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Les révoltés de Dieu

Les révoltés de Dieu

Titel: Les révoltés de Dieu
Autoren: Jean Markale
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moutons, Caïn cultivait le sol. À la fin de
la saison, Caïn apporta au Seigneur une offrande des fruits de la terre ;
Abel apporta lui aussi des prémices de ses bêtes et leur graisse. Le Seigneur
tourna son regard vers Abel et son offrande, mais il détourna son regard de
Caïn et de son offrande. Caïn en fut très irrité et son visage fut abattu. Le
Seigneur dit à Caïn : Pourquoi t’irrites-tu ? Et pourquoi ton visage
est-il abattu ? Si tu agis bien, ne le relèveras-tu pas ? Si tu
n’agis pas bien, le péché, tapi à ta porte, te désire. Mais toi, domine-le.
Caïn parla à son frère Abel et, lorsqu’ils furent aux champs, Caïn attaqua son
frère Abel et le tua. Le Seigneur dit à Caïn : Où est ton frère
Abel ? – Je ne sais, répondit-il. Suis-je le gardien de mon frère ? –
Qu’as-tu fait ? reprit-il. La voix du sang de ton frère crie du sol vers
moi. Tu es maintenant maudit du sol qui a ouvert la bouche pour recueillir de
ta main le sang de ton frère. Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus
sa force. Tu seras errant et vagabond sur la terre. Caïn dit au Seigneur :
Ma faute est trop lourde à porter. Si tu me chasses aujourd’hui de l’étendue de
ce sol, je serai caché à ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et
quiconque me trouvera me tuera. Le Seigneur lui dit : Eh bien ! si
l’on tue Caïn, il sera vengé sept fois. Le Seigneur mit un signe sur Caïn pour
que personne en le rencontrant ne le frappe. Caïn s’éloigna de la présence du
Seigneur et habita dans le pays de Nod à l’orient d’Éden ».
    [60] Certains commentateurs ont pu supposer que le récit sur Caïn et Abel
était une antique tradition concernant le héros éponyme de la tribu des Quénites ou Caïnites, dont il est question dans Nombres , XXIV, 21 .
Cette tradition aurait été déplacée et intégrée dans la Genèse pour lui donner
une dimension universelle et illustrer ainsi de façon dramatique l’apparition
de la violence dans l’humanité.
    [61] Y compris les traducteurs de la Bible de Jérusalem ( col. 35-36 ) dont le Père Auvray, de l’Oratoire,
homme d’une rare intelligence et d’une culture remarquable, qui fut l’un de mes
professeurs et pour lequel j’ai toujours éprouvé une grande admiration.
    [62] Concernant cette filiation divine hypothétique, les sceptiques et les
railleurs ne manquent pas de prétendre qu’un certain personnage portant – ou
usurpant – le nom de Zeus a pu s’introduire auprès de la jeune fille en
s’assurant à prix d’or la complicité de ceux
qui gardaient la tour d’airain.
    [63] Récit complet dans « Les Héros aux cent combats » troisième
volume de J. Markale, La Grande Épopée des
Celtes , Paris, Pygmalion, 1998.
    [64] D’après le manuscrit classé « Egerton 106 » Transcription
intégrale dans J. Markale, « Les Compagnons de la Branche
Rouge » second volume de La Grande Épopée des
Celtes , Paris, Pygmalion, 1997, p. 159-177.
    [65] J. Loth, Les Mabinogion , édition
de 1913, Paris, II, p. 323.
    [66] Strabon, Géographie , VII, 2.
    [67] Les Cimbres et les Teutons, qui envahirent au 1 er  siècle
avant notre ère l’Empire romain, détruisant tout sur leur passage, étaient
incontestablement des Germains, mais ces deux peuples portent des noms
d’origine celtique. Celui des Teutons provient d’une racine qui a donné le
gaélique tuath , « tribu » et que
l’on retrouve dans le nom générique des Allemands, Deutsche .
Quant aux Cimbres, leur nom provient d’un ancien celtique combroges , signifiant « du même pays » que
l’on retrouve dans l’appellation que se donnent eux-mêmes les Gallois, Cymri .
    [68] Strabon, op. cit .
    [69] Amaethon (« laboureur ») est le frère de Gwyddyon. Amaethon
et Gwyddyon sont dits « fils de Dôn » celle-ci étant l’équivalent de
la Dana ou Ana gaélique, personnification de la déesse des Commencements, et devenue
« sainte » Anne dans la tradition chrétienne. Il faut ajouter que,
d’après le récit sur Math, fils de Mathonwy, quatrième branche du Mabinogi
gallois, un conflit avait éclaté entre Math et son neveu Gwyddyon
(J. Loth, Les Mabinogion , édition de
1913, Paris, I, p. 173-210). On comprend bien que ce conflit est en
réalité une véritable « révolte contre Dieu ». Mais, comme le
Babylonien Enki et le Grec Prométhée, le démiurge Gwyddyon non seulement
échappe au cataclysme, mais en protège les
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