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Les Poisons de la couronne

Les Poisons de la couronne

Titel: Les Poisons de la couronne
Autoren: Maurice Druon
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Maison des dauphins de Vienne,
celle de la Tour du Pin. Ce ne fut qu’à la fin du règne de Philippe VI de
Valois, par les traités de 1343 et 1349, que le Dauphiné fut cédé par
Humbert II à la couronne de France, sous condition que le fils aîné des
rois de France prendrait désormais le titre de dauphin.
    [7] Par extension de sens du mot latin hostis, ennemi, le terme
d’ost servait à désigner une armée et particulièrement l’armée royale.
    [8] Dans les premiers jours de juillet 1315, Louis X rendit deux
ordonnances sur les Lombards. La première stipulait que les
« casaniers », autrement dit résidents, italiens devraient payer un
sou à la livre sur leurs marchandises, moyennant quoi ils seraient exemptés
d’ost, de chevauchée et de toute subvention militaire. C’était donc là une taxe
exceptionnelle de cinq pour cent.
    La deuxième ordonnance, en date du 9
juillet, constituait un règlement général sur la résidence et le commerce des
marchands italiens. Toutes les transactions d’or et d’argent en masse ou en
billon, toutes les ventes, tous les achats, échanges de marchandises diverses
étaient soumis à un impôt variant de un à quatre deniers par livre selon les
régions et selon que le commerce était exercé sur les foires ou hors des
foires. Les Italiens n’étaient plus autorisés à avoir de domicile fixe que dans
les quatre villes de Paris, Saint-Omer, Nîmes, et La Rochelle. Il ne semble pas
que cette dernière disposition ait jamais été scrupuleusement appliquée, mais
les dérogations durent être d’assez bon rapport, soit pour les villes, soit
pour le Trésor. Des courtiers, nommés par l’administration royale, étaient
chargés de surveiller les activités commerciales des Lombards.
    [9] La légende qui voulait que les Capétiens descendissent d’un riche
boucher de Paris fut répandue en France par la Chanson de geste de Hugues
Capet , pamphlet composé aux premières années du XIV ème siècle et
vite oublié, sauf par Dante et plus tard par François Villon.
    Dante
accuse également Hugues Capet d’avoir déposé l’héritier légitime et de l’avoir
enfermé dans un cloître. C’est là une confusion entre la fin des Mérovingiens
et la fin des Carolingiens ; ce fut en effet le dernier roi de la première
dynastie, Chilpéric III, qui fut enfermé dans un couvent. Le dernier descendant
légitime de Charlemagne, à la mort de Louis V le Fainéant, était le duc
Charles de Lorraine, qui voulut disputer le trône à Hugues Capet ; et ce
n’est pas au cloître que le duc de Lorraine finit, mais dans une prison où
l’avait jeté le duc de France.
    Lorsque, au XVI ème siècle, François I er , se faisant lire sur le conseil de sa sœur la
Divine Comédie , entendit le passage concernant les Capétiens, il arrêta le
lecteur, s’écria : « Ah ! Le méchant poète qui honnit ma
maison ! », et refusa d’écouter davantage.
    [10] En fait, étant entré le 1 er novembre 1301 dans Florence que
déchiraient les dissensions entre Guelfes et Gibelins, Charles de Valois livra
la ville aux vengeances des partisans du pape. Puis vinrent les décrets de
bannissement. Dante, gibelin notoire et inspirateur de la résistance, avait
fait partie, l’été précédent, du conseil de la Seigneurie ; puis, ayant
été envoyé en ambassade à Rome, il y avait été retenu en otage. Il fut condamné
par un tribunal florentin, le 27 janvier 1302, à deux ans d’exil et 5000 livres
d’amende, sous l’accusation fausse de prévarication dans l’exercice de sa
charge. Le 10 mars suivant, on lui fit un nouveau procès et il fut condamné
cette fois à être brûlé vif. Heureusement pour lui, il n’était pas à Florence,
non plus qu’à Rome d’où il était parvenu à s’échapper ; mais jamais plus
il ne devait revoir sa patrie. On comprend aisément qu’il ait gardé à Charles
de Valois et, par extension, à tous les princes français, une rancune tenace.
    [11] Particulièrement révéré en Artois, Cambrésis et Hainaut, saint Druon
était né en 1118 à Épinoy qui dépendait alors du diocèse de Tournai avant de
dépendre de celui d’Arras. Saint Druon vint au jour grâce à une césarienne
pratiquée sur le corps de sa mère déjà morte. Montrant dès ses jeunes années de
grandes dispositions pour la piété, il fut en butte à la cruauté des autres
enfants qui le traitaient d’assassin de sa mère. Se croyant coupable, il
s’adonna à
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