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Qui ose vaincra

Qui ose vaincra

Titel: Qui ose vaincra
Autoren: Paul Bonnecarrère
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commandé par Jean-det, dit Many. Ils progressent sous un feu nourri et parviennent à approcher de l’ennemi camouflé par un remblai près du train déraillé, à environ 200 mètres.
    Il ne reste plus entre eux et les Allemands le moindre abri possible. De part et d’autre, les armes crachent, sans apporter de changement notable dans la situation. Dans chaque camp un mortier est mis en batterie. Les S.A.S. et le groupe-franc sont dans une position assez critique, car ils sont cloués sur place. Pareille situation ne saurait trop s’éterniser, les S.A.S. et le groupe-franc pour l’instant n’ont pas de perte, mais jusqu’à quand ?
    À ce moment-là, le lieutenant Porot reçoit le sergent Lecra qui le prévient qu’un convoi motorisé allemand vient de stopper à 500 mètres derrière le stick Royon parti en reconnaissance. Les Allemands mettent pied à terre et, dans dix minutes au plus tard, tout espoir de retraite sera supprimé.
    En face de telles conditions, les parachutistes S.A.S. doivent se regrouper et décrocher. Une accalmie relative leur permet de commencer la manœuvre.
    C’est alors qu’un incident stupéfiant se produit.
    Le sergent Le Carré, suivi d’un courageux F.F.I. armé d’un fusil mitrailleur, repart en avant, passe le remblai et atterrit au milieu d’un nombre impressionnant d’Allemands médusés. Bill, le maquisard, non moins médusé, est au milieu de la voie, fusil mitrailleur à la hanche, prêt à ouvrir le feu, tandis que Le Carré, béret rouge sur la tête, avance froidement, pistolet mitrailleur au poing au milieu des Allemands. Sur un ton sans réplique, il demande le chef de convoi. Celui-ci arrive, tandis que les autres forment la haie et laissent passer le S.A.S.
    Le Carré lui dépeint un tableau fantastique : ils sont en présence d’une division aéroportée franco-britannique et d’importants effectifs F.F.I. Il lui donne l’ordre, au nom de son commandant, de faire cesser le feu immédiatement. L’officier allemand hésite et veut discuter : Le Carré répète son ordre, lui assurant des garanties de reddition régulières.
    Finalement, l’Allemand donne l’ordre. Les tirs ennemis cessent, les Allemands commencent à se rassembler et à jeter leurs armes pêle-mêle.
    C’est au moment où la plupart des Allemands sont désarmés qu’arrive un autre train. Les tirs reprennent de plus belle, et un certain flottement se manifeste dans les rangs allemands. Les S.A.S. réagissent et se portent rapidement au-devant du nouveau train, suivis de l’officier allemand et brandissant un fanion de la Croix-Rouge.
    Pendant que les pourparlers ont lieu avec le chef du nouveau train blindé, le sergent Le Carré prend les devants : suivi du S.A.S. Mouton, il fait sortir des wagons tous les Allemands, sidérés par la nouvelle. En majorité, ce sont des éléments de la S.S. Hitler Jugend.
    Sur ce, les Allemands du convoi motorisé arrivent et, pensant que la reddition est totale, suivent le mouvement en jetant leurs armes à leur tour.
    Le bilan est impressionnant : 20 tués, 32 blessés, 500 prisonniers, 2 trains avec 3
    locomotives, 2 chars B. Renault armés de canons de 75 mm, 2 canons de 40 mm sur plate-forme blindée, 4 mortiers lourds de 120 mm. des mitrailleuses lourdes de D. C. A, une énorme quantité d’armes légères, de munitions et de matériel divers, et les 14 camions du convoi motorisé.
    Deux jours plus tard, le stick Porot a décidé de libérer Autun. La 1èredivision française libre, venant du sud, s’approche de la ville. Le lieutenant Porot expose ses intentions au commandant de la division ; le général lui répond que c’est de la folie, car dans la ville se trouve une forte concentration de troupes ennemies. Alors Porot passe outre : à l’entrée de la ville, les S.A.S. attaquent une camionnette à la grenade. Porteur d’un drapeau blanc, un officier allemand prisonnier accompagne le lieutenant Porot qui, en plus de son stick, a avec lui trois courageux maquisards : René Bolusset (qui s’engagera au 3èmeR.C.P. et participera à la campagne de Hollande). Jules Levêque et Coulon. Les pourparlers s’engagent avec le commandement allemand. Rapidement ce dernier accepte de déposer les armes. 3 500 Allemands capitulent sans combat.
    Entre Mâcon et Tournus, opèrent les sous-lieutenants Colcombet et Bauer. Avec eux, on trouve notamment : le sergent Bourdalé, Gavron, Schmit, Lorenzone. Ils se sont spécialisés dans les embuscades,
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