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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret
Autoren: William Reymond
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dévoilé ses talents de Machiavel américain : après avoir expliqué à son interlocuteur qu'il ne pouvait expliquer certains de ses gestes ce soir-là sans « révéler certaines choses qu'il ne souhaitait pas révéler [1] , il avait fait une pause avant de conclure : « Écoutez, le mieux est d'en parler à Bobby Kennedy [2] . »
    Durant quarante-cinq ans, son leurre avait berné tout le monde, dissimulant sous un épais manteau de mensonges, le dernier secret de Marilyn.
    1 -
    Interview réalisée par William Woodfield, citée in The DD Group, op. cit.
    2 -
    Ibid .

Épilogue
    En somme, je venais de passer plus d'une année à suivre les traces d'une illusion ! Après tout, le mystère de la mort de Marilyn n'était rien de plus que cela.
    Hollywood avait prospéré sur une méprise. Celle consistant à nous faire croire que la spécialité de l'usine à rêves se limitait à la magie. Or les studios s'étaient imposés en multipliant les sales tours.
    Marilyn Monroe n'avait jamais existé autre part que dans les formules de ces apprentis sorciers. Et, au fond, son décès ne se résumait qu'à une expérience qui avait mal tourné. Un épisode qui, invariablement, s'achevait sur la formule consacrée : le spectacle doit continuer…
    *
    Arrivé au terme de mon enquête, je n'éprouvais aucun sentiment particulier.
    Je n'étais pas un justicier.
    Et, toujours pas un fan.
    Quant aux réputations posthumes de Marilyn, de JFK et de Bobby, elles ne m'importaient guère. En fait, je n'avais fait que mon travail.
    Étape par étape. Résoudre l'énigme Monroe s'était résumé à une devinette :
    – Comment fait-on pour manger un éléphant ?
    La réponse était évidente :
    – Morceau par morceau…
    D'un seul bloc, l'épreuve aurait été insurmontable. Mais, en répliquant à chaque question, une à une, je m'étais efforcé de répondre à l'ensemble des interrogations suscitées par cette mort étrange. Il en demeurait une dernière, celle que, jusque dans le choix des mots, j'avais réussi à escamoter.
    *
    La mort de Marilyn était-elle un accident ou un meurtre ?
    Tout au long de mon enquête, le sentiment que le surdosage de Nembutal avait été involontaire s'est imposé à moi. Avec l'idée que, dans la précipitation de ce samedi soir, entre la crise de nerfs de la star, l'implosion du mariage d'Engelberg et l'heure qui tournait, la quantité de barbituriques avait été mal calculée.
    À tort ou à raison, je n'étais pas parvenu à trouver des motifs qui auraient pu conduire le Dr Greenson ou Eunice Murray à endosser des habits de meurtriers.
    Mais était apparu Steven Miller. Cet infirmier, dont il avait été difficile de retrouver la trace, avait une histoire fascinante à me raconter.
    *
    Au seuil de la mort, Eunice Murray n'avait pas uniquement confirmé le recours à un lavement lourdement chargé en barbituriques, elle avait également accusé de meurtre le Dr Ralph Greenson.
    Racontée par Miller, la confidence paraissait aussi explosive que convaincante.
    D'abord, l'ancienne assistante avait précisé la nature de sa mission auprès de la star : être les yeux et les oreilles du Dr Greenson. À l'en croire, c'est par ce biais que le médecin aurait appris que la comédienne voulait lui retirer sa confiance et le renvoyer.
    « Eunice avait entendu Marilyn se plaindre à plusieurs reprises de l'omniprésence de Greenson dans sa vie personnelle et professionnelle. Monroe avait donc décidé de rompre l'ensemble de ses contacts avec le psychiatre. »
    Murray aurait immédiatement informé le psychiatre des projets de l'actrice, raconte Miller : « D'après elle, la réaction de Greenson a été violente. Fou de rage, il a dit à Eunice qu'il ne laisserait pas Monroe le jeter comme du vieux linge. Selon Eunice, il a immédiatement dit que Marilyn allait regretter sa décision. »
    La colère du psychiatre avait effrayé l'assistante. Elle regrettait même, avait-elle expliqué en 1994 à son infirmier, d'avoir prévenu le docteur qu'elle décrivait par ailleurs obsédé par la star.
    L'échange s'était déroulé quelques jours avant le 4 août 1962.
    La suite ?
    Murray avait expliqué que Greenson avait préparé le mélange de la poire à lavement. Et qu'il avait ensuite demandé à Eunice de l'administrer.
    Bien que ces propos soient troublants, la partie la plus intéressante des confidences de l'ancienne assistante concernait sa confrontation avec Greenson. Celle-ci
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