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Quelque chose en nous de Michel Berger

Quelque chose en nous de Michel Berger

Titel: Quelque chose en nous de Michel Berger
Autoren: Yves Bigot
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vous, quelque chose en nous de Michel Berger.

Postface
    Aimer Berger ? Quelle drôle d’idée. Et pourquoi pas Elton John ? La critique rock a ses exclusives de toujours – encore plus marquées aux temps extrêmes de son règne Rock’n Folk 1970-1990. Michel Berger ne faisait pas partie de la bande, point. Variété, chanson, poppy à la rigueur. Pas rock. Ce timbre un peu juste, ces manières jazzillantes chansonnées, ces chiffonnements de vague à l’âme entre des « draps roses » , Babacar (Wetuh-Wetuh) impossible, « Piano debout » et approchants Résiste anticipant , « tout au milieu de la fou-ouhoule », l’air sciant 2012 d’ Indignez-vous.
    Et pourtant…
    Un jour, à contretemps de la syncope typique maison, il nous a été évident, dans une circonstance et pour une raison quelconques, que non content de connaître à peu près par cœur le catalogue de l’enfant soldat inconnu de la photo de famille SLC , il y avait en nous quelque chose de Mademoiselle Chang . Son refrain rythmique trampoline, son lettrisme boogie en « chen-chen-chen » , son parler-chanté scandé, son allant triste proto-electro lancinant, son mystère de thriller annamite au parfum de dépravation tarifiée, peut être lolitesque avec « sa langue » et « Ces mots qu’on dit tout bas » … Qui étiez-vous , Mademoiselle Chang ?
    Cet entichement, affiché à l’occasion, sans plusd’affectation ni précaution, valait infamie dans le milieu rock. Volontiers assumée. Dans les mêmes eaux, Ouh la menteuse, de Dorothée, ne faisait-elle pas nos délices synthétiques, à la consternation générale ? Comment était-ce dieu possible ? Une pareille ineptie… Tenant rigoriste de la ligne de fer Requiem pour un con / Animal / Beau Bizarre /Suicide/Joy Division/ Broken English /Sex Pistols/ Play Blessures / Pornography / Tilt , etc. ; comment prétendre concilier cela avec Mademoiselle Chang et Ouh la Menteuse ? Et pourquoi pas Nos funérailles (Nilda Fernandez), Il suffira d’un signe , du strident Goldman (le cadet chanteur, pas le tueur salsero), voire Montand pointant en schpountz son Idylle phénoménale allergène ?
    Je ne prétendais certes rien. J’aimais, que dis-je, aimer, j’idolâtrais, telles les niaiseries cacoues à Bicyclette sur l’« Helvétienne qu’a jamais su élever l’chien » d’Yvo Livi alias Yves Montand, que longtemps j’abhorrai, le gymnique cardiorythme « chen/chen » ou le gimmick de carrousel de la techno-capucine de préau Ouh la menteuse (« Petit frère vas-tu te taire ! »). Ce qu’un observateur analyserait un jour en : « liberté d’allure », apparentable au postulat du dandysme : « obligation d’incertitude ». C’est comme ça, point. Sur l’air annexe de « Y’ a pas de hon-hon-te à aimer-er ça ». Proust « et » Pepito, Cadillac Walk de Mink DeVille et Avec le temps de Ferré « mais » Mademoiselle Chang ; en homéopathie fade.
    J’ai un souvenir vague. De rencontre nébuleuse, sans suite, indifférente voire vacante, avec notre discret imposteur de la photo de famille SLC . Un rendez-vous avec Michel et Gall revenue de Charlemagne et Gainsbourg – que je me rappelais elle-même d’une vie fantôme antérieure, cousine d’une Fabienne Belli de Coulanges-sur-Yonne flirt de mon aîné meilleur que moi – suicidé depuis. C’était une nuit, commeil sied aux invocations ; une conjonction astrale sur une place « au cœur d’une ville de rêve » digne du Verlaine de Métempsycose , en tournage… Que faisions-nous là ? Eux leur métier de vedettes sans doute ; mais moi ? À imposteur, imposteur et demi.
    « Alors, c’est lui ? » (ou « c’est ça ? » ou « c’est vous ? ! ») a lâché l’un ou l’autre, mêlés en indétermination socio-sexuelle, au flou de mon regard ennuyé, pff. « Mais on ne dirait jamais… Vous n’avez pas l’air… (ou “Il n’a pas l’air”) comme ça… » – i.e : « … si redoutable », la dent si dure, l’exclusive si… « Souriant, dégagé, tellement avenant… »
    Voire.
    La suite brève est de plus en plus indistincte, gênée aux entournures, eux de léger émoi impatient, moi d’ennui souriant, de correction quasi professionnelle (mon père diplomate sur fond d’enfance outre-mer coloniale). Les jeux d’eau dans la nuit, donc, le couple chantant bon ton un peu curieux et pressant, disant quelque chose comme : « Mais, que faudrait-il, au fond, pour que nous… » – sous-entendu : « que vous nous
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