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Les révoltés de Dieu

Les révoltés de Dieu

Titel: Les révoltés de Dieu
Autoren: Jean Markale
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sont
enceintes parce qu’un oracle lui a prédit qu’il serait tué par son fils. Dans
ce conte, le Gergant détruit le château du roi
en l’aspergeant de sel, ce qui est un geste rituel d’exécration bien connu, le
sel stérilisant la terre sur laquelle il est répandu. Quand Carthage eut été
vaincue par les Romains, ceux-ci versèrent du sel sur ses ruines afin de rendre
stérile à jamais le sol de cette ville maudite qui avait prétendu supplanter
Rome. Il faut rappeler aussi que, dans le rituel du baptême chrétien, le sel
sur la langue constitue un exorcisme censé chasser les démons.
    [83] C’est le cas du gingko biloba qui fut le premier arbre à reprendre vie
au milieu des ruines d’Hiroshima. Le néflier lui, lorsqu’il dégénère, devient
aubépine. Quant au gui, il s’est maintenu en devenant parasite de certains
arbres.
    [84] C’est en effet Hélios (dont le nom deviendra Sol en latin, Sul en gaulois, Heol en gallois et en breton) qui
personnifie le soleil, et qui est déjà une masculinisation de l’antique déesse
solaire indo-européenne reconnaissable dans l’Artémis ou la Diane scythique. Il
ne faut pas négliger que dans les langues germaniques et celtiques, ainsi que
chez les Sémites primitifs et les anciens Japonais (comme en témoigne la déesse
solaire Amaterasu), le Soleil est du genre féminin, contrairement à la Lune.
Apollon, divinité céleste d’origine nordique, est avant tout un dieu de
lumière, c’est-à-dire un dieu civilisateur qui s’oppose aux forces de l’ombre,
et ce n’est qu’à la période gréco-romaine qu’il est devenu dieu solaire en se
combinant avec l’image de Mercure-Hermès, dont l’équivalent est le Lug
celtique, le « multiple artisan » lumineux.
    [85] Primitivement, Poséidon-Neptune n’est que le dieu des
« frémissements », autrement dit des tremblements de terre et des raz
de marée. Ce n’est que beaucoup plus tard, dans la mythologie syncrétique des
Grecs et des Latins, qu’on l’a représenté comme une divinité marine.
    [86] Sandor Ferenczi, Thalassa, psychanalyse des
origines de la vie sexuelle , Paris, Payot, 1962, p. 103.
    [87] Ibid. , p. 101.
    [88] Cité par E. Saillens, Nos Vierges
noires , Paris, 1945, p. 235. Il faut rappeler que le mot latin maria est le pluriel neutre de mare , « mer », ce qui constitue un
authentique jeu de mots. Cependant, Maria et Marie proviennent du nom hébreu Myriâm , et n’ont aucun rapport avec la
« mer » sinon ce qu’en a fait le christianisme lorsqu’il traite la
mère de Jésus de Stella Maris , « étoile
de la mer ».
    [89] Site proche de Babylone. Il a donné son nom à la langue dite akkadienne.
    [90] Actuellement Nimrud.
    [91] André Chouraqui traduit ici le mot hébreu par « faille ».
    [92] Entre le Tigre et l’Euphrate, pays déjà conquis par Nemrod.
    [93] Contrairement aux Hébreux installés près de la vallée du Jourdain, les
Mésopotamiens manquaient de pierres : ils utilisaient des briques et,
comme ciment, se servaient du bitume dont le pays était, comme aujourd’hui,
bien pourvu.
    [94] À ce stade de l’enquête sur la tour de Babel, il est impossible de ne
pas établir un rapprochement avec les tragiques événements du 11 septembre
2001 à New York. Tous les « ingrédients » sont analogues. Les deux
tours de Manhattan constituaient incontestablement un symbole bien visible de
la superpuissance économique – et donc politique – des États-Unis, pays qui,
même s’il est une démocratie, se trouve de facto en position d’hégémonie absolue vis-à-vis de tous les États du monde. Ce n’est
pas par hasard si l’attentat a visé ces deux tours : il s’agissait bel et
bien d’un refus de cette hégémonie. De plus, il ne faut pas oublier que les
« terroristes » suicidaires prétendaient agir au nom d’Allah. Les
motivations religieuses rejoignent bien souvent celles d’ordre politique et
économique.
    [95] Cette racine n’est pas seulement sémitique, elle semble universelle,
comme en témoignent le latin balbutire , devenu
en français balbutier , auquel se rattache babil (et son dérivé familier bla-bla ), ainsi que l’anglais bubble , littéralement « bulle » mais qui,
en tant que verbe, signifie « duper, brouiller ».
    [96] Iarden est le Jourdain. Il s’agit ici
du territoire transjordanien jouxtant la mer Morte.
    [97] Ces villes sont donc non seulement Sodome et Gomorrhe, mais également
Adma et
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