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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths
Autoren: J. M. Auel
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l’approche de Talut. Elle flatta la jument,
passa un bras autour du cou de Rapide. La présence familière la réconfortait,
comme les rassurait la sienne.
    — Ayla de Nulle Part... commença le chef.
    Il ne savait trop si c’était ainsi qu’il devait s’adresser à
elle, mais, pour une femme dotée de pouvoirs aussi mystérieux, c’était bien
possible.
    — Jondalar me dit que tu crains pour la vie de ces chevaux,
si tu viens chez nous. Je le déclare ici, aussi longtemps que Talut sera l’Homme
Qui Ordonne du Camp du Lion, il n’arrivera aucun mal à cette jument ni à son
petit. J’aimerais que tu nous accompagnes avec tes chevaux.
    Son sourire s’élargit, devint un rire.
    — Autrement, personne ne nous croira.
    Elle se sentait maintenant plus détendue, et elle savait que cette
visite ferait plaisir à Jondalar. Elle n’avait aucune véritable raison de
refuser. Mieux encore, le rire spontané, amical du géant l’attirait.
    — Oui, je viens, dit-elle.
    Talut hocha la tête en souriant. Il s’interrogeait à son
propos : sur son curieux accent, sur son impressionnant pouvoir sur les
animaux. Qui donc était Ayla de Nulle Part ?
    Après avoir installé leur campement au bord de la rivière au
cours torrentueux, Ayla et Jondalar avaient décidé, ce matin-là, avant leur
rencontre avec le groupe du Camp du Lion, qu’il était temps de rebrousser
chemin. Le cours d’eau était trop large pour être traversé sans difficulté, et
l’effort n’en valait pas la peine sils devaient revenir sur leurs pas. La
région des steppes, à l’est de la vallée où Ayla avait vécu en solitaire trois
années durant, était plus accessible. La jeune femme ne s’était pas souvent
donnée la peine de prendre le chemin plus long et difficile qui menait vers l’ouest.
La région ne lui était pas familière. Au départ, ils avaient pris cette
direction mais ils n’avaient en tête aucune destination précise. Finalement,
ils avaient obliqué vers le nord, puis vers l’est, et ils s’étaient aventurés
beaucoup plus loin qu’elle ne l’avait jamais fait au cours de ses chasses.
    Jondalar avait insisté pour lui faire entreprendre cette
expédition afin de l’habituer à voyager. Il avait l’intention de la ramener
chez lui, mais son pays se trouvait bien loin de là, vers le soleil couchant.
Elle s’était montrée hésitante, craintive, à l’idée de quitter l’asile de sa
vallée pour aller vivre dans des lieux inconnus avec des gens inconnus. Pour sa
part, malgré sa hâte de revoir les siens, après tant d’années de
pérégrinations, il s’était résigné à passer l’hiver avec elle. Le voyage de
retour serait bien long – une année entière, sans doute. Mieux
valait, de toute manière, partir à la fin du printemps. Mais, le moment venu,
il était convaincu qu’il parviendrait à la décider à l’accompagner. Il se
refusait même à envisager une autre possibilité.
    Au début de la saison chaude qui vivait maintenant ses derniers
jours, Ayla l’avait découvert, cruellement blessé, presque mourant, et elle
connaissait la tragédie qu’il avait vécue. Ils s’étaient épris l’un de l’autre
pendant que, par ses soins diligents, elle le ramenait à la santé. Il leur
avait fallu néanmoins très longtemps pour surmonter les barrières que
dressaient entre eux les énormes différences de culture et d’éducation. Ils en
étaient encore à apprendre leurs manières et leurs mentalités respectives.
    Ayla et Jondalar achevèrent de lever leur camp et, à la vive
surprise mêlée d’intérêt de ceux qui les attendaient, ils chargèrent tout leur
équipement sur le dos de la jument, au lieu de le répartir dans des hottes ou
dans des sacs qu’ils auraient dû porter eux-mêmes. Il leur était arrivé de
monter à deux sur le dos du solide animal, mais Ayla pensa que Whinney et son
poulain seraient moins nerveux s’ils la voyaient à côté d’eux. Ensemble, ils se
mirent en marche derrière le petit groupe de leurs nouveaux compagnons. Jondalar
menait Rapide par une longue corde attachée à un licou de son invention.
Whinney suivait Ayla en toute liberté.
    Ils longèrent la rivière sur une assez longue distance, à
travers une large vallée dont les pentes descendaient des plaines herbeuses environnantes.
De chaque côté, de hautes tiges chargées d’épis mûrs se gonflaient en vagues
dorées au rythme d’un souffle glacial qui venait par instants des
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