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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
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finalement, dit Matticus en désignant Victoria du
menton.
    -
Ce n'est pas de mon fait, crut devoir préciser le jeune centurion.
     
     
    *
    **
     
    Marcus
Gallus franchit le dernier cordon de vigiles et s'engagea sur la voie de
l'Argilète en direction du forum, où il emprunta diverses ruelles adjacentes
jusqu'à un petit et discret lupanar qui n'affichait la couleur que par une
petite lampe allumée, malgré l'heure tardive. Il frappa à la porte et une
petite grille coulissa à hauteur d'yeux.
    -
Ouvre, c'est moi.
    Le
battant s'ouvrit et il entra.
    Contrairement
à ce que pensait ce fils de chienne germanique, Marcus Gallus avait encore
quelques dés pipés dans son gobelet.
     
     
    *
    **
     
    Caligula
entra dans la taverne et leva les yeux vers Kaeso, appuyé à la rambarde de la
galerie.
    -
Alors ? demanda-t-il. Kaeso secoua la tête.
    -
Elle n'est pas là.
    Son
ami blêmit et le prétorien descendit le rejoindre en enjambant les cadavres.
    -
C'est impossible ! Elle est forcément quelqu...
    -
Centurion ! appela une voix forte depuis la porte de la taverne.
    Kaeso se
tourna vers Mustella, qui souriait de toutes ses dents.
    -
Tu as retrouvé Marcus ? demanda-t-il, plein d'espoir.
    -
Non. Mais on a trouvé autre chose ! Ce ne serait pas à toi, ça, des fois ?
    Il
s'écarta pour libérer la porte et un trio échevelé composé de Concordia, qui
tenait Io en laisse, Mnester et Léon s'avança.
    -
Concordia ! s'écrièrent en choeur Kaeso et Caligula en se jetant sur la jeune
femme, qui éclata de rire.
    -
Nous t'avons cherchée partout, dame Concordia ! renchérit Donar, qui descendait
l'escalier en soutenant Hod. Où étais-tu ?
    Elle
les considéra avec humour tout en évitant soigneusement de regarder les
cadavres qui gisaient un peu partout.
    -
Demande-lui, fit-elle en désignant Mustella du doigt.
    Celui-ci
pinça les lèvres, admiratif.
    -
Ils avaient réussi à s'enfuir, centurion. Juste avant que nous ne donnions
l'assaut. C'est Io qui les a trouvés !
    Kaeso
et Caligula considérèrent la jeune femme avec étonnement.
    -
Comment t'y es-tu prise ? demanda le jeune questeur, estomaqué.
    Concordia
alla vers Mnester et Léon et les prit chacun par un bras d'un geste théâtral.
    -
Qu'est-ce que vous croyez, tous ? Que vous avez le monopole des performances ?
(Elle poussa ses deux compagnons vers la porte.) Dépêchez-vous, je crois que je
vais me trouver mal..., fit-elle entre ses dents sans cesser d'afficher un
sourire de façade éclatant.
    -
Qu'est-ce qui vient de faire "crac" sous mon pied ? demanda Mnester
sur le même ton, tout aussi verdâtre que la jeune femme malgré son sourire
forcé.
    -
Ne regardez pas. Surtout ne regardez pas.
    -
Je crois que c'était un doigt, bredouilla Léon.
    -
Oh, dieux...
    -
Je vous avais dit de ne pas regarder.
    Ils
sortirent d'une démarche un peu raide qui fit sourire Balbus Taurus. Kaeso et
Caligula, eux, éclatèrent carrément de rire.
    -
Dix contre un qu'elle s'évanouit sur le perron, fit le second.
    Son
ami secoua la tête.
    -
Non, elle va seulement vomir.
    Ils
échangèrent un regard entendu et, après une courte hésitation, se précipitèrent
dehors en riant sous cape. Juste pour vérifier...
     
     
     

Épilogue.
     
     
    Se
réveiller...
    Il
devait à tout prix se réveiller.
    Lutter
contre cette langueur qui menaçait de l'engloutir. Lutter contre la drogue qui
se répandait dans ses veines et engourdissait chacun de ses muscles...
    Lutter...
    Lutter...
    Lutter...
    La
sensation désagréable de deux petites mains glacées sur son front et le
vrombissement étouffé des rires et des discussions animées du banquet qui lui
parviennent depuis l'extrémité opposée de la demeure.
    "Avec
ça..." disait la voix douce, qu'il lui semblait entendre comme à travers
un tampon de laine.
    "Il
devrait dormir comme un nourrisson pendant un bon moment."
    À
peine le temps de saisir le sens de ces mots qu'il sent déjà des bras énormes
se glisser doucement derrière sa nuque et le creux de ses genoux.
    Son
grand corps athlétique est soulevé avec une facilité déconcertante et une
douceur forcée, presque agressive. Impossible de distinguer un visage, son
champ de vision se réduisant à des ombres piquées de rares taches de couleur
mouvantes.
    Puis
vient l'étrange sensation de léviter à plusieurs pouces du sol alors que l'on
monte prudemment l'escalier qui mène du rez-de-chaussée aux pièces du premier
étage.
    "Attention
à sa tête..."
    "Il
est froid comme
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