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La chasse infernale

La chasse infernale

Titel: La chasse infernale
Autoren: Paul C. Doherty
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frappez pas. Oxford a ses propres ripostes. Ils croiront que vous avez peur, que vous voulez cacher quelque chose. De plus, même si le Gardien affirme qu’il demeure à Sparrow Hall, vous ignorez si c’est vrai.
    Édouard saisit le poignet de Corbett.
    — Allez là-bas, Hugh, implora-t-il. Vous êtes mon meilleur limier. Allez-y et débusquez-le. Vengez la mort de Brakespeare. Trouvez-moi le Gardien !
    — J’ai quitté le service royal.
    Le roi fouilla dans son escarcelle. Il en sortit le sceau privé et l’anneau de chancelier et les fourra dans la main du clerc.
    — Voici les insignes de votre nouvelle mission. Faites-le pour moi, Hugh. Je serai le parrain de votre prochain enfant.
    Corbett savait qu’il ne pouvait refuser. Le roi ne jouait plus la comédie. Il implorait et, si on lui refusait ce qu’il demandait, il se vengerait. Oncle Morgan, Maeve, Aliénor, Ranulf et Maltote, tous sentiraient le poids de sa colère.
    — J’irai.
    — Bien !
    Édouard, ravi, posa lourdement la main sur l’épaule du clerc.
    — Revoilà mon bon lurcher, mon dogue aux yeux perçants ! C’est comme ça qu’on vous appelle, Corbett, le saviez-vous ?
    La soudaine affabilité du roi était entachée d’une touche de méchanceté.
    — On vous appelle le limier du roi.
    — Je suis le loyal sujet du roi, rétorqua Corbett.
    Le souverain approcha son visage, à l’haleine chargée d’effluves de vin, de celui du magistrat.
    — Je sais, Hugh. Il n’y a rien de mal à être un dogue parmi une meute de roquets – c’est ce que je leur ai dit. Allez à Oxford pour découvrir qui a massacré ces pauvres pensionnaires de l’hospice, mais, n’oubliez pas, je veux le Gardien. Je veux le pendre de mes propres mains !
    Le roi se leva.
    — Je vais repartir tout de suite, mais Simon restera ici. Bon, j’espère simplement que ce bâtard de Warrenne n’a pas terminé mon histoire. L’avez-vous entendue, Hugh ? Celle de l’abbesse, du frère et de la boîte de figues ?
    Moins d’une heure plus tard, le monarque était parti dans un tourbillon d’étreintes, de baisers et de promesses de faveurs. Le cortège royal une fois en selle s’éloigna au galop en soulevant des nuages de poussière pendant qu’Édouard criait qu’il se rendait en son château de Woodstock où il séjournerait « pour garder un oeil sur les événements ».
    Corbett soupira de soulagement et enlaça Maeve. Ils s’en retournèrent dans la salle où le maître de maison déjeuna. Puis il ordonna que tous quittent la pièce et que seuls Maeve, Ranulf et un Simon à l’air inquiet demeurent.
    — Allez-vous à Oxford ? s’enquit Maeve d’un ton acerbe.
    — Il semble bien que je le doive.
    Simon sourit tristement.
    — Oh, Dieu merci, Sir Hugh ! Un refus aurait mis le roi dans une rage folle. Hier, toute la journée, il a chassé ses clercs de leurs tabourets à grands coups de pied pour la moindre faute.
    — Vous avez donc accepté le Sceau et l’anneau ? insista Maeve. Est-ce ce que vous voulez ?
    Maeve pinça les lèvres, agacée, avant d’éclater de rire.
    — Je ne suis pas stupide, Hugh. Si vous désobéissiez, le roi, dans ce cas...
    — Désirez-vous que j’y aille ?
    Corbett tendit le bras et lui caressa le ventre.
    — Oui, je le veux, répondit son épouse.
    Elle eut un signe de tête vers Ranulf, assis dans son coin, silencieux comme un chat.
    — D’abord, ce serait agréable de le voir sourire, et, vous aussi, Hugh, vous vous ennuyez. Après tout, comme le remarquait Ranulf, qui se ressemble s’assemble.
    Corbett lui étreignit la main. Il sortit le rouleau de parchemin que lui avait remis le roi. Il le déroula avec précaution et en examina l’écriture soignée.
    — C’est la même calligraphie que celle de la Chancellerie, murmura-t-il. N’importe quel scribe expérimenté peut l’avoir rédigé.
    — Si c’était un scribe royal, rétorqua Simon, il serait pendu, éviscéré et écartelé. Lisez, Sir Hugh.
    Au maire, aux bourgeois, au chancelier de l’université d’Oxford et aux régents des collèges, le Gardien envoie ses fraternelles salutations. Une fois encore je proteste et signale les abus de notre roi et de son Conseil de nobles.
    Item : Un parlement devrait se tenir au moins une fois l’an, pendant lequel le roi écouterait les pétitions de ses bons bourgeois et habitants de la ville.
    Item : Notre sainte mère l’Église ne devrait pas être taxée, ni ses
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