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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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au Cambodge, l'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques, l'invasion du Koweït par l'Irak et la purification ethnique menée par les Serbes au Kossovo, tous ces événements rappellent l'Holocauste. Il n'en va pas de même des crimes auxquels participent les États-Unis.
    Au moment même où les horreurs des Khmers rouges avaient lieu au Cambodge, le gouvernement indonésien pro-américain massacrait un tiers de la population du Timor oriental. Cependant, contrairement au Cambodge, le génocide au Timor oriental ne soutenait pas la comparaison avec l'Holocauste ; il ne méritait même pas une relation dans la presse'". Au moment où l'Union soviétique commettait ce que le Centre Simon Wiesenthal appelle « un autre génocide » en Afghanistan, le gouvernement guatémaltèque pro-américain commettait ce que la Commission guatémaltèque pour la vérité appelle « un génocide » contre la population maya locale. Le président Reagan a repoussé les accusations contre le Guatemala en les qualifiant de mensongères. Pour célébrer les succès de Jeane Kirkpatrick, apologiste en chef des crimes commis en Amérique centrale pour le gouvernement Reagan, le Centre Simon Wiesenthal lui a
    8. Cf. par exemple, Stefan Kiihl, The Nazi Connection, Oxford, 1994.
    9. Cf. par exemple, Léon F. Litwack, Trouble in Minci, New York, 1998, surtout chapitres 5 et 6. La tradition occidentale si vantée est également profondément impliquée dans le nazisme. Pour justifier l'extermination des infirmes, les médecins précurseurs de la solution finale nazie ont utilisé le concept de « vie indigne de la vie » (lebensunwertes Leben). Dans Gorgias, Platon écrivait: « Je ne pense pas que la vie vaille la peine d'être vécue si le corps est dans un état terrible. » Dans la République, il justifie le meurtre d'enfants infirmes. Sur une question voisine, l'opposition de Hitler (exposée dans Mein Kampf) au contrôle des naissances qui bouleverse la sélection naturelle n'est pas loin de la position de Rousseau dans son Discours sur les origines de l'inégalité. Peu après la seconde guerre mondiale, Hannah Arendt pensait que « le courant souterrain de l'histoire occidentale est finalement monté à la surface pour usurper la dignité de notre tradition ». (Origins of Totalitarianism,YK.).
    10. Cf., par exemple, Edward Herman et Noam Chomsky, The Political Economy ofHuman Rights, vol. I : The Washington Connection and Third WorldFascism, Boston, 1979, pp. 129-204.
    décerné le « Prix de l'humanitaire de l'année '' ». On a demandé à Simon Wiesenthal personnellement de reconsidérer l'attribution du prix avant la cérémonie officielle : il a refusé. Elle Wiesel a, de la même façon, refusé d'intervenir auprès du gouvernement israélien, un des principaux pourvoyeurs d'armes des bouchers guatémaltèques. Le gouvernement Carter invoquait le souvenir de l'Holocauste quand il cherchait un refuge pour les « boat people » vietnamiens fuyant le régime communiste. Le gouvernement Clinton a oublié l'Holocauste quand il a renvoyé de force les « boat people » haïtiens fuyant les escadrons de la mort soutenus par les États-Unis '^.
    Le souvenir de l'holocauste était un sujet de préoccupation au printemps 1999, lorsque le bombardement de la Serbie par l'OTAN, conduit par les États-Unis, a commencé. Comme nous l'avons vu, Daniel Goldhagen a comparé les crimes de la Serbie au Kossovo à la solution finale et, à la demande du président Clinton, Elle Wiesel s'est rendu dans les camps de réfugiés kossovars en Macédoine et en Albanie. Avant même que Wiesel soit parti verser des larmes de crocodile sur les Kossovars, cependant, le gouvernement pro-américain de l'Indonésie avait repris les massacres au Timor oriental là oii il les avait laissés à la fin des années 1970. L'Holocauste avait disparu des mémoires, cependant, quand le gouvernement Clinton approuva le bain de sang. « Nous avons besoin de l'Indonésie et pas du Timor oriental », expliqua un diplomate occidental ' ^.
    Novick évoque la complicité passive des États-Unis dans des désastres humains différents à beaucoup de points de vue mais comparable à l'extermination nazie par leur échelle. Rappelant, par exemple, le million d'enfants tués pendant la solution finale, il observe que les présidents des États-Unis ne font rien d'autre qu'exprimer leurs regrets quand, dans le monde entier, des enfants en nombre beaucoup plus important «
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