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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable
Autoren: Elizabeth Lowell
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féroce et amusé.
    — Ah, monsieur. Me connaissez-vous si peu ? Le
    danger est mon épouse, ma maîtresse et mon enfant. C’est
    pour cette raison que j’aime autant faire partie de vos
    chevaliers.
    Un juron virulent, un profond soupir, et Dominic céda.
    — Voyez le prêtre avant d’y aller, ordonna Dominic à
    Sven. Cette fois-ci, peut-être rencontrerez-vous un danger
    auquel vous ne pourrez survivre.
    — Il y a des manières bien pires de mourir qu’en défen-
    dant l’épouse de mon seigneur.
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    — Oui, le coupa fermement Simon. Laisse-moi y aller
    avec Sven. Je peux…
    — Non, objecta Sven spontanément. Vous êtes aussi
    imposant que Dominic ou Duncan. Les mercenaires vous
    repèreraient en un clin d’œil. S’ils ne le font pas, ce sera
    Eadith.
    — Vous n’êtes pas vraiment un gringalet, vous non
    plus, rétorqua Simon.
    — Ils sont habitués à moi, dit Sven en se retournant.
    Quand attaquerez-vous ?
    — À la nuit tombante, répondit Dominic. Cela vous
    laissera-t-il suffisamment de temps ?
    Sven observa l’inclinaison du soleil.
    — Tout juste. Envoyez des hommes à pied pour atta-
    quer par l’arrière. Avec un peu de chance, la porte de sortie
    dans la palissade sera ouverte.
    Avant que quiconque ne puisse répondre, Sven partit en
    courant dans la forêt et disparut.
    — Où l’avez-vous trouvé, celui-là ? demanda Duncan à
    Dominic.
    — Au milieu de l’enfer sarrasin.
    — Est-il capable d’ouvrir la poterne ?
    — Si un homme est capable de le faire, c’est bien Sven.
    Ce ne sera pas la première porte qu’il aura ouverte de l’inté-
    rieur pour moi.
    — Je veux bien le croire, marmonna Duncan. Il est aussi
    discret qu’un chat.
    Derrière Dominic, un cheval s’ébroua et s’agita impa-
    tiemment. Les autres chevaliers et leurs écuyers étaient des-
    cendus de cheval pendant que leur seigneur et les deux
    chevaliers débattaient pour savoir quel serait celui qui
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    prendrait la plus dangereuse position durant l’attaque. Les
    hommes de Duncan ressemblaient à ceux de Dominic :
    durs, compétents et habitués à verser du sang lors de précé-
    dents combats.
    La plupart des chevaliers avaient enlevé leurs lourds
    hauberts et vérifiaient leurs armes. Arbalète et carreaux,
    pique et bâton, masse, épée et hache de bataille comme
    panoplie mortelle. Les chevaliers parlaient tout en s’affai-
    rant sur leur équipement, pariant sur l’homme qui serait le
    premier à traverser les palissades, lequel serait le premier à
    tuer, et même lequel serait le premier à faire couler le sang
    ou celui dont le sang coulerait en premier de sa propre chair.
    Dominic entendait les plaisanteries et les conversa-
    tions même s’il se trouvait à une grande distance. Il n’était
    concentré que sur une seule chose : Meg. Il aurait bien
    échangé le paradis contre l’enfer en solitaire, si cela lui avait
    donné la garantie que son petit faucon survivrait au lever
    de la lune.
    — As-tu des instructions pour les chevaliers ? demanda
    Simon à Dominic quand ils furent prêts.
    — Pas de quartier. Pas de prisonniers.
    Ignorant les gardes des mercenaires qui faisaient des allers-
    retours en haut des palissades, Meg tira discrètement sur la
    chaîne qui lui menottait les poignets et encerclait le jeune
    chêne. Bien que rouillée, la chaîne était encore solide.
    Elle jeta un coup d’œil au soleil. Il n’était plus visible au-
    dessus de la palissade en bois brut qui entourait la cour
    cahoteuse. Bientôt, le crépuscule formerait des bassins
    d’ombres et de cuvettes jusqu’à ce que l’obscurité en déborde
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    et règne en maître sur les terres. Un peu plus tard, la lune
    argentée se lèverait glorieusement.
    Ensuite, les mercenaires viendraient la chercher.
    Eadith faisait les cent pas près du grand feu où les restes
    d’une viande de chasse rôtie durcissaient sur une broche.
    Impatiemment, elle dirigeait son regard du feu au garde qui
    avait la meilleure vue sur la route carrossable en direction
    du manoir de Carlysle.
    — Est-ce que vous voyez quelque chose ?
    — Non, répondit sèchement l’homme.
    Rufus découpa un morceau du rôti avec un poignard,
    fourra le morceau de viande dans sa bouche et le mâcha.
    — Il viendra, insista-t-elle. Il est follement épris de la
    sorcière.
    Rufus grogna.
    Eadith se remit à faire les cent pas.
    Un mercenaire dépenaillé s’approcha de la broche.
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