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Qui étaient nos ancêtres ?

Qui étaient nos ancêtres ?

Titel: Qui étaient nos ancêtres ?
Autoren: Jean-Louis Beaucarnot
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emballé, telle « une botte de paille égalisée ».
    Aux bandelettes de linge entrecroisées s’en ajoutaient d’autres, destinées à maintenir la tête, elle-même évidemment coiffée d’un bonnet, appelé béguin., que le marmot allait porter jour et nuit et durant ses huit premiers mois. Pendant tout ce temps, il n’aura pas été beaucoup baigné ni nettoyé. La crasse avait ses vertus, au premier chef celle qui s’accumule sous le bonnet, et qu’on laissera partir naturellement, comme tombent les dents de lait. Les poux ne sont-ils pas longtemps considérés comme bénéfiques aux nourrissons, parce qu’ils sont censés les soulager de leurs humeurs viciées ?
    Ajoutons que l’on prêtait alors à l’urine des vertus désinfectantes et qu’aucun lange trempé, s’il était mis à sécher, n’était pour autant lavé. Le petit Louis XIII ne fut ainsi peigné pour la première fois que le jour de son premier anniversaire, et ne prit son premier bain qu’à l’âge de sept ans, après avoir été, il est vrai, plusieurs fois lavé au front et au visage avec du beurre frais. Ne disait-on pas, en définitive, que « plus les enfants sont sales, mieux ils se portent » ?
    Après ces « babygros » préhistoriques, l’enfant, garçon comme fille, allait attendre uniformément, dans une tunique à manches ressemblant à une robe « unisexe », sans jamais rien en dessous, que vienne le fameux âge de raison… qui était dit être aussi celui « des culottes ».
    Des modes et des couleurs …
    Lentement, souvent par le biais des ventes après décès, qui donnent lieu, en ville, à de grandes friperies, et à la campagne par celui du colportage, les modes se sont répandues, comme on l’a noté pour les cotonnades d’Amérique à partir de la fin du XVIII e siècle. Louis Simon note avoir « vu le commencement des cotons et des cotonnades. Les dames les plus riches s’en paraient d’abord, puis les femmes du commun et enfin les domestiques et même les pauvres, ensuite les toiles d’Orange et les Indiennes sont aussi venues à la mode chez les grandes dames et puis chez les autres femmes ».
    Au XIX e siècle, cette mode introduira le port d’un grand châle, à l’imitation de ceux en laine de chèvre du Cachemire, qui ont fait fureur quelque temps plus tôt en Angleterre, suite à la conquête des Indes. Chez les hommes, ce sera la mode du pantalon, remplaçant la fameuse culotte, pantalon que l’on sait avoir été lancé par les révolutionnaires de 89, surnommés de ce fait « sans-culottes ». Il mettra cependant près d’un demi-siècle à s’imposer, se heurtant longtemps aux réticences des générations nées sous l’Ancien Régime.
    Il n’en reste pas moins que la mode obéit à des rythmes bien différents selon les milieux. Les crinolines du Second Empire, comme les chapeaux cloches de 1930, resteront évidemment absents des garde-robes des femmes de Français moyens. Mais on ne saurait arrêter la mode, dont la vitesse ira croissant, les jupes allant tantôt descendant et remontant au-dessus du genou, au gré des mentalités, qui elles-mêmes évoluent.
    « Frou-frou, frou-frou » : hennins et vertugadins
     
    Le titre de cette chanson composée à la fin du XIX e siècle et promise à un succès prodigieux ne faisait en fait que reprendre un terme déjà centenaire, par lequel on évoquait le bruissement soyeux des étoffes et des volants des costumes féminins. Depuis des siècles, en effet, nos aïeules aimaient à se parer de vêtements et de tissus propres à troubler les âmes des hommes.
    Un des points culminants de ces modes avait sans nul doute été atteint, au Moyen Âge, avec celle des fameux hennins , venus d’Orient, qui ont beaucoup fait rêver, et dont on a dit que la longueur était proportionnée au rang occupé par leur propriétaire dans la société. Certains ne dépassaient-ils pas les 60 cm ? Pourtant, ils n’étaient en fait, pas toujours aussi pointus que l’ont montré certaines images de l’époque, et n’ont guère été portés qu’un demi-siècle, à la toute fin du Moyen Âge, entre 1440 et 1490. Ils se présentaient davantage comme une coiffure haute à deux cornes que comme ce cône que l’on trouve au nombre des actuelles panoplies de fées et de princesses.
    Le XVI e siècle connaîtra une longue bataille : celle opposant la traditionnelle robe « à la française », aux manches amples, à celle rapportée
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