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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre
Autoren: Laurie McBain
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de Dante.
    — Il y a quelqu'un derrière la porte, essaya-t-elle de lui dire, mais ses mots étaient à peine plus forts que des soupirs.
    — L'idiot peut bien attendre, répliqua Dante, peu pressé d'obliger quelque benêt malavisé, alors qu'il pouvait s'engloutir dans les tresses parfumées de Rhea.
    — Dante, je t'en prie-Elle sentit sa bouche descendre dans les courbes de sa poitrine, que révélait le décolleté de son corsage. Les coups à la porte devenaient impatients.
    — Ou ce type est cinglé, ou bien il a une armée derrière lui, car peu d'hommes oseraient déranger mon intimité. C'est un des avantages d'être considéré comme le démon incarné, ma chère, soupira Dante en se reprenant.
    Le chêne de la porte commençait à craquer et l'intrus à s'essouffler. Dante était loin d'être de bonne humeur en voyant Rhea traverser la pièce en rétablissant sa toilette.
    — Ce doit être une armée, faisons face ! lança-t-il. Entrez ! Mais à vos risques et périls !
    Honneur aux pistolets ! hurla-t-il de la voix puissante du capitaine du Dragon des mers et non de celle du gentilhomme.
    Rhea sursauta devant le volume de cette voix et s'attendit à voir Dante les mains armées de gros pistolets d'abordage. Mais il n'avait pas bougé de son siège et souriait d'un air gamin.
    Il sembla étonné du silence qui régnait à présent derrière la porte.
    — Alors ! Entrez donc ! Par le diable ! cria-t-il.
    — Seigneur, aidez-nous ! chuchota une des chambrières dans le couloir.
    — Qu'est-ce que je t'avais dit ! C'est un pirate, et des pires ! L'a navigué depuis les Indes sur le vaisseau du diable ! Y en a qui disent qu'une des caisses d'or était remplie d'ossements !
    C'est le trésor du diable, oui ! déclara sa compagne.
    — Oh, mais c'est un diable élégant, aussi !
    — Bah ! T'as pas à t'en faire !
    — Non ? Va même pas nous faire les yeux doux... pas avec la dame à côté, prédit la plus jeune en rajustant sa coiffe sur ses boucles rousses.
    — C'est une beauté aussi ! Et gentille avec ça. Pas un mot contre personne. C'est pas une cruche non plus, si tu vois ce qu'j'veux dire. Ainsi, l'autre jour, die m'a dit...
    — Et alors, qu'est-ce que vous me foutez là, vous deux ! J'savais bien ! rugit l'aubergiste dans le corridor. (Les deux coupables étaient paralysées de terreur.) J'savais bien que vous étiez là à bavasser pendant que je me tape tout le travail ! Et avec les gages que j'vous donne !
    — Oh, mais nous avons frappé, plusieurs fois même ! On s'est démoli les poignets sur la porte, sûr ! firent-elles en chœur.
    Le rire de l'aubergiste rassura deux jeunes gens qui se tenaient derrière lui à prudente distance.
    Il ouvrit la porte et, empoignant d'une main chacune des filles, les escorta dans le repaire du dragon.
    — Enfin ! Je me demandais vraiment si j'avais entendu des voix ! lança le capitaine du Dragon des mers avec un grand calme.
    Sans sa veste ni son manteau, la chemise largement ouverte sur une poitrine bronzée et musclée, sa culotte ajustée ne laissant aucun doute sur sa virilité, Dante Leighton avait l'air, jusqu'au moindre détail, du capitaine pirate que la moitié de Londres voyait en lui. Mais à le voir là, assis, un pied botté reposant nonchalamment sur un tabouret, jouant avec une rapière posée sur ses genoux, il paraissait d'une nonchalance bien décevante.
    — Nous vous demandons pardon, m'lord, m'lady, mais si vous avez fini le souper, les filles vont débarrasser la table, expliqua l'aubergiste, obséquieux.
    Il poussa les deux servantes en avant et sans ménagements.
    — Tout à fait bien, votre souper, murmura Dante.

    Mais son regard dériva sur les deux jeunes hommes mal à l'aise, qui dansaient d'une jambe sur l'autre devant la porte.
    — C'était un repas délicieux, monsieur Parkham, reprit Rhea avec un sourire qui alla droit au cœur de l'aubergiste. M. Brady a beaucoup apprécié la tarte.
    — N'est-ce pas ? fit M. Parkham avec un sourire rayonnant. Je ne manquerai pas de le dire à Mme Parkham, m'lady. J’suis bien content de l'entendre aussi. La vieille Farquhar du Messager du Roi prétend faire les meilleures tartes aux groseilles du coin. Mais moi, j'comprends toujours pas comment ses clients peuvent en avaler une seule bouchée. J'imagine qu'elle en mange une grande partie elle-même. Du gâchis...
    — Si je peux me permettre de vous interrompre, monsieur Parkham, fit Dante d'une voix suave mais ferme, nécessaire
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