrait éternellement
    Si seulement il pouvait fuir la guerre.
     
    Confie tes pensées à un seul, mais méfie-toi
de deux.
    Ce qui est su de trois est connu de tous.
     
    Un sot reste éveillé toute la
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