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Marie Leszczynska

Marie Leszczynska

Titel: Marie Leszczynska
Autoren: Anne Muratori-Philip
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années de règne !
    Le 23 juin, jour de son anniversaire, Marie accepte que Mesdames puissent la veiller. Le lendemain, le roi vient s’agenouiller avec ses filles au pied du lit de la mourante qui a encore la force de les bénir. Marie Leszczyńska rend le dernier soupir dans l’après-midi du 24 juin, en égrenant son chapelet. Louis XV s’approche du lit de la reine pour un dernier baiser sur le front, avant de s’enfuir aussitôt à Compiègne.
    Le 2 juillet, sa dépouille est enterrée en grande pompe à la basilique de Saint-Denis, dans le tombeau des rois [20] . Son souhait d’obsèques modestes n’a pas été respecté. Mais, contrairement à la tradition royale, son coeur n’est pas placé au Val-de-Grâce. Selon son voeu, il sera déposé dans la crypte de Notre-Dame de Bon-Secours à Nancy, auprès de ses parents, la reine Catherine Opalinska et le roi Stanislas. Décision symbolique : le corps de la reine appartient au royaume de France, mais son coeur retourne à ses origines polonaises.
    Attendue depuis plusieurs mois, la mort de Marie Leszczyńska n’a pas surpris les courtisans, beaucoup plus intéressés par la rumeur qui circule dans les galeries de Versailles : le roi aurait une nouvelle maîtresse ! On le dit ensorcelé par une certaine Jeanne Bécu, ravissante jeune femme experte aux jeux de l’amour. Par décence, il l’a dissimulée durant la longue agonie de Marie. Mais la nouvelle égérie, qui deviendra bientôt la comtesse du Barry, a très vite rejoint Louis XV à Compiègne.
    Marie n’a pas eu le moindre écho de cette nouvelle trahison. Elle ignorait aussi qu’elle inscrivait définitivement son nom dans l’histoire de France en devenant la souveraine au plus long règne : quarante-trois ans ! Mais elle faisait preuve d’une étrange clairvoyance en écrivant, quelque temps avant sa mort, au président Hénault
 : « C’est une sotte chose que d’être reine. Hélas ! Pour peu que les choses continuent à aller comme elles vont, on nous dépouillera bientôt de cette incommodité. »
    1 -
    En 1755, la France a deux alliés, l’Espagne et la Prusse. Coup de théâtre le 1 er  mai 1756 : par le traité de Versailles, la France conclut une alliance défensive avec l’Autriche. À l’issue de ce renversement des alliances, la France se trouve engagée dans une guerre contre la Prusse et l’Angleterre, aux côtés de l’Autriche. C’est la guerre de Sept Ans (1756-1763) qui va coûter si cher à la France et accroître l’impopularité du roi, parce qu’elle réclame toujours plus de soldats et que certains généraux ne sont pas à la hauteur de la situation. Frédéric II
écrase l’armée franco-autrichienne à Rossbach (5 novembre 1757) et à Minden (1 er  août 1759).
    2 -
    Le chevalier de Boufflers avait surnommé Christine de Saxe la « princesse boursouflée ». Stanislas la nommera abbesse de Remiremont.
    3 -
    Lettres inédites du roi Stanislas à Marie Leszczyńska , op. cit. , pp. 65 et 70.
    4 -
    Ibid. , p. 47.
    5 -
    Ibid. , p. 81.
    6 -
    Lettres inédites du roi Stanislas , p. 92. La Saint-Stanislas a lieu le 7 mai.
    7 -
    Ibid. , p. 105.
    8 -
    Pierre Boyé, Le roi Stanislas grand-père , pp. 359-360.
    9 -
    Ibid. , p. 360.
    10 -
    AN, K 141€.
    11 -
    Lettres inédites du roi Stanislas à Marie Leszczyńska , op. cit. , p. 108.
    12 -
    Ibid. , pp. 113-114.
    13 -
    Le cardinal Antoine Clériadus de Choiseul-Beaupré, primat de Lorraine et aumônier du roi Stanislas.
    14 -
    Lettres inédites du roi Stanislas… , p. 118.
    15 -
    AN, K 141 2 .
    16 -
    Il s’agit du quatrième enfant du couple delphinal : Louis Auguste, duc de Berry et futur Louis XVI, né le 23 août 1754. Il épousera Marie-Antoinette d’Autriche, le 16 mai 1770.
    17 -
    Voir chapitre XVI.
    18 -
    L’évêque de Verdun, Aymar-Chrétien de Nicolaÿ,
a été agent général du clergé. Ami du dauphin et de son épouse, proche de Mesdames, il était hostile à l’application du « vingtième ».
    19 -
    Dans son testament, Marie Leszczyńska laisse à Madame Louise
son « beau saint Jean Népomucène
avec le noeud qui est avec, à condition qu’elle se mettra dans la confrérie, ce qu’elle pourra exécuter aux Récollets, et qu’elle assistera tous les ans à la fête, et y engagera ses soeurs ».
    20 -
    Lire, en annexe, un extrait des Souvenirs du marquis de Valfons évoquant l’enterrement de Marie Leszczyńska.

ANNEXES

Descendance de Marie
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