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Vie et Paroles du Maître Philippe

Vie et Paroles du Maître Philippe

Titel: Vie et Paroles du Maître Philippe
Autoren: Alfred Haehl
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laissons
gâter des fruits, nous en sommes responsables. Nous ne devons prendre que ce
que nous pouvons manger ou alors nous devons le laisser sur l’arbre afin qu’il
puisse servir de pâture aux oiseaux, car nous sommes responsables de tout ce
que nous faisons. (15-6-1895)
     
    Si Dieu a mis dans votre jardin de la nourriture pour les
oiseaux et que vous tuez ces oiseaux, quelqu’un viendra qui vous dépouillera.
    On est coupable de jeter les miettes de pain de sa table, de repousser
dans la boue un morceau de pain trouvé sur le trottoir. Il faut les placer de
façon qu’un oiseau ou un chien affamé les trouve propres et rangés. Mais
l’orgueil nous retient et nous empêche d’agir ainsi.
     
    Vous ne devez jamais repousser un morceau de pain du pied. Si
vous en voyez dans les balayures, il est de votre devoir de le ramasser, de le
mettre sur le pas de la porte d’allée voisine sous peine d’être obligé un jour,
pour vous nourrir, d’aller en chercher dans les balayures. Et, si quelqu’un qui
ne sait rien vous voyant ramasser ce morceau de pain rit, une autre personne
plus avancée pensera que c’est pour vos animaux, une autre encore plus avancée
dira :
    « Ah ; voilà une personne qui connaît le poids et la
valeur de ce qu’elle fait ». (23-12-1896)
La prodigalité éclairée
    – Comment reconnaître la lumière dans le cœur ?
    – Quand il y a indulgence ; quand tu donneras, dans un élan
du cœur, à ceux qui te demandent, sans t’inquiéter de ce qu’ils sont.
     
    Un père a trois enfants. L’un est adroit, intelligent, il fait
brillamment ses affaires, tout le monde l’estime et l’envie. Le second
travaille aussi, mais par instants il boit et dépense un peu d’argent ;
son frère, ses parents et ses amis le remarquent et médisent de lui à ce sujet.
Le troisième enfin est prodigue, tout ce qu’il gagne, il le donne, le dépense.
Si quelqu’un a besoin de quelque chose, certes il ne s’adressera pas au
premier ; celui-ci refuserait dans l’intérêt de ses enfants, dans le sien
et dirait au demandeur : « Faites comme moi, travaillez » ;
    Peut-être obtiendra-t-il quelque chose du second, mais ce n’est
pas sûr, car s’il a un bon mouvement, la pensée de sa famille, des siens, le
retiendra. Mais le troisième donnera tout ce qu’on lui demandera et de bon
cœur. Lequel est le plus riche ? Je vous certifie que c’est le prodigue,
car il a brisé le veau d’or pour en semer les parcelles dans un terrain qui est
à lui, où il germera et fructifiera. Mais, entendons-nous bien, le prodigue
peut l’être par sottise ou par faiblesse ; ce n’est pas de celui-là que je
parle.
    Je parle du prodigue qui a la connaissance, qui sait ce qu’il
fait, ce qu’il donne et pourquoi il le donne.
     
    Enfin il y a encore une objection à réfuter. L’homme qui demande
peut ne pas être méritant, mais cela ne nous regarde pas ; nous donnons
pour nous et pas pour lui ; pourquoi jugerions-nous et de quel
droit ?
L’aumône spontanée
    Oh ; je sais, on fait tout ce qu’on peut au moment
nécessaire et on s’aperçoit tout à coup qu’on aurait pu faire davantage, car la
charité consiste à se dépouiller. Après avoir fait acte de charité, si
l’instant d’après il se présente un individu qui ne fasse pas bon usage de ce
qu’on lui donne, on ferme sa porte et on lui refuse en disant :
« Oh ; ce n’est pas la peine pour ce qu’il en fait ». On commet
là deux actes répréhensibles : un contre la charité, un autre contre les
commandements de Dieu qui défend de juger son prochain. (10-6-1897)
     
    Si quelqu’un vient nous demander et que nous sachions que cette
personne n’a pas besoin, nous devons lui donner puisqu’elle nous demande ;
nous devons donner sans regarder, sans nous inquiéter si elle a besoin ;
elle nous demande, cela doit nous suffire. Si elle ne fait pas un bon usage de
ce que nous lui donnons, elle s’empare du bien d’autrui, car elle prend le pain
d’un malheureux, c’est-à-dire de quelqu’un qui serait dans le besoin et, plus
tard, elle passera par le même chemin. (20-3-1895)
     
    Le mendiant qui emploie mal l’aumône est responsable du tort
qu’il a fait au vrai pauvre, et d’autre chose encore, qu’il ne peut payer. Mais
le donateur est dégagé. (21-4-1903)
La bienfaisance cachée
    Lorsque vous faites l’aumône, faites-la dans l’ombre et sans en
attendre une récompense du Ciel, car si vous avez cette
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