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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths
Autoren: J. M. Auel
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loin pour éviter
les sabots de la jument. Même si les étrangers étaient partis en cet instant,
ils avaient déjà éveillé assez d’intérêt et fourni assez de sujets de
conversation pour les années à venir. Lors des Réunions d’Été, on avait parlé
de la présence dans la région de deux étrangers qui vivaient avec le peuple de
la rivière, vers le sud-ouest. Les Mamutoï commerçaient avec les Sharamudoï,
et, comme Tholie, une parente, avait choisi un homme de la rivière, l’information
avait intéressé au premier chef le Camp du Lion. Mais jamais ils ne se seraient
attendus à voir l’un de ces étrangers se présenter dans leur Camp, surtout pas
en compagnie d’une femme qui exerçait sur les chevaux une sorte de pouvoir
magique.
    — Tout va bien ? demanda Jondalar à Ayla.
    — Ils ont effrayé Whinney, et Rapide aussi. Les gens
parlent-ils toujours ensemble ainsi ? Hommes et femmes en même
temps ? On ne comprend plus rien. Et ils parlent si fort : comment
reconnaître les voix ? Nous aurions peut-être dû retourner à la vallée.
    Elle tenait la jument par l’encolure, se serrait contre elle,
pour la rassurer et se rassurer en même temps.
    Ayla, Jondalar le sentait, éprouvait la même angoisse que les
chevaux. En voyant tous ces gens se presser autour d’elle, elle avait reçu un
choc. Sans doute ne devraient-ils pas rester trop longtemps. Peut-être
vaudrait-il mieux lier d’abord connaissance avec deux ou trois personnes
seulement, jusqu’au moment où elle s’accoutumerait de nouveau à cette race qui
était la sienne. Mais il se demandait ce qu’il ferait si elle ne s’habituait
pas. Enfin, ils étaient là, à présent. Restait à voir ce qui allait se passer.
    — Il arrive que les gens parlent très fort tous à la fois,
mais, généralement, une seule personne prend la parole à un moment donné. Et
ils vont être prudents avec les chevaux, maintenant, je crois, affirma-t-il.
    Elle avait entrepris de décharger la jument des paniers
assujettis sur ses flancs par un harnais de son invention, fait de lanières de
cuir.
    Pendant qu’elle s’occupait ainsi, Jondalar prit Talut à part.
Ayla et les chevaux, lui dit-il, étaient un peu nerveux. Il leur faudrait
quelque temps pour s’habituer à tout ce monde.
    — Il vaudrait mieux les laisser seuls un moment,
ajouta-t-il.
    Talut acquiesça. Il alla de l’un à l’autre des habitants du
Camp, leur dit quelques mots à chacun. Ils se dispersèrent, se remirent à leurs
tâches quotidiennes : en préparant le repas, en travaillant le cuir, en
façonnant des outils, ils pouvaient observer à la dérobée ce qui se passait.
Eux aussi, d’ailleurs, étaient un peu mal à l’aise. Voir des étrangers était
intéressant, mais une femme dotée d’un tel pouvoir magique pouvait se comporter
de manière inattendue.
    Seuls demeurèrent quelques enfants, mais leur présence ne
troublait pas Ayla. Elle n’avait pas vu d’enfants depuis des années, depuis son
départ du Clan, et la curiosité était réciproque. Elle débarrassa la jument de
son harnais, le poulain de son licou, les flatta, les caressa tour à tour. Elle
venait de gratter longuement Rapide et de le serrer affectueusement contre elle
quand, en levant les yeux, elle vit le regard avide de Latie fixé sur le
poulain.
    — Tu veux toucher cheval ? demanda-t-elle.
    — Je peux ?
    — Viens. Donne main. Je montre.
    Elle prit la main de Latie, la posa sur le rude poil d’hiver du
jeune animal. Rapide tourna la tête pour flairer la fillette et lui poser le
nez sur l’épaule.
    Le sourire de gratitude de Latie fut le plus beau des cadeaux.
    — Je lui plais !
    — Aime gratter aussi. Comme ça.
    Ayla lui montra les endroits où le poulain éprouvait des
démangeaisons. Latie était débordante de joie. Rapide était ravi et le montrait
clairement. Ayla se détourna pour aider Jondalar et ne prêta pas attention à l’approche
d’un autre enfant. Quand elle fit volte-face, elle réprima un cri, sentit le
sang se retirer de son visage.
    — Tu veux bien que Rydag touche le cheval ? demanda la
fillette. Il ne peut pas parler, mais je sais qu’il en a envie.
    Latie était accoutumée à la surprise des nouveaux venus devant
Rydag.
    — Jondalar ! appela Ayla, dans un rauque murmure. Cet
enfant, il pourrait être mon fils ! Il ressemble à Durc !
    Son compagnon se retourna, ses yeux s’agrandirent de stupeur. C’était
un enfant d’esprits
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