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C’était le XXe siècle T.4. De Staline à Kennedy

C’était le XXe siècle T.4. De Staline à Kennedy

Titel: C’était le XXe siècle T.4. De Staline à Kennedy
Autoren: Alain Decaux
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blessure de la gorge n’est pas l’orifice de sortie de la balle qui a frappé le président dans le dos.
     
    Il a été établi que « le temps minimum dans lequel l’arme du crime pouvait tirer était de 2,3 secondes ». Ce chiffre représente le temps minimum nécessaire pour ouvrir et fermer la culasse de la carabine de Lee Harvey Oswald et ne comprend pas le temps de visée. Il faut supposer que la manœuvre d’ouverture et de fermeture de la culasse n’a pas fait perdre au tireur la vision de la cible et qu’il l’a retrouvée instantanément : probabilité que l’on ne peut accepter qu’avec une bien grande complaisance. Surtout si l’on se souvient que, de l’aveu de ses supérieurs aux Marines , Oswald était un tireur médiocre. N’importe, consentons à être complaisant. D’après le film Zapruder, il s’est écoulé 1,8 seconde entre le moment où le président s’est trouvé pour la première fois en position d’être touché et celui où Connally fut – lui – en position d’être atteint. Il faut reproduire ici la très concise et très sage conclusion d’Edward Jay Epstein :
    « Aussi, selon les faits établis, il était matériellement impossible au fusil de l’assassin de tirer deux fois pendant le laps de temps durant lequel le président et le gouverneur Connally ont été blessés pour la première fois. Ou les deux hommes ont été atteints par la même balle, ou il y avait deux assassins. »
    Or tout le prouve : ce n’est pas la même balle qui a frappé Kennedy et Connally.
     
    Récapitulons les blessures respectives du président et du gouverneur. Kennedy est atteint dans le dos : une balle . Connally est blessé grièvement : une balle . Kennedy est atteint à la tête : une balle . Seraient-ce les trois balles tirées par Oswald, celles qui ont laissé trois douilles sur le sol du Depository  ?
    Pour le croire, il faut vouloir ignorer la blessure à la gorge du président et l’éraflure du trottoir : James Tague, le passant blessé, a déclaré « qu’il avait eu une petite coupure au visage après le deuxième ou le troisième coup de feu, et qu’aussitôt après, un délégué du shérif et lui avaient découvert la marque de la balle (sur le trottoir) ». Le délégué du shérif a confirmé le récit de Tague. Une analyse spectographique du cimefit du trottoir a établi « qu’un fragment de balle avait en effet frappé le sol au tournant, à 85 mètres environ de la voiture du président ». Peut-on croire, avec la Commission Warren, que des fragments de la balle qui toucha le président à la tête aient pu frapper le sol, à 85 mètres de là, avec une énergie suffisante pour blesser Tague ? Si l’on écarte cette hypothèse, il faut alors admettre qu’il s’agit d’une balle qui a raté son but : une quatrième balle .
    Dans ce cas, deux hommes au moins ont tiré sur le président.
     
    La Commission Warren affirme que la blessure de Kennedy à la gorge est un orifice de sortie. Simple hypothèse. La trachéotomie pratiquée à Parkland a détruit les contours de la blessure et, en même temps, toute possibilité de certitude pour les médecins qui ont plus tard pratiqué l’autopsie.
    La blessure de la gorge serait-elle alors un orifice d’entrée ? Si l’on admet – et nous l’admettons – que quatre balles au moins ont été tirées, nous devons nous demander où se trouvait le second tireur. Certes, nous devons évoquer le témoignage de Mrs Walther et le second homme qu’elle a vu à l’une des fenêtres du Depository mais bien davantage nous souvenir de tous ces témoins qui affirmèrent leur conviction que des coups de feu avaient été tirés de la butte herbeuse. Certains d’entre eux ont même vu de la fumée s’élever au-dessus de la butte. D’autres ont entendu trois coups de feu, ou quatre, ou davantage – jusqu’à même une « rafale de coups de feu ».
    Les recherches acoustiques effectuées sur une bande provenant de l’une des motos du cortège n’ont guère apporté de certitudes, les experts ne s’accordant pas sur le nombre de coups de feu qu’ils croient entendre.
    La présence d’autres exécutants ayant atteint le président permet d’éliminer l’une des difficultés les plus considérables de l’affaire : qu’un tireur comme Oswald ait pu frapper une cible mouvante avec une telle précision apparaît bien difficile à accepter. Si l’on est en présence de deux tireurs – ou
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