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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret
Autoren: William Reymond
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portée de cette découverte.
    Le mélange qu'elle venait d'administrer avait tué la plus grande star de la planète.
    Que faire ? Tout d'abord avertir le Dr Greenson, celui qui avait eu l'idée de ce lavement, celui qui était allé chercher les ampoules chez Engelberg. L'appel reçu du service de messagerie auquel il était abonné avait gâché la soirée du médecin : Murray lui demandait de venir d'urgence. À cause d'un problème grave avec Marilyn.
    À 21 h 30, le médecin s'approcha du corps sans vie de sa patiente. Bien que cela ne serve à rien, presque par réflexe, il avait retourné le cadavre. Comme le prouvèrent par la suite les lividités non fixes, il avait allongé la star sur le dos. Vite, réfléchir, trouver une solution, une parade.
    L'étincelle jaillit : prévenir le studio et téléphoner à la police.
    Mais au préalable, il fallait s'assurer que jamais personne ne découvre la vérité.
    D'abord, comme elle le raconta à Steven Miller, Eunice s'était précipitée dans la salle de bains pour récupérer les outils responsables de la mort de Monroe et les faire disparaître. Tandis qu'elle rassemblait la poire à lavement et les ampoules usagées de Nembutal, Greenson, de son côté, contactait Engelberg. Lui aussi devait savoir – et taire – la vérité. Oubliant la peur du divorce, devant l'enjeu et l'urgence, il avait accouru.
    *
    La pendule venait d'indiquer 22 heures.
    Et Greenson avait trouvé.
    Marilyn s'était suicidée.
    Entre son passé fragile et la récente crise avec la Fox, personne n'aurait de problèmes à croire à la mort volontaire.
    Marilyn s'était suicidée.
    En utilisant des comprimés de Nembutal.
    Le tube vide de la veille fut placé en évidence sur la table de chevet. Et, quelques heures plus tard, Greenson le montrerait pour convaincre le sergent Clemmons du suicide.
    Il restait toutefois à mettre au point une version plausible justifiant la découverte du corps. L'appel de Rudin ne pouvait servir d'alibi, puisqu'on aurait immédiatement accusé Murray de ne pas avoir prévenu les autorités. Alors, on inventa que Marilyn avait fermé sa porte à clé. Un geste logique pour qui voulait en terminer avec la vie. Greenson avait donc dû passer par la fenêtre, après avoir brisé la vitre à l'aide d'un tisonnier.
    La mise en scène semblait parfaite. Et 22 h 15 approchaient.
    *
    Greenson se chargea de prévenir Milton Rudin.
    Son beau-frère était l'avocat de la star mais surtout un expert en cas difficiles. Sans surprise, songeant au respect des règles non écrites d'Hollywood, Rudin avait compris la nécessité d'alerter le studio. Il avait eu Frank Neill, chargé des relations publiques de la 20th Century Fox. Puis vers 22 h 30, comme l'avait raconté Natalie Truly, il avait joint Arthur Jacobs au concert d'Henry Mancini.
    Une heure plus tard, l'opération de ratissage débutait sous la protection des gardes de la compagnie. Et un peu avant quatre heures du matin, alors que Rudin prévenait Milton Ebbins puis l'infortunée Pat Newcomb, le cadavre de Marilyn fut replacé dans sa position originale.
    À 4 h 25, une dizaine de minutes après le départ du gros de la troupe, le Dr Engelberg alerta enfin la police.
    *
    Neuf minutes plus tard, le sergent Clemmons garait son véhicule dans le cul-de-sac du Fifth Helena Drive, précédant de quelques minutes à peine le premier journaliste arrivé sur les lieux.
    La présence de James Bacon, de l'Associated Press, ne devait rien au hasard. En 1958, il avait déjà été le premier représentant des médias au domicile de Lana Turner.
    À Hollywood, les studios évoluaient vraiment dans un univers entièrement sous contrôle.
    *
    Vers cinq heures du matin, la nouvelle du suicide de Marilyn Monroe se mit à circuler.
    La version imaginée par Greenson, protégée par le silence de Murray et Engelberg, puis amplifiée par la machine à vendre des studios, s'installa sans la moindre difficulté à la une de tous les journaux et de toutes les télés. Puis, au début des années 1970, se vit détrônée par une autre dont les motivations politiques et lucratives ne pouvaient cacher le côté tout aussi farfelu.
    Le plus ironique dans cette histoire, c'est que Greenson lui-même avait détourné l'attention sur les Kennedy afin de s'assurer que les limiers en tous genres ne s'intéressent pas de trop près à lui. Dans un entretien téléphonique enregistré à son insu, le psychiatre de Marilyn avait
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