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Les révoltés de Dieu

Les révoltés de Dieu

Titel: Les révoltés de Dieu
Autoren: Jean Markale
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Seboïm, au sud de la mer Morte. Ce territoire, occupé par des peuples
qui ne sont pas cananéens, et où Loth fait figure d’étranger immigré, est
qualifié de « Cirque » par certains traducteurs en raison de son
aspect géologique, et par d’autres (les traducteurs de la T. O. B.
notamment) de « District » ce qui met en relief sa spécificité entre
le pays de Canaan et la Transjordanie. C’est une région bien au-dessous du
niveau de la mer, riche en bitume (inutilisable en tant que pétrole), soumise à
des tremblements de terre fréquents et qui, au cours de l’histoire, a subi de
profonds bouleversements.
    [98] La plupart des traducteurs chrétiens font référence à des piliers de
forme étrange, parfaitement naturels, qui se dressent parfois dans cette région
où la salinité est très forte. Il ne faut pas oublier que la mer Morte détient
un record en matière de teneur en sel. D’autres exégètes chrétiens font valoir
qu’en se retournant la femme de Loth revenait vers le passé et vers toutes les
fautes qu’elle avait pu commettre. La destruction de Sodome étant le châtiment
de fautes passées, il ne fallait pas se retourner, car c’était, symboliquement,
retomber dans le « péché ». On ne peut s’empêcher de penser à Orphée,
à qui l’on interdit, lorsqu’il vient chercher Eurydice aux Enfers, de se retourner
pour la regarder. La leçon de ces deux mythes est claire : il ne faut
jamais retomber dans les erreurs du passé et ouvrir les yeux vers l’avenir,
quel qu’il soit.
    [99] Bible de Jérusalem , p. 49,
note f.
    [100] Tamar (ou Thamar) était la femme d’Er, lui-même fils de Juda, l’un des
fils de Jacob. Er étant mort et Tamar n’ayant pas d’enfant, elle s’habille en
prostituée, se place sur la route empruntée par Juda, son beau-père, et couche
avec lui. Sans que celui-ci la reconnaisse.
    [101] Bible de Jérusalem , p. 49, note. f .
    [102] Euphémisme signifiant « avoir des relations sexuelles ».
    [103] Platon n’en était pas à cela près, comme en témoigne, dans Le Banquet , son explication tortueuse de
l’androgynat pour justifier sa propre homosexualité.
    [104] À l’époque de Platon et des Grecs de l’Antiquité, le terme
« Asie » ne désignait que l’Asie Mineure, autrement dit la Turquie
actuelle et la Palestine. Quant à la Libye, plus ou moins inconnue des Grecs,
elle était restreinte aux rivages de Cyrénaïque
    [105] On remarquera que, dans toutes les traditions, aussi bien chez les
Grecs que les Mésopotamiens, le plus grand souci des dieux, quand ils fondent
une « cité » est de se faire construire des temples en leur honneur.
Il en est de même dans la tradition chrétienne : chaque fois que la Vierge
Marie – ou sainte Anne – apparaît, c’est pour demander aux fidèles de lui
élever une chapelle. Tout cela est conforme à ce que dit la Genèse à propos de
Caïn et Abel, de Noé, Abraham, Jacob ou Moïse : chacun de ces héros
bibliques se doit d’élever un autel à Yahvé et d’y procéder à des sacrifices
agréables à la divinité. Il faut bien reconnaître que la classe sacerdotale
profite largement de cette vénération, devenue le plus souvent une obligation,
pour s’imposer dans une société et se prétendre les intermédiaires privilégiés
entre le divin et l’humain. Et malheur à ceux qui ne respectent pas cette
obligation sacrée ! C’est contre cet état d’esprit que se sont dressés les
divers Réformateurs du XVI e  siècle (Luther,
contre les « indulgences » dont le trafic devenait de plus en plus
intolérable, Calvin, avec sa problématique des œuvres, et bien d’autres
encore). Ce sont ces concessions faites à la divinité qu’ont raillées, parfois
avec brio, la plupart des philosophes athées de l’Antiquité gréco-latine,
notamment Parménide, Épicure, Lucrèce, et bien entendu le facétieux Lucien de
Samosate.
    [106] Approximativement un kilomètre.
    [107] Ce nom, provenant du verbe kleiô ,
signifie « magnifique, illustre ».
    [108] Voir J. Markale, Carnac et l’énigme de
l’Atlantide , Paris, Pygmalion, 1987.
    [109] J’ai tenté de reconstituer intégralement ce schéma originel, à l’aide
de tous les témoignages existants, dans le chapitre intitulé « La Saga de
Gradlon le Grand » de mon ouvrage : La
Tradition celtique en Bretagne armoricaine , Paris, Payot, 1973.
    [110] Voir J. Markale, L’Épopée celtique
d’Irlande , nouvelle
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