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Les Poisons de la couronne

Les Poisons de la couronne

Titel: Les Poisons de la couronne
Autoren: Maurice Druon
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sans
consécration ni communion. Cette forme liturgique inaccoutumée était probablement
due à la crainte que le mal de mer ne fît rejeter l’hostie.
    [4] Le marc était une mesure de poids
équivalente à 8 onces, soit une demi livre, c’est-à-dire approximativement
244  grammes.
    [5] L’organisation des établissements hospitaliers était généralement inspirée
des statuts de l’Hôtel-Dieu de Paris.
    L’hôpital était dirigé par un ou
deux proviseurs, choisis par les chanoines de la cathédrale de la ville. Le
personnel hospitalier se recrutait parmi des volontaires, après examen sévère
par les proviseurs. À l’Hôtel-Dieu de Paris, ce personnel se composait de
quatre prêtres, quatre clercs, trente frères et vingt-cinq sœurs. On
n’admettait pas de maris et femmes parmi les volontaires. Les frères avaient la
même tonsure que les Templiers ; les sœurs avaient les cheveux coupés
comme les religieuses.
    La règle imposée aux
« hospitaliers » était d’une très grande sévérité. Frères et sœurs
devaient promettre de garder la chasteté et de vivre dans le renoncement à tout
bien. Aucun frère ne pouvait communiquer avec une sœur sans la permission du
« maître » ou de la « maîtresse » nommés par les proviseurs
pour diriger le personnel. Il était interdit aux sœurs de laver la tête ou les
pieds des frères ; ces services n’étaient rendus qu’aux malades alités.
Des châtiments corporels pouvaient être appliqués aux frères par le maître, et
aux sœurs par la maîtresse. Aucun frère ne pouvait sortir seul dans la ville,
ni avec un compagnon qui ne fût pas désigné par le maître ; ce règlement
était le même pour les sœurs. Le personnel hospitalier n’avait pas le droit de
recevoir des hôtes. Frères et sœurs ne pouvaient prendre que deux repas par
jour, mais devaient offrir aux malades de la nourriture aussi souvent qu’ils en
avaient besoin. Chaque frère devait coucher seul, vêtu d’une tunique de toile
ou de laine et d’un caleçon ; les sœurs également. Si un frère ou une
sœur, à l’heure de sa mort, était trouvé en possession d’un bien ou d’un objet
quelconque qu’il n’avait pas montré au maître ou à la maîtresse pendant le
cours de sa vie, on ne devait faire pour lui aucun service religieux, et il
était enseveli comme un excommunié.
    L’entrée de l’hôpital était
interdite à toute personne ayant avec elle un chien ou un oiseau.
    Tout malade se présentant à
l’hôpital était d’abord examiné par le « chirurgien de la porte » qui
l’inscrivait sur un registre. Puis on lui attachait au bras un petit billet sur
lequel étaient inscrits son nom et la date de son arrivée. Il recevait la
communion ; ensuite on le portait au lit, et il était traité « comme
le maître de la maison ».
    L’hôpital devait toujours être
pourvu de plusieurs robes de chambre fourrées et de plusieurs paires de
chaussures, également fourrées, pour le « réchauffement » des
malades.
    Après guérison, et de crainte de
rechute, le malade restait sept jours pleins à l’hôpital.
    Les médecins, qu’on appelait mires, ou physiciens , portaient, ainsi que les chirurgiens, un costume
distinctif. Les médicaments étaient préparés à l’apothicairerie de l’hôpital
selon les indications du mire et du chirurgien.
    L’hôpital accueillait non seulement
les personnes atteintes de maladies passagères, mais aussi des infirmes.
    La comtesse Mahaut d’Artois fit, à
l’hôpital d’Arras, une fondation de dix lits garnis de matelas, oreillers,
draps et couvertures, pour y coucher dix pauvres infirmes. Dans l’inventaire de
cet hôpital, on trouve plusieurs grandes cuves de bois servant de baignoires,
des bassins « pour mettre en dessous les pauvres en leur lit », de
nombreuses cuvettes, plats à barbe, etc. La même comtesse d’Artois fonda
également l’hôpital d’Hesdin.
    [6] Les seigneurs souverains de Viennois portaient le nom de
« dauphin » à cause du dauphin qui ornait leur casque et leurs armes,
d’où la désignation de Dauphiné donnée à l’ensemble de la région sur laquelle
ils exerçaient leur souveraineté, et qui comprenait : le Grésivaudan, le
Roannez, le Champsaur, le Briançonnais, l’Embrunois, le Gapençais, le Viennois,
le Valentinois, le Diois, le Tricastinois, et la principauté d’Orange.
    Au début du XIV ème siècle
la souveraineté était exercée par la troisième
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