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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths
Autoren: J. M. Auel
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des Zelandonii et Ayla de Nulle Part. Voulez-vous m’accompagner ?
    — Qu’en dis-tu, Ayla ? Acceptes-tu l’invitation ?
demanda Jondalar.
    Il s’exprimait en Zelandonii, afin de lui permettre de répondre
en toute franchise, sans crainte d’offenser ces inconnus.
    — Le temps n’est-il pas venu pour toi de rencontrer des
gens de ta race ? N’est-ce pas ce qu’Iza t’avait recommandé de
faire ? Retrouver les tiens ?
    Il ne voulait pas avoir l’air d’insister, mais cette visite le
tentait. Elle fronçait les sourcils d’un air indécis.
    — Je n’en sais rien. Que vont-ils penser de moi ? Il
voulait savoir qui était mon peuple. Je n’ai plus de peuple. Et si je ne leur
plais pas ?
    — Tu leur plairas, Ayla, crois-moi, j’en suis sûr. Talut t’a
invitée, n’est-ce pas ? Peu lui importe que tu n’aies pas de peuple. Par
ailleurs, si tu ne leur en donnes pas l’occasion, tu ne sauras jamais s’ils t’acceptent,
ou s’ils te plaisent. C’est parmi des gens comme eux que tu aurais dû grandir,
tu le sais. Nous ne sommes pas obligés de rester longtemps. Nous pourrons
partir quand nous le voudrons.
    — C’est vrai ?
    — Mais oui.
    Ayla baissa les yeux. Elle s’efforçait de prendre une décision.
Elle avait envie d’aller avec eux. Elle se sentait attirée vers ces gens, elle
était curieuse d’en savoir plus sur eux, mais la peur lui serrait l’estomac.
Elle releva les paupières, vit les deux chevaux des steppes au poil rude qui
paissaient l’herbe grasse de la plaine, près de la rivière. Sa peur s’intensifia
encore.
    — Et Whinney ? Qu’allons-nous faire d’elle ? Et s’ils
voulaient la tuer ? Je ne laisserai personne faire du mal à Whinney !
    Jondalar n’avait pas songé à Whinney. Qu’allaient penser ces
gens ? se demanda-t-il.
    — Je ne sais comment ils réagiront, Ayla, mais je ne crois
pas qu’ils la tueront si nous leur disons que ce n’est pas une jument comme les
autres, et qu’il ne faut pas la manger.
    Il se souvenait de sa surprise et de sa crainte respectueuse
lorsqu’il avait découvert les relations entre Ayla et la jument. Il serait
intéressant de voir les réactions de ces gens.
    — J’ai une idée, ajouta-t-il.
    Talut ne comprenait pas ce que se disaient Ayla et Jondalar,
mais la femme était réticente, il le sentait, et l’homme essayait de la
convaincre. Il remarqua aussi qu’elle avait encore un accent étrange, même dans
la langue de Jondalar. Sa langue à lui. Pas la sienne, se dit-il.
    Il prenait un certain plaisir à réfléchir à l’énigme que
présentait cette jeune femme. Il aimait ce qui était nouveau, inhabituel. L’inexplicable
était pour lui une provocation. Mais le mystère prit soudain une tout autre
dimension. Ayla émit un sifflement aigu, prolongé. Tout à coup, une jument
couleur de foin et un poulain d’un brun profond arrivèrent au galop parmi eux,
ils filèrent tout droit vers la jeune femme, s’immobilisèrent et se laissèrent
flatter ! Le géant réprima un frisson. Le spectacle dépassait tout ce qu’il
avait jamais vu !
    Était-elle une Mamut ? se demandait-il avec une
appréhension grandissante. Un être doué de pouvoirs particuliers ?
Beaucoup de Ceux Qui Servent la Mère prétendaient avoir recours à la magie pour
appeler les animaux et conduire la chasse, mais il n’avait jamais connu
personne dont l’autorité sur les animaux était assez forte pour qu’ils viennent
sur un simple signal. Cette fille avait un talent unique. C’était un peu
effrayant... mais il fallait songer au bénéfice que pourrait retirer un Camp d’un
tel don. La chasse deviendrait si facile !
    Au moment précis où Talut se remettait de ce premier choc, Ayla
lui en asséna un second. Elle s’accrocha à la crinière hirsute de la jument et,
d’un bond, l’enfourcha. Le géant demeura bouche bée en voyant la femme et la
bête se lancer au galop le long de la rivière. Le poulain les suivait. Sans
même ralentir, ils gravirent la pente qui menait aux steppes. Dans le regard de
Talut se lisait un émerveillement partagé par le reste de la troupe et,
particulièrement, par une fillette d’une douzaine d’années. Elle se rapprocha
de Celui Qui Ordonne, se pressa contre lui, comme pour trouver un soutien.
    — Comment a-t-elle fait, Talut ? demanda-t-elle, d’une
petite voix où perçait une pointe d’envie. Ce petit cheval, il était si près de
moi. J’aurais presque pu le
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