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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret
Autoren: William Reymond
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piqûre ni injection rectale, la première fonction dépendant de Hyman Engelberg, la seconde ayant été attribuée à… Eunice Murray !
    Dans sa dernière conversation avec son infirmier en Arizona, l'ancienne assistante avait confié que Greenson avait préparé le mélange mais lui avait laissé le soin de l'administrer.
    Son aveu cadrait. Il était établi que le psychiatre avait quitté le domicile de Marilyn vers 19 h 15. Dans la foulée, Murray avait donc réalisé le lavement, et ensuite Joe Di Maggio Jr avait téléphoné. L'ensemble fonctionnait.
    Pourtant, l'histoire comporte un écueil de taille : d'où venait le Nembutal liquide utilisé par le Dr Greenson ? Imaginer que le psychiatre s'était déplacé avec le produit n'avait pas plus de sens que de croire qu'il l'avait trouvé dans l'armoire à pharmacie de la résidence.
    Si Engelberg pouvait avoir fourni le produit, affubler le médecin d'un costume de livreur de luxe acceptant un saut rapide chez la star ne tenait pas la route. Aussi, l'idée la plus sensée était-elle de reconsidérer le rôle de Greenson, décidément au centre de l'échiquier.
    *
    Peut-être, après le refus d'Engelberg d'aller chez Monroe, avait-il négocié de venir chercher en personne les flacons nécessaires chez son confrère, le domicile de ce dernier se trouvant à deux pas ?
    Le problème avec cette théorie, c'est qu'officiellement le docteur Greenson n'a pas quitté le 12305 Fifth Helena Drive, de son arrivée en milieu d'après-midi jusqu'à son départ en début de soirée !
    Officiellement, mais pas dans la réalité, comme le Los Angeles Police Department Death Report le fait comprendre. Les pages fournies contenaient un détail ignoré durant quarante-cinq ans. En lisant attentivement le document, on pouvait apprendre que la police avait établi que, dans cet après-midi du 4 août 1962, le Dr Greenson s'était rendu à… deux reprises chez Marilyn Monroe.
    Deux reprises !
    La première, aux alentours de 16 h 30, après un appel d'Eunice Murray l'informant de la crise d'angoisse de la Blonde. La seconde – et cela ne faisait plus de doute – à son retour du domicile d'Engelberg où il était allé récupérer les ampoules de Nembutal.
    *
    Aveuglés comme nous l'étions par des idées préconçues et divers écrans de fumée, la double visite de Greenson n'était pas le seul élément capital, pourtant disponible depuis toujours, que nous avions ignoré : la présence d'Eunice Murray au 12305 Fifth Helena Drive dans cette nuit du 4 août aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.
    Patti Mocella et David Stanowski s'étaient montrées catégoriques : leur tante ne supportait pas le titre d'assistante à domicile, lui préférant le terme de compagnon rémunéré. Une subtilité qui ne relevait pas d'une forme de snobisme de sa part, mais d'un désir de clarté. Si le qualificatif ne la satisfaisait pas, c'est parce qu'il ne correspondait en rien à la réalité de sa mission.
    Pourtant, ancré depuis dans l'inconscient collectif, le terme s'était imposé, faussant la donne. Car un compagnon rémunéré n'avait aucune raison de veiller nuitamment un patient en proie à des difficultés psychologiques. Une assistante à domicile, si.
    Murray était restée cette nuit-là pour une raison précise : effectuer le lavement au Nembutal et s'assurer qu'il en résulterait une nuit de bonne qualité pour Monroe.
    Étais-je en train d'extrapoler ? Toujours pas, puisque dans une correspondance privée adressée à une consœur de New York, Greenson en personne avait indiqué avoir demandé à Eunice de rester exceptionnellement chez la comédienne [3] .
    Et en 1982, confrontée à la justice, Murray avait confirmé les propos de Greenson. Après des années à répéter son texte, à tenter vaille que vaille de faire passer sa présence nocturne chez la star comme routinière, l'ex-assistante avait modifié son discours devant les enquêteurs de John Van de Kamp, District Attorney de Los Angeles, avouant ne « rien connaître des habitudes nocturnes de Marilyn, ni des vêtements de nuit qu'elle portait [4] .
    Son ignorance n'était en rien surprenante : le 4 août 1962, Eunice Murray passait la nuit au domicile de Marilyn pour la première fois de sa vie.
    1 -
    Cette forme de produit existe toujours aujourd'hui. Elle est utilisée entre autres dans certains cas d'euthanasie. Voir http ://www.ewtn.com/vnews/getstory.asp ?number=3685
    2 -
    In
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