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Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Titel: Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale
Autoren: Sinclair McKay
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quelque chose, comme nombre de mes amis, pour combattre Hitler. Je me suis donc retirée de la liste des réservistes sans consulter personne. J’ai attendu la suite des événements, qui n’a pas tardé. Un courrier du ministère des Affaires étrangères, à Londres, me demandait de descendre pour un entretien.
    J’ai eu mon entretien. Et, peu de temps après, j’ai reçu un autre courrier me demandant simplement de me présenter à Bletchley.
     
    L’homme qu’elle rencontra à Bletchley Park, et qu’elle devait épouser par la suite, Oliver Lawn, était aussi jeune et enthousiaste qu’elle quand il fut contacté. M. Lawn devait ensuite superviser l’une des plus importantes avancées technologiques de toute la guerre. Mais, pour ce jeune homme de seulement 19 ans, qui venait de sortir d’une modeste école publique respectable, rien ou presque ne le prédisposait à relever le défi intellectuel à venir.
    Il se souvient avec une gravité amusée du début de sa carrière à Bletchley Park.
     
    À l’époque, je suivais mon Tripos de maths à Cambridge. Une fois ma troisième année terminée, en 1940, je m’attendais à être appelé sous les drapeaux, dans le génie, par exemple. Quand je suis allé à Cambridge en juillet pour récupérer mon diplôme, on m’a demandé d’aller voir un certain Gordon Welchman, que je connaissais seulement de nom. Il était prof de maths, mais je ne l’avais pas eu.
    Évidemment, je ne savais pas qu’il avait intégré Bletchley. Je suis allé dans son bureau et il m’a demandé : « Vous aimeriez travailler avec moi ? » Bien entendu, comme je devais être mobilisé, je n’avais pas le choix, dans un certain sens. Et, deux semaines plus tard, je me suis présenté à Bletchley Park et j’ai appris à découvrir Enigma aux côtés de Welchman.
     
    Pour Sarah Baring, jeune débutante, filleule de Lord Mountbatten et mannequin photo de Cecil Beaton, la route vers Bletchley Park fut un peu moins clandestine, tenant plus du rush patriotique. Dès que la guerre éclata, elle sut qu’elle voudrait en être. Le seul problème, c’est que le premier poste qu’elle trouva était loin d’être idéal.
     
    Quand la guerre a débuté, avec une excellente amie, Osla Henniker-Major, nous avons décidé de faire quelque chose de vraiment important. Construire des avions. Nous nous sommes donc rendues au Slough Trading Estate, un immeuble vraiment affreux, et avons dit au personnel : « Nous voici, nous voulons construire des avions. » On nous a alors mises dans une sorte d’école.
    Nous avons dû apprendre à couper du Durol, matière dont étaient constitués les avions. Nous avons fait cela pendant un certain temps, puis, avec Osla, nous avons estimé que cette mission ne suffisait pas, qu’il nous fallait autre chose. C’est alors que nous avons reçu comme par enchantement un courrier nous demandant de nous présenter sur-le-champ à la direction de Bletchley. La lettre ne disait rien de plus. Nous avons pensé : « Ça sera toujours mieux que de construire des avions ».
    Nous avons passé un test de langue, poursuit-elle. C’était marrant. Par chance, je parlais l’allemand. Ma mère m’avait envoyée en Allemagne quand j’avais 16 ans.
     
    D’autres recrues passèrent des tests de langue. On demanda à l’une d’elles si elle savait parler l’italien. « Seulement l’italien chanté dans les opéras », répondit-elle. On lui rétorqua : « Ça fera l’affaire. »
    Un jeune mathématicien avait bien une idée de ce qui se tramait et son approche fut la plus clandestine de toutes. Mais ça se comprend car l’homme devait réaliser l’une des plus brillantes avancées intuitives de la guerre. John Herivel, dont le « truc d’Herivel » ou « Herivelismus » devait s’avérer vital dans la lutte pour craquer le code Enigma, se souvient de son entrée dans l’institution en 1940, alors qu’il était étudiant : « Les premiers temps, c’est Gordon Welchman qui se chargeait en grande partie du recrutement. Il connaissait inévitablement la plupart des recrues. Les hommes, et je pense aussi certaines femmes. »
    Welchman s’est également révélé être l’ancien prof de maths d’Herivel. Les liens ne pouvaient donc être plus directs. Aux yeux des étudiants, c’était un personnage disparu mystérieusement de l’université. Par une froide soirée d’hiver, Herivel, 21 ans, reçut la visite impromptue de
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