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Voyage de J. Cartier au Canada

Voyage de J. Cartier au Canada

Titel: Voyage de J. Cartier au Canada
Autoren: Jacques Cartier
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expédition fut résolue par l'intervention active d'un gentilhomme picard, Jean-François de la Roque sieur de Roberval, que le roi, par lettres du 15 janvier 1540, nomma son lieutenant général ès terres neufves de Canada, Hochelaga et Saguenay et autres circonvoisines.
    Des lettres royales, données à Saint-Prix le 17 octobre suivant, instituèrent Jacques Cartier capitaine général et maître pilote de tous les navires et vaisseaux qui seraient envoyés pour cette entreprise.
Cinq navires jaugeant ensemble quatre cents tonneaux ayant été convenablement disposés en conséquence, Cartier partit de Saint-Malo le 23 mai 1541, laissant en France Roberval, qui devait le rejoindre bientôt avec le complément du matériel destiné à la fondation de l'établissement projeté. Cartier se trouvait le 23 aoùt au hâvre de Sainte-Croix ; mais il préféra pour l'hivernage de ses vaisseaux un autre endroit à quatre lieues plus loin, à l'entrée d'une rivière près du cap Rouge, où il construisit un fort et des magasins, auxquels il donna le nom de Charlesbourg royal ; après quoi il renvoya en France deux de ses navires, sous les ordres de Macé Jalobert son beau-frère, et d'Etienne Noël son neveu, qui partirent le 2 septembre. Il alla lui-même reconnaître au-dessus de Hochelaga les sauts ou rapides qui barrent le cours du fleuve, revint hiverner au fort, et n'ayant aucune nouvelle de Roberval à la fin de Mai 1542, il prit le parti de s'en retourner en France. Ayant relâché au hâvre Saint-Jean, sous le cap Double, il y rencontra Roberval qui arrivait enfin avec deux navires, mais il se refusa à remonter avec lui, et vint désarmer à Saint-Malo, où on le voit, le 21 octobre, tenir sur les fonts baptismaux la tille du lieutenant de Roi gouverneur de cette ville.
A quelque temps de là, sur l'ordre du Roi, qui rappelait Roberval en France, Cartier partit de rechef de Saint-Malo au printemps de 1543 pour aller chercher les restes de cette expédition avortée, et rentra définitivement à Saint-Malo après une absence de huit mois.
Et l'idée d'un établissement français au Canada demeura désormais abandonnée pendant plus d'un demi-siècle.

XV
    Après cette revue de toutes les navigations européennes vers les rivages transatlantiques du nord-ouest, depuis les plus anciennes traditions qui nous soient parvenues, jusqu'à la dernière de celles où figure le nom de Jacques Cartier, il ne nous reste que peu de mots à dire sur la personne du célèbre pilote malouin, et sur les lambeaux qui ont été recueillis de ses relations.
Un vieux marin de Saint-Malo, plein de zèle et de patriotisme, Charles Cunat, avait recouvré la vigoureuse ardeur de ses jeunes années, pour fouiller les archives de toute sorte qui se pouvaient trouver à sa portée dans sa chère ville natale ; et ce qu'il n'y a point découvert, nul autre sans doute ne l'y saurait rencontrer. Aussi loin qu'il a pu remonter dans les actes de l'état-civil qui existent encore, il a entrevu un Jehan Cartier, qui de son mariage avec Guillemette Baudoin avait eu six enfants, dont l'aîné, Jamet ou Jacques, né le 4 décembre 1458, eut à son tour, de son mariage avec Jesseline Jansart, un fils né le 31 décembre 1494, lequel n'est autre que le célèbre navigateur Jacques Cartier, marié lui-même en 1519 avec Catherine des Granches, fille de Jacques des Granches connétable de la ville et cité de Saint-Malo, mais de laquelle il n'eut point de postérité.
Après qu'il eut renoncé à la navigation, il habitait pendant l'hiver, dans la ville de Saint-Malo, une maison située «jouxte l'hôpital Saint-Thomas», mais dont il ne reste depuis longtemps aucun vestige ; l'été il se retirait dans le domaine seigneurial de Limoilou, au village ainsi appelé, où son château conserve encore le nom de Portes Cartier.
    Il avait eu à soutenir, après le retour de Roberval, une instance dans laquelle on lui demandait compte des deniers dont il avait eu la disposition pour l'entreprise commune : il fut reconnu qu'il y avait mis plus qu'il n'avait reçu, et la sentence du tribunal d'Amirauté, du 21 juin 1544, lui donna gain de cause sur tous les points.
On perd sa trace après l'année 1552, et l'on en conclut qu'il décéda probablement avant d'atteindre sa soixantième année.

XVI
    Rédigea-t-il lui-même les relations des diverses expéditions qu'il avait conduites au Canada ! On peut le penser, bien qu'il y soit toujours question de lui à
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