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Qui ose vaincra

Qui ose vaincra

Titel: Qui ose vaincra
Autoren: Paul Bonnecarrère
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communications en effectuant des sabotages, rejoindre les différentes bases S.A.S. dans le Centre-Ouest et le Centre-Est de la France. De nombreuses régions sont encore occupées par l’ennemi.
    Qu’importe, les jeeps foncent ensemble ou par petits groupes, traversent des obstacles invraisemblables, utilisant les voies les plus fantaisistes et souvent les plus difficiles. C’est un prodigieux cross-country motorisé. Les ponts sautent, les communications ennemies sont désorganisées, l’essence, les munitions, le ravitaillement n’arrivent plus.
    L’Allemand est surpris par cette forme particulière de combat, il ne réagit jamais efficacement, déconcerté par la rapidité de l’attaquant qui frappe, disparaît et se rend invisible.
    Ce raid extraordinaire va durer dix jours. Au cours de cette période, les parachutistes S.A.S. du capitaine Combaud de Roquebrune vont traverser avec leurs jeeps la Normandie, la région du Mans, le Vendômois, l’Orléanais, l’Yonne, pour atteindre en dernier lieu la Saône-et-Loire, toutes ces régions étant encore sous contrôle allemand.
    Cette chevauchée, le capitaine Combaud de Roquebrune va la conduire avec un sang-froid remarquable, utilisant au maximum toutes les ressources de ses hommes et de ses véhicules.
    À Evron, le « Squadron »
    se scinde en deux groupes. Onze voitures prennent la direction de Nantes et opéreront ensuite plus au sud. Le second groupe se partage en deux pelotons, l’un commandé par le capitaine Combaud de Roquebrune, l’autre par le lieutenant Picard. Après avoir traversé Laval, Le Mans, Orléans et Manque ponctuation Montargis, les deux pelotons se séparent. Le peloton du capitaine de Roquebrune franchit les lignes ennemies entre Montargis et Auxerre, où les parachutistes sont accueillis par une population en fête. Après Auxerre et Avallon les jeeps se dirigent vers la Saône-et-Loire. À Croix-des-Mares, elles tombent dans une embuscade. Elles arrivent à 100 km/h sur un passage à niveau fermé et gardé par des Allemands. Des deux côtés la surprise est grande, mais les parachutistes S.A.S.
    réagissent très vite, les Vickers entrent en action. Les servants de la mitrailleuse allemande qui couvre la route sont fauchés par les rafales de l’aspirant Aubert-Stribi qui commande la voiture de tête. De la maison du garde-barrière, les Allemands ripostent. La fusillade crépite de partout. Quelques minutes après, les jeeps ont disparu par un autre itinéraire. Le bilan est lourd pour les Allemands : une vingtaine de tués, de nombreux blessés. Du côté S.A.S., il y a un blessé qui mourra quelques jours plus tard.
    Sans autre incident, le capitaine de Roquebrune arrive en Saône-et-Loire le 1 er septembre 1944, il s’installe au château de l’allant. Le 4 septembre 1944, ce sera Sennecey-le-Grand.
    Parachutés en Saône-et-Loire à la mi-août, deux sticks, après avoir mené différentes actions contre l’ennemi, se sont installés dans une zone boisée à proximité de Montceau-les-Mines.
    L’un est commandé par le lieutenant Porot. Avec lui : les sergents Moreau, Cimper, Rime, Castiglione, Bouério, Dumesnildot, Sanchez, Petit. L’autre est sous les ordres du lieutenant Rouan. Avec lui : les sergents Mouton, Le Carré et Leca, Fouet, Pignon, Belly, Thomson, Diringer, Fredy, Cantin Boffic.
    Au début de la matinée du 6 septembre 1944, après avoir constaté les mouvements incessants des Allemands en retraite, ils décident d’occuper la ville et de nettoyer la région.
    Les F.F.I. occuperont la ville même, tandis que les sticks S.A.S. s’installeront en bouchon sur la route d’où pourrait surgir quelque retour offensif ennemi.
    Les habitants accueillent les libérateurs avec enthousiasme, quand le sergent Le Carré, qui vient d’effectuer une reconnaissance, signale à un kilomètre de là, sur la voie ferrée vers Montchanin, un train chargé de matériel divers. Vers midi le train allemand arrive, transportant des troupes. Il déraille sur une coupure effectuée par les S.A.S. peu de temps auparavant.
    La situation se détériore. Les Allemands enragent et s’installent en position de combat, menaçant la ville. À bord du train, il y a environ 300 Allemands. En face, en plus des deux sticks Porot et Rouan, 100 à 120 F.F.I. Maquisards et Allemands échangent des coups de feu assez nourris.
    Les S.A.S. ont avec eux un groupe franc d’une quinzaine d’hommes, en majeure partie des braconniers. Il est
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