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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
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nature ! Des chancres !
    Il
frappa encore et encore avec une rage renouvelée jusqu'à ce qu'un long
gémissement, à la fois de soulagement et de plaisir, lui échappe.
    Marcus
vivait encore. Ses yeux écarquillés étaient des miroirs présentés à la face de
l'horreur et Apollonius, haletant, se pencha sur son visage.
    -
Regarde-moi, Marcus. Regarde ! ordonna-t-il en le saisissant par les cheveux.
C'est ta mort que tu vois. Pour avoir fait souffrir mes amis. Pour nous avoir
fait souffrir, moi et Malah. Et pour tous les innocents que tu as fait souffrir
aussi. Tu as raison, j'ai eu tort de t'appeler Kaeso. C'est te faire bien trop
d'honneur. Lui, c'est l'homme que j'aime, à qui je ne ferai jamais le moindre
mal. Toi tu n'es qu'une vermine méprisante à exterminer !
    Il
empoigna son couteau à deux mains et le leva bien haut. Il resta ainsi un
moment, pour que Marcus puisse profiter de sa terreur jusqu'au bout, et abattit
l'arme à de multiples reprises, se couvrant presque entièrement de sang.
    Il
finit par s'effondrer sur le corps inerte, le souffle court et le coeur
battant, presque effrayé par la jouissance ressentie. À chaque exécution,
depuis qu'il était à Rome, elle était de plus en plus intense, signe que, comme
il l'avait dit à Hildr, le dieu lui rendrait bientôt la faculté d'éprouver à
nouveau les choses normalement. Chaque mort, chaque extase le rapprochait un
peu plus de ce moment, de sa récompense... Mais d'ici là, il devait poursuivre
sa mission sacrée. Frapper autant de temps et autant de fois qu'il le faudrait,
jusqu'à ce que le dieu soit satisfait et estime son devoir achevé.
    Lorsqu'il
se redressa, repu d'un plaisir aussi obscène qu'incompréhensible pour le commun
des hommes, l'esclave ôta le morceau de tissu qui obstruait la bouche de Marcus
et tendit à son maître deux deniers d'argent.
    Apollonius
en mit un dans une urne qui en contenait déjà des dizaines et plaça le second
sous la langue du cadavre avant de lui fermer la bouche d'un coup sec.
    -
Donne ceci à Charon, Marcus Gallus, et salue de ma part Minos, Eaque et
Rhadamante. Que leur jugement soit impitoyable et la poix des enfers bien
chaude !
    On
frappa doucement à sa porte et Apollonius répondit avec un calme invraisemblable.
    -
Oui ?
    -
C'est moi, Concordia. Mnester t'attend pour commencer à danser. Est-ce que tout
va bien ?
    -
Merveilleusement ! Je dois juste prendre un bain, j'ai renversé du vin sur moi,
je suis tout poisseux !
    -
Oh ! Très bien, comme nous t'avions vu partir un peu vite, nous étions un peu
inquiets.
    Un
sourire ému se dessina sur les lèvres de l'oracle.
    -
Tout va bien, Concordia ! J'arrive dans un moment.
    Il
entendit la jeune femme s'éloigner et soupira.
    -
Est-ce que ça va, maître ?
    Apollonius
hocha la tête.
    -
Bientôt, dit-il en souriant. Je suis sûr que, bientôt, je pourrai ressentir les
choses à nouveau. Et lorsque je prendrai Concordia, Kaeso et les autres dans
mes bras, je pourrai sentir leur chair contre moi.
    Malah
acquiesça avec ferveur.
    -
J'en suis certain, maître.
    Apollonius
lui posa affectueusement la main sur l'épaule.
    -
En attendant, débarrasse-toi de lui. Comment s'appelle cette fosse, dont Ludius
a parlé, déjà ? Celle où il croyait que son amant avait été jeté ?
    -
La fosse appienne, maître.
    -
Mets-le là-bas. Nous n'avons plus besoin d'attirer l'attention de qui que ce
soit, maintenant. Mon bain est prêt ?
    -
Bien sûr, maître.
    Il
disparut et Malah entreprit de rouler le corps dans les draps souillés. Il
faudrait qu'il aille en acheter d'autres. Beaucoup d'autres. Les hommes vils ne
manquaient pas, à Rome, et il allait avoir du travail.
    Oui,
beaucoup de travail...
     
     
     

Quatrième
de couverture.
     
    Dans la
Rome impériale, sous le règne de Tibère, on fait de bien étranges découvertes.
Comme celle d'un cadavre, affreusement mutilé, sous la langue duquel on a
glissé un denier. Paiement pour son passage aux Enfers ?
    Kaeso le
prétorien, ami de Caligula et fils d'une prêtresse venue de Germanie, est
chargé de l'enquête alors qu'il a déjà fort à faire. Outre protéger la famille
impériale, il doit lutter contre la corruption des bas-fonds de la ville, se
garder de la vengeance de ses anciens compagnons d'armes, et... fuir les
assiduités de la malicieuse Concordia, sa ravissante cousine.
    Quand le
mystérieux Apollonius, qui se prétend l'oracle d'Apollon, entre en scène, Kaeso
est subjugué par sa beauté. Que
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