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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths
Autoren: J. M. Auel
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    Tremblante de peur, accrochée à l’homme qui la dominait de sa
haute taille, Ayla regardait approcher les inconnus. Jondalar l’entoura d’un
bras protecteur, mais elle continuait à frémir.
    « Un géant ! » pensa Ayla, bouche bée devant l’homme
qui venait en tête du groupe, l’homme à la chevelure et à la barbe couleur de
flamme. Elle n’avait jamais vu personne d’aussi imposant. En comparaison,
Jondalar lui-même semblait petit. Celui qui s’avançait vers eux était un
colosse. Un ours. Son cou était énorme, son torse était deux fois large comme
celui d’un homme ordinaire, ses biceps massifs auraient pu rivaliser avec des
cuisses normales.
    Ayla leva les yeux vers Jondalar et ne vit aucune crainte sur
son visage, mais son sourire était réservé. Ces gens étaient des inconnus, et,
au cours de ses longues pérégrinations, il avait appris à se méfier des inconnus.
    — Je ne me rappelle pas vous avoir déjà vus, déclara le
géant, sans préambule. De quel Camp venez-vous ?
    Il ne s’exprimait pas dans la langue de Jondalar, remarqua Ayla,
mais dans l’une de celles qu’il lui avait enseignées.
    — Nous ne venons d’aucun Camp, répondit Jondalar. Nous ne
sommes pas des Mamutoï.
    Il se détacha d’Ayla, fit un pas en avant, les deux mains
tendues, paumes en dehors pour montrer qu’il ne cachait rien, dans le
traditionnel geste d’amitié.
    — Je suis Jondalar, des Zelandonii. Ses mains ne furent pas
acceptées.
    — Zelandonii ? C’est étrange... Attends un peu. N’y
avait-il pas deux étrangers chez ce peuple de la rivière qui vit vers le
couchant ? Le nom que j’ai entendu ressemblait à celui-ci, il me semble.
    — C’est vrai, mon frère et moi, nous avons vécu chez eux,
admit Jondalar.
    L’homme à la barbe flamboyante demeura un instant pensif, avant
de se jeter, dans un élan inattendu, sur Jondalar pour enfermer le grand jeune
homme blond dans une étreinte à lui rompre les os. Un large sourire illuminait
son visage.
    — Alors, nous sommes parents ! s’écria-t-il de sa voix
puissante. Tholie est la fille de mon cousin !
    Jondalar, un peu ébranlé, retrouva néanmoins son sourire.
    — Tholie ! Une femme mamutoï nommée Tholie était la
seconde compagne de mon frère ! Elle m’a enseigné ton langage.
    — C’est bien ce que je te disais ! Nous sommes
parents.
    Le géant saisit les mains tendues en signe d’amitié, qu’il avait
d’abord dédaignées.
    — Je suis Talut, chef du Camp du Lion.
    Tout le monde souriait, remarqua Ayla. Talut la gratifia d’une
grimace amicale, avant de l’examiner d’un œil connaisseur.
    — Tu ne voyages plus avec ton frère, je vois, dit-il à
Jondalar. Celui-ci reprit la jeune femme par la taille. Elle vit une ombre de
souffrance assombrir son visage.
    — Voici Ayla.
    — C’est un nom peu commun. Est-elle du peuple de la
rivière ?
    La brusque question déconcerta Jondalar, mais il se souvint de
Tholie et sourit intérieurement. La petite femme trapue qu’il connaissait
ressemblait assez peu à la masse humaine qui se dressait au bord de la rivière,
mais ils étaient tous deux taillés dans la même roche : ils avaient les
mêmes manières abruptes, la même candeur presque ingénue. Il ne savait que
dire. Il allait être difficile d’expliquer qui était Ayla.
    — Non. Elle vivait dans une vallée, à quelques jours de
marche d’ici. Talut parut intrigué.
    — Je n’ai jamais entendu parler d’une femme de ce nom qui
vivait dans les parages. Tu es sûr qu’elle n’est pas mamutoï ?
    — J’en suis sûr.
    — Alors, quel est son peuple ? Nous autres, les
Chasseurs de Mammouths, nous sommes les seuls à habiter cette région.
    — Je n’ai pas de peuple, déclara Ayla. Elle pointait le
menton d’un air de défi.
    Talut posa sur elle un regard pénétrant. Elle s’était exprimée
dans son langage, mais le timbre de sa voix et sa prononciation étaient
bizarres. Pas désagréables, mais bizarres. Jondalar avait un accent étranger.
La différence, chez Ayla, allait plus loin que l’accent. Talut sentait son
intérêt s’éveiller.
    — Eh bien, fit-il, ce n’est pas l’endroit pour parler.
Nezzie va faire fondre sur moi toute la colère de la Mère elle-même si je ne
vous invite pas à séjourner chez nous. Les visites apportent de l’animation, et
nous n’en avons pas eu depuis un certain temps. Le Camp du Lion aimerait vous
accueillir, Jondalar
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