Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann
Autoren: Juliette Benzoni
Vom Netzwerk:
encore frappé » et pas mal d’autres de la même eau, quels que furent les titres de la presse qui s’en était donné à cœur joie en plusieurs langues, le bruit généré par ce qui prenait tournure de feuilleton du printemps avait été énorme… En rangs serrés, les journalistes prétendaient prendre d’assaut la villa Hadriana en dépit des barrières de police et même des renforts demandés par le commissaire Giuliano qui veillait à l’ordre du Tessin.
    Soucieux de préserver le plus possible la marquise de Sommières, M lle du Plan-Crépin – quoique celle-ci ne soit pas vraiment contre un brin de célébrité ! – mais surtout Guy Buteau, Langlois, une fois enregistrées leurs déclarations, s’était hâté de les embarquer dans le premier sleeping à destination de Paris sous la houlette d’Aldo Morosini. Celui-ci souhaitait vivement confier le plus rapidement possible son vieil ami aux soins du professeur Dieulafoy qui, à deux reprises, l’avait tiré lui-même d’un très mauvais pas. On le véhicula au train dans l’ambulance de la ville et non dans celle que l’on avait trouvée dans les garages de la Malaspina passée au rang de pièce à conviction et dans laquelle il avait voyagé à son corps défendant, ainsi que le professeur Zehnder et Moritz Kledermann.
    Seuls demeurèrent donc à la disposition du commissaire Giuliano Cornélius Wishbone, le professeur de Combeau-Roquelaure, Boleslas bien entendu et Adalbert resté afin de surveiller les envolées parfois un peu trop lyriques des trois autres… et aussi, par un accord tacite avec le Texan, d’assurer des funérailles convenables à celle qui avait été l’éblouissante Torelli et qu’ils avaient passionnément aimée tous les deux. Elle serait même ensevelie parée de la Chimère que Wishbone lui avait offerte…
    Quand, avant de partir, son gendre lui avait dit au revoir, Kledermann n’avait pas cherché à dissimuler sa déception.
    — Bien que je comprenne parfaitement vos motivations, Aldo, je ne vous cache pas que j’espérais que vous reviendriez avec moi à Zurich.
    — Il ne faut surtout pas que vous y voyiez un manque d’affection, Moritz, mais, outre que…
    — Laissez-moi parler s’il vous plaît ! Vous pensez que Lisa va accourir vers moi et je sais à quel point elle vous a maltraité. Vidal-Pellicorne m’a tout raconté : le divorce et le changement de religion dans le but d’obtenir la séparation plus sûrement…
    — Je n’avais à m’en prendre qu’à moi-même. Quelle femme digne de ce nom accepterait d’être trahie quasi publiquement ? Je ne peux pas lui en vouloir. Je n’en ai pas le droit.
    — Disons que vous avez eu des torts l’un et l’autre ! Et rappelez-vous qu’elle a été droguée par ce Morgenthal dont je compte m’occuper. Mais je suis là de nouveau et vous refuser votre solide participation à cette résurrection serait de la mauvaise foi ! Raccompagnez la chère marquise et venez me rejoindre !
    — Non, Moritz ! Lisa vous aime de tout son cœur et ma présence ne pourrait que lui déplaire ! Elle devrait se contraindre et cela je ne le veux à aucun prix. Elle a le droit de savourer seule son bonheur. Je vous prie instamment de ne pas lui parler de moi !
    — Vous demandez l’impossible ! Comment raconter mon sauvetage sans vous mentionner ? Permettez-moi de vous dire que c’est idiot !
    — Je ne crois pas ! Comprenez donc qu’au-delà de son bonheur de vous retrouver il y a maintenant le fait que j’ai tué Gaspard Grindel et qu’elle l’aimait beaucoup. Elle ne verra là qu’une vengeance déguisée !… Non, mon cher ami, ne me demandez pas d’être en tiers quand elle viendra se jeter dans vos bras en pleurant de joie. Ne lui abîmez pas cette minute et laissez les choses aller d’elles-mêmes !
    — Mais, bon sang de bonsoir, il vous a fait tirer dessus, le cher cousin ! Et il s’en est fallu d’un cheveu si j’ai bien compris ?
    — D’un cheveu, oui, mais c’était sans doute la volonté de Dieu… Laissez-le donc faire !
    — Sacré tête de mule !… Vous m’abandonnez aux mains de Zehnder ? Il tient à me fourrer quelques jours dans sa clinique pour me faire subir une révision complète comme à un vieux tacot… alors que j’ai tellement envie de rentrer chez moi ! Je suis dans une forme voisine de la perfection !
    — Ne ronchonnez pas ! Obéissez ! Vous ne vous en porterez que mieux !…
     
    Rentrer chez lui, Aldo l’aurait plus
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher