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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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conférence de presse au département d'État en mai 1999, Stuart Eizens-tat, citant les chiffres fournis par « les groupes qui les représentent », a fixé le total des esclaves encore en vie à la fin de la guerre, juifs et non-juifs, « à peut-être soixante-dix ou quatre-vingt-dix mille" ». Eizenstat était le chef de la délégation américaine aux négociations sur l'esclavage avec l'Allemagne et il a travaillé en liaison étroite avec la Conférence des réclamations". Cela porterait le nombre total des esclaves juifs encore vivants à quatorze, au plus dix-huit mille (20% des soixante-dix à quatre-vingt-dix
    71. Henry Friedlander, « Darkness and Dawn in 1945: The Nazis, the Allies, and the Survivors », 1945 The Year of Liberation, Washington, US Holocaust Mémorial Muséum, 1995, pp. 11-35. Dinnerstein, America and the Survivors of the Holocaust, p. 28. L'historien israélien Shlomo Shafir rapport que « l'estimation du nombre de survivants juifs à la fin de la guerre en Europe varie entre cinquante et soixante-dix mille ». (Ambiguous Relations, p. 384, note 1). Le nombre total de Friedlander pour les esclaves survivants, juifs et non-juifs, est classique ; cf. Benjamin Ferencz, Less Than Slaves, Cambridge, 1979 « environ cinq cent mille personnes ont été découvertes plus ou moins vivantes dans les camps libétrés par les armées alliées » (XVII ; cf. p. 240 note 5).
    72. Stuart Eizenstat, adjoint au ministre des affaires étrangères, chargé des affaires économiques, financières et agricoles, négociateur-en-chef dans les négociations sur l'esclavage avec l'Allemagne, réunion du cabinet des affaires étrangères, 12 mai 1999.
    73. Cf. les « remarques » d'Eizenstat à la réunion annuelle de la conférence sur les réclamations matérielles juives envers l'Allemagne et l'Autriche, New York, 14 juillet 1999.
    mille). Cependant, quand elle a entamé les négociations avec l'Allemagne, l'industrie de l'Holocauste a demandé des indemnités pour cent trente-cinq mille anciens esclaves juifs toujours vivants. Le nombre total des anciens esclaves encore vivants, juifs et non juifs, a été fixé à deux cent-cinquante mille ^'^. En d'autres termes, le nombre d'anciens esclaves juifs encore vivants a presque décuplé depuis mai 1999 et la proportion de juifs parmi les anciens esclaves encore en vie a grossi considérablement. En fait, si l'on en croit l'industrie de l'Holocauste, il y a plus d'anciens esclaves juifs encore en vie qu'il y a cinquante ans. « Quelle toile emmêlée nous tissons », a écrit Walter Scott, « lorsque nous commençons à tromper. »
    Tandis que l'industrie de l'Holocauste joue avec les nombres pour augmenter ses réclamations en argent, les antisémites se moquent abondamment de ces « menteurs juifs » qui « exploitent » leurs morts. En grossissant ces chiffres, l'industrie de l'Holocauste, sans en avoir l'intention, blanchit le nazisme. Raul Hilberg, l'autorité reconnue sur l'holocauste nazi, fixe à 5,1 millions le nombre de juifs tués". Or, s'il reste encore cent trente-cinq mille anciens esclaves juifs en vie aujourd'hui, environ six cent mille ont dû survivre à la guerre. C'est au moins cinq cent mille de plus que l'estimation habituelle. Il faudrait déduire ces cinq cent mille des 5,1 millions de tués. Alors, non seulement le nombre de « six millions » devient intenable mais encore les chiffres fournis par l'industrie de l'Holocauste se rapprochent de ceux des négateurs de l'Holocauste. Heinrich Himmler a évalué la population totale des camps, en janvier 1945, à un peu plus de sept cent mille et, d'après Friedlander, environ un tiers avait été tué, en mai. Mais si les juifs constituent seulement 20% de la population survivante des camps et si, comme l'industrie de l'Holocauste le laisse entendre, six cent mille déportés juifs ont survécu à la guerre, alors trois millions de déportés en tout ont dû survivre. Si l'on en croit l'industrie de l'Holocauste, les conditions de vie dans les camps de concentration n'étaient donc pas pénibles du tout ; en fait, on doit supposer une très forte natalité et une mortalité extrêmement basse'^.
    74. Toby Axelrod, « $5.2 Billion Slave-Labor Deal Only the Start », Jewish Bulletin, 12 décembre 1999 ; d'après l'Agence télégraphique juive).
    75. Hilberg, The Destruction, 1985, V. III, annexe B.
    76. Dans un entretien avec Die Berliner Zeitung,]' sl\ mis en doute le chiffre de cent
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